Agitations

Sexe au goût du jourRemorquage à vos fraisMartineau à Trois-Rivières

Sexe au goût du jour

Après la télé-université, c’est au tour de la "sexy-université" de faire son apparition dans le paysage de l’enseignement supérieur. Dans un tel concept, les étudiantes troquent leurs heures d’études pour des sessions de photos en tenues légères ou des apparitions au cœur d’un défilé de lingerie. Tout pour raviver la flamme de l’intelligentsia québécoise… Ouf! Que de bruit autour d’un calendrier, où des étudiantes en chiropratique de l’Université du Québec à Trois-Rivières ont posé en sous-vêtements pour renflouer les coffres de leur cuvée. Je n’arrive pas à comprendre comment de futures professionnelles peuvent être assez mal prises pour se dénuder, et ce, dans l’unique but de financer des activités étudiantes. Si c’était dans l’objectif de joindre les deux bouts, j’arriverais sans doute à comprendre, mais pour se payer du bon temps… Dans une société où l’image prend toute la place, comment réagiront-elles quand elles débarqueront chez un employeur potentiel et que leur fameux calendrier sera épinglé au mur? Le plaisir qu’elles auront tiré de leurs courtes périodes de loisir et de leur bal de finissants compensera-t-il tout l’embarras engendré? Les jeunes femmes déplorent ce brouhaha médiatique, se défendant par le fait que les garçons inscrits au bac ont publié un produit du genre, l’an dernier. Mais est-il vraiment nécessaire de répéter les mêmes erreurs que ses prédécesseurs? Les universités travaillent si fort pour que leurs étudiants puissent développer leurs capacités intellectuelles. Quel mauvais coup de publicité pour l’UQTR! Bref, le calendrier, aussi artistique soit-il, risque de nuire davantage aux finissantes que de les aider. À moins d’une réorientation de carrière?

Remorquage à vos frais
Le projet pilote de stationnement de nuit à Trois-Rivières semble décidément présenter quelques lacunes. Sinon, comment expliquer la centaine de remorquages de voitures depuis le 12 janvier, date de mise en vigueur de l’expérience? Serait-ce que les citoyens défient les lois ou que l’information a mal circulé, voire a été déformée? Difficile de dire autrement: un deuxième travail de sensibilisation reste à faire. Car il s’avère naïf de croire que les habitants se mettent les pieds dans les plats de façon délibérée. Un billet d’infraction de 125 $, ça ne fait du bien à aucun portefeuille. Et est-ce vraiment la responsabilité du citoyen de s’informer sur la nouvelle réglementation nocturne? Des gens en visite en ville se stationnent aussi dans les rues.

Du nouveau: Martineau à Trois-Rivières
Richard Martineau arrive à Trois-Rivières, avec ses célèbres Ondes de choc. Lieu privilégié d’idées, cette colonne propice à la discussion et aux échanges vous en mettra plein la vue et plein la tête au cours des prochaines éditions. Richard Martineau est, sans nul doute, l’une des figures importantes du monde culturel québécois. N’hésitant pas à interroger, à remettre en question, à explorer de nouvelles avenues, à bousculer parfois, il met le doigt (et l’œil et la plume, alouette!) sur ce qui est significatif dans notre société. Il vous offrira ici chaque semaine de quoi réfléchir; de quoi saisir l’air du temps sur un air différent, un ton au-dessus de la mêlée.