Bien dosé
Société

Bien dosé

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La troupe de théâtre amateur Désinvolte présente sa nouvelle création Morphine, une overdose de société les 8, 9 et 10 septembre prochains. Écrite par Téo (Théo Martin), Morphine met en scène Jeannot Gingras, un jeune punk tourmenté qui s’aliène son entourage à cause de sa dépendance aux drogues dures et de sa rébellion contre la société. Après une altercation avec une clocharde, il se retrouve à l’hôpital alors qu’on lui a injecté une nouvelle drogue: la morphine. "Je trouve qu’on ne parle pas assez de ce problème de dépendance, qui est pourtant un sujet actuel. On traite de mondialisation, de commandites, de choses qui sont peut-être au-dessus de la tête du commun des mortels ou, du moins, de la jeunesse. Une jeunesse qui se perd de plus en plus parce qu’elle n’a plus de repères dans la société", note Téo sur ses motivations lors de l’écriture. La distribution, composée de Caroline Bouchard, Isabelle Castonguay, Luc Desjardins, Karine Chrétien, Laéna Couillard, Mélanie Cousineau, Louis-Philippe Dion, Geneviève Fortier, Marylin Guindon et Bert Love, est dirigée par Judith Beauchamp, qui en est à sa première mise en scène. Cette dernière a surtout tenté de mettre en évidence le pont à construire entre la société dite conventionnelle et les groupes marginaux qui, au fond, sont souvent en quête de la même chose: "On va aussi se rendre compte que les membres de la famille de Jeannot, derrière les apparences, ont aussi des problèmes de dépendance, que ce soit à des antidépresseurs ou à l’alcool. La rencontre de ces deux mondes fait jaillir plusieurs questions", remarque Judith.

Et Téo d’ajouter: "Le personnage principal est un casseur qui, dans son égoïsme, ne comprend pas qu’il n’est pas le seul à avoir un message à passer. Un moment donné, il va se heurter à un mur parce que personne ne va l’écouter… D’où la thématique punk, une musique très contestataire qui attire l’attention et qui a souvent de bonnes choses à dire. Mais l’interprétation qu’on en fait est souvent déformée encore par cet esprit de casseur qui détraque la chose et la pousse vers le côté de la violence, vers le côté antisocial." Bref, c’est une pièce qui "brasse la baraque" que vous propose Désinvolte, "avec une bonne dose d’humour", tiennent à ajouter les comparses, pour encore trois jours à la Salle Jean-Despréz. Renseignements: www.desinvolte.com