Du cinéma à la françaiseClaire Duguay et Louise PoirierL'art attaque!
Agitations

Du cinéma à la françaiseClaire Duguay et Louise PoirierL’art attaque!

Du cinéma à la française

Les opportunités de voir des films du répertoire francophone sont trop rares dans la capitale nationale pour que les cinéphiles passent à côté des festivals qui les mettent en valeur. C’est pourquoi il ne faut pas manquer la deuxième édition de Diverciné, présentée au Musée des beaux-arts du Canada par l’Ambassade de France du Canada et le Patrimoine canadien. Cette année, neuf films provenant des quatre coins de la francophonie seront projetés sur grand écran du 4 au 7 mars. Pour ouvrir le bal, le jeudi, le film franco-congolais, Le Jardin de papa de Zéka Laplaine est présenté, suivi du film Tasuma, le feu, de Kollo Daniel Sanou, provenant de Burkina Faso. Le vendredi, le film marocain Les yeux secs de Narjiss Nejjar sera suivi du film de la réalisatrice française Valéria Bruni-Tedeschi, Il est plus facile pour un chameau. Trois projections auront lieu samedi, soit le film burkinais-français La colère des Dieux de Idrissa Ouédraogo, le film québécois, récemment récompensé à la soirée des Jutra, Gaz Bar Blues (photo) de Louis Bélanger pour conclure avec la production franco-cambodgienne S21, la machine de mort khmère rouge de Rithy Panh. Finalement, en clôture de l’événement, seront présentés dimanche, les films: En attendant le bonheur de Abderrahmane Sissako provenant de la Mauritanie, ainsi qu’une co-production de la République centrafricaine, du Cameroun et du Gabon, Le silence de la forêt de Bassek ba Kobhio et de Didier Ouenangare. Bon cinéma! (M. Proulx)

Renseignements: www.divercine.com
ou (613) 593-7418.

Femmes d’espoir heureux
Dans le cadre de la Journée internationale des femmes, les éternelles auteures-compositrices Claire Duguay et Louise Poirier (photo) reviennent en force avec leur spectacle 8 femmes / huit mars, sous le thème Le chant des sirènes. À ce duo indéniable qui en est à sa neuvième édition, s’ajoute les jeunes femmes: Annie Dufresne (harpe et chant), Sophie Ricard (danse), Sasha Dominique (théâtre), Francine Martel (percussions) et Carina Mach (basse). Le concept est le même: huit femmes artistes présentent un spectacle diversifié où le théâtre, le chant, la danse, la poésie et l’humour sont à l’honneur, le tout, teinté de réflexion sur la femme et d’une célébration des acquis. Le spectacle a lieu à La Basoche du Centre culturel du Vieux-Aylmer, les 6,7 et 8 mars, 20h. (M.Proulx)

Renseignements: (819) 685-5033

L’art attaque!
Des manifestations diverses se multiplient dans la région de la capitale suite à l’annonce du budget préliminaire de la ville d’Ottawa qui prévoit des coupures sévères dans le domaine des arts et de la culture. Le 25 février dernier, des centaines d’artistes d’Ottawa se sont regroupés pour L’art passe à l’attaque! (Art Attack!), une campagne de protestation contre les compressions budgétaires. L’ancien chef du NPD du Canada, Ed Broadbent ainsi que la conseillère Diane Holmes étaient de l’événement. Alexandre Castonguay, fondateur et directeur artistique d’Artengine, un centre d’artistes autogéré d’Ottawa, a participé à la coordination de l’événement: "Les artistes avaient besoin de se rencontrer, de se parler, après avoir vécu le choc de se faire dire qu’on n’est pas important."

Pour faire valoir son point, M. Castonguay a créé une série de slogans et d’images vidéos, présentés lors de la soirée, avec l’aide d’étudiants de l’Université d’Ottawa. Avec ironie, ils ont créé des slogans tels: "Au revoir la Galerie d’art, bonjour Wal-Mart!" ou "Au revoir Le Groupe Lab, bonjour Hooters!". Ils ont aussi créé des images vidéos de ce qu’une personne peut faire avec un maigre 57 sous: somme que la ville prévoit pour les arts, per capita, si le budget est adopté. "Avec 57 sous on peut avoir environ 15 minutes de stationnement au centre-ville d’Ottawa. Sinon, on peut avoir une moitié de barre de chocolat!", s’amuse Alexandre Castonguay, artiste en arts visuels. L’événement aura tout de même permis d’amasser 4000$ de fonds qui serviront à créer des affiches distribuées à travers la ville sous le slogan "My Ottawa includes culture – La culture fait partie de ma ville". Le 4 mars, un rallye est organisé, cette fois, pour réunir tous les intervenants et personnes touchés par les coupures budgétaires, et ce, dans tous les domaines. La marche commence à midi à l’Hôtel de ville. Les organisateurs invitent également la population à se faire entendre en envoyant un message au Conseil des arts d’Ottawa sur le site www.ottawacares.ca. (M. Proulx)