Après les Stones, R.E.M.
À leur dernier passage à Toronto, ils avaient chassé la pluie d’un Have you ever seen the rain a capella. Ils avaient ridiculisé Bush et encensé le
Canada. C’était en mai 2001: R.E.M. servait un concert gratuit en plein milieu de la rue Young dans le cadre d’une courte tournée promotionnelle entourant la sortie de Reveal, 12e album studio du groupe. Après les Rolling Stones l’été dernier, c’est R.E.M. que reçoit la Ville Reine mercredi prochain. Pas pour chasser les fantômes du SRAS mais bien pour attirer l’attention sur In time: The Best Of R.E.M. 1988 – 2003. La troisième compilation officielle du groupe arrive chez les disquaires le 28 octobre prochain. Dix-huit titres, parmi lesquels: Man On The Moon, Orange Crush, Losing My Religion et deux nouvelles pièces qui feront le pont jusqu’à la sortie de leur prochaine création originale, prévue en 2004. Entre deux shows, le groupe l’enregistre présentement au Warehouse Studio de Vancouver. Plus de vingt ans après leurs premiers accords, le quatuor devenu trio après le départ du batteur Bill Berry est souvent qualifié de parrain du rock alternatif. Même si R.E.M. n’a jamais égalé le succès commercial du classique Automatic For The People paru au début des années 90, le groupe continue d’innover en marge. Voilà une attitude indépendante, punk même, qui leur confie un respect planétaire, à la fois des fans et de l’industrie. D’ailleurs, plusieurs critiques saluent déjà l’originalité du nouveau clip Bad Day, une pastiche des bulletins d’informations américains. Sur Internet, Bad Day peut être vu sur MTV.com. (D. Thibodeau)