L'éclosion de Maryjack
Malgré ses démêlés avec la compagnie Frito Lays, qui l'a obligé à changer le nom de son band (Crackeur Jack), Jacques Cloutier poursuit toujours son rêve. Oeuvrant maintenant sous le nom de Maryjack, le Nicolétain propose un projet musical qu'il qualifie à la fois de suite et de revanche. Son projet davantage peaufiné, l'artiste n'en perd pas son côté énergique. Il fusionne la musique funk, le rap, le reggae, le jazz et la pop. Le 7 mai, Maryjack montera sur la scène du Bar La Bavaroise dans le cadre du Festival de la musique tripante de Nicolet. Il sera alors accompagné d'excellents musiciens: Justin Allard (Stefie Shock), Simon Dolan (Stefie Shock), François Richard (Musical Box, Béluga), Alexis Messier (Loco Locass) et Marc Villiard (Ohmz).
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FIMU: une quatrième rencontre
Francis Arseneau |
Des idées plein la tête, Francis Arseneau revient avec une quatrième édition du Festival international de musique universelle le samedi 7 mai à 19 h. Pour ce spectacle, il quitte l'ambiance du Zénob et atterrit à l'Atelier Silex de la rue Père-Frédéric à Trois-Rivières, lieu beaucoup plus propice à l'improvisation. La soirée, qui a comme thème "Petit mélange pour devenir grand sans gras trans", promet d'être particulièrement loufoque. Elle rassemblera une quarantaine de créateurs, dont 27 musiciens. Urbain Desbois ainsi que deux membres de Plywood 3/4 seront d'ailleurs du lot. L'organisateur de l'événement préfère cependant ne pas mettre l'accent sur les personnalités connues. Il aime mieux présenter son festival comme un tout, comme un "heureux moment pour l'évolution de l'âme artistique". Croyant que la musique naît de tout ce qui nous influence, Francis Arseneau conserve le volet multidisciplinaire du FIMU. De fait, des vidéastes, des peintres, des performeurs, des poètes et un surprenant travesti donneront un peu de leur couleur à ce rendez-vous artistique qui devrait durer entre quatre et cinq heures.
De l’amalgame des genres et de la fusion des sens, la musique gagne souvent en profondeur et en universalité. Le responsable du FIMU, le Festival international de musique universelle, Francis Arseneau, semble en avoir fait son cheval de bataille. Qu’il prend avec un grand sourire, bien sûr. Son événement s’apparenterait-il par hasard au fameux FIMI (Festival international de musique incroyable) de St-Fortunat organisé par le débridé François Gourd ? Si les deux fêtes de la musique invitent à se produire des artistes de tous les horizons, et des plus surprenants, le FIMU préconise toutefois l’improvisation et la magie de l’instant présent, concentré qu’il est en une seule soirée.
Cette soirée de délire musical et d’envolées mélodiques, qui se plaît à prétendre qu’elle vaut bien un festival, déménage donc ses pénates à l’Atelier Silex. Gageons que l’ambiance sera à la rigolade et au plaisir pur et simple, c’est-à-dire libéré des contraintes habituelles d’une vie de tournée ou d’un spectacle minuté au quart de tour. Cependant, les invités de marque et les proches amis de la scène mauricienne devront s’imprégner d’un thème rigolo à la portée sociale subtile, visant plutôt à installer une atmosphère de réelle liberté : « Petit mélange pour devenir grand sans gras trans ». Disons que les participants n’auront sûrement pas besoin d’en rajouter !
Et, comme la musique m’apparaît déjà universelle, on peut s’attendre à retrouver de tout lors de cette soirée unique à surveiller ! Même de ces gens qui peignent ou qui chantent le blues de la condition humaine…
Lorsqu’il y a de plus en plus de chanteurs et de musiciens, ce n’est pas toujours facile de sortir du lot et de s’illustrer. C’est pourquoi de plus en plus d’entre eux tentent des expériences audacieuses et qui sortent définitivement de l’ordinaire. Et dans bien des cas, on sort du seul cadre musical pour amalgamer toute une panoplie d’autres disciplines. Et pour la plupart, ce n’est pas seulement une question de faire différent, mais c’est tout simplement par goût du différent, de l’étrange et de l’exploration. Et avec le Festival international de musique universelle, c’est une occasion pour tout ces musiciens de démontrer ce de quoi ils sont capable. Et de pouvoir observer par nous-même les résultats de ces expériences qui deviendront peut-être un jour la norme. Car c’est très bien d’avoir des pionniers qui sont capables de voir plus loin que ce qui se fait aujourd’hui, et ainsi créer quelque chose qui n’existait pas avant et qui, une fois connue, devient appréciée de tous, et reprise par d’autres. C’est ce que l’on appelle le progrès…