Retour aux sources

@bas_de_vignette:@image: muqc_scene.jpg@credit_photo:@journaliste: David Ruel [email protected]@corps: Qui n’a jamais fredonné Petit Matin ou Marie-Hélène? Observateur minutieux du quotidien, Sylvain Lelièvre laisse dans toutes les mémoires une oeuvre immense. Danielle Oddera rend hommage au chansonnier et présente pour la première fois Toi l’ami… Sylvain Lelièvre.
"Ce spectacle allait de soi: je devais chanter Sylvain", affirme-t-elle d’entrée de jeu, avec cet irrésistible accent du midi qui, en lui-même, est déjà une musique. "Je chante Sylvain depuis 1970. Une année où ça marchait très bien pour lui, avec ses droits d’auteur, il m’a produit un disque. Il est venu me chercher par la main." Lettre sans adresse paraît en 1978. Sylvain Lelièvre, en plus de produire l’album, compose plusieurs chansons, dont Neige et Soleil, Le Nouveau Monde et La Star du ciné-nuit. Plus tard, sur L’Amour tendre, il signe Quelques Jours de vacances et, sur Passion tendresse, Mon cinéma d’enfant. Inspiré d’une complicité musicale jamais démentie, Toi l’ami… Sylvain Lelièvre est l’occasion pour Danielle Oddera de revisiter avec bonheur une carrière d’interprète qui, rétrospectivement, paraît avoir été guidée et inspirée par la main du poète. Pour la chanteuse, à l’évidence, se remémorer est un art. Avec aplomb, elle parcourt les étapes d’une amitié qui s’étend sur plus de 30 ans. Pour elle, la cinglante actualité de Sylvain Lelièvre, ce sont notamment des textes forts qui s’adressent à nous au présent. "C’était un visionnaire", confie-t-elle, en parlant de la chanson Kérouac. En effet, des images telles que "cette insolente Amérique" ou "cet Occident agonisant" prennent un sens étonnamment actuel à la lumière des événements récents. "Il a écrit ça en 1970, c’est pas croyable!" Évoquant au passage tantôt la première rencontre avec lui à Limoilou en 1966, tantôt le Gala de la poésie internationale d’Expo 67 où, l’année suivante, Lelièvre met en musique pour elle L’Aube ensevelie d’Alain Grandbois, la chanteuse conclut en disant: "Je veux le célébrer. Parce qu’on lui doit ça. Pas seulement moi, tous les gens qui connaissent l’oeuvre de Sylvain." Le choix du lieu, on l’aura deviné, n’est pas lui non plus un hasard. "Il était évident, dit Danielle Oddera, que je le fasse ici." En effet, si la poésie du "chantre de Limoilou" est universelle, c’est précisément parce qu’il a su mettre en mots et en musique la chair et l’âme de ce petit bout de ville qui restera toujours, même au cours des années d’exil, sa vibrante et indépassable origine. Les 14 et 15 mars
Aux Oiseaux de passage
Voir calendrier Chanson

Qui n’a jamais fredonné Petit Matin ou Marie-Hélène? Observateur minutieux du quotidien, Sylvain Lelièvre laisse dans toutes les mémoires une oeuvre immense. Danielle Oddera rend hommage au chansonnier et présente pour la première fois Toi l’ami… Sylvain Lelièvre.
"Ce spectacle allait de soi: je devais chanter Sylvain", affirme-t-elle d’entrée de jeu, avec cet irrésistible accent du midi qui, en lui-même, est déjà une musique. "Je chante Sylvain depuis 1970. Une année où ça marchait très bien pour lui, avec ses droits d’auteur, il m’a produit un disque. Il est venu me chercher par la main."

Lettre sans adresse paraît en 1978. Sylvain Lelièvre, en plus de produire l’album, compose plusieurs chansons, dont Neige et Soleil, Le Nouveau Monde et La Star du ciné-nuit. Plus tard, sur L’Amour tendre, il signe Quelques Jours de vacances et, sur Passion tendresse, Mon cinéma d’enfant.

Inspiré d’une complicité musicale jamais démentie, Toi l’ami… Sylvain Lelièvre est l’occasion pour Danielle Oddera de revisiter avec bonheur une carrière d’interprète qui, rétrospectivement, paraît avoir été guidée et inspirée par la main du poète.

Pour la chanteuse, à l’évidence, se remémorer est un art. Avec aplomb, elle parcourt les étapes d’une amitié qui s’étend sur plus de 30 ans. Pour elle, la cinglante actualité de Sylvain Lelièvre, ce sont notamment des textes forts qui s’adressent à nous au présent. "C’était un visionnaire", confie-t-elle, en parlant de la chanson Kérouac. En effet, des images telles que "cette insolente Amérique" ou "cet Occident agonisant" prennent un sens étonnamment actuel à la lumière des événements récents. "Il a écrit ça en 1970, c’est pas croyable!"

Évoquant au passage tantôt la première rencontre avec lui à Limoilou en 1966, tantôt le Gala de la poésie internationale d’Expo 67 où, l’année suivante, Lelièvre met en musique pour elle L’Aube ensevelie d’Alain Grandbois, la chanteuse conclut en disant: "Je veux le célébrer. Parce qu’on lui doit ça. Pas seulement moi, tous les gens qui connaissent l’oeuvre de Sylvain."

Le choix du lieu, on l’aura deviné, n’est pas lui non plus un hasard. "Il était évident, dit Danielle Oddera, que je le fasse ici." En effet, si la poésie du "chantre de Limoilou" est universelle, c’est précisément parce qu’il a su mettre en mots et en musique la chair et l’âme de ce petit bout de ville qui restera toujours, même au cours des années d’exil, sa vibrante et indépassable origine.

Les 14 et 15 mars

Aux Oiseaux de passage
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