L’art de la tradition
C’est rassurant de constater que les métiers d’art ne sont pas condamnés à disparaître. Avec la récente vague du retour aux sources, de plus en plus de jeunes assurent une relève aux arts du terroir. Éveline Gélinas et Marie-Claude Trempe, deux jeunes filles de la région, sont d’ailleurs de dignes représentantes de cette nouvelle génération d’artisans. Dans le cadre d’un projet Jeunes Volontaires, elles ont misé sur l’apprentissage des techniques du métier à tisser, du filage au rouet de différentes fibres, dont le poil de chien et de lapin… Elles ont entre autres réalisé des tapis, des napperons et des foulards aux couleurs éclatées. Si les méthodes de tissage demeurent faciles à assimiler, la mise en marché des produits créés s’avère un peu plus compliquée. C’est pourquoi les demoiselles pensent enseigner à leur tour plutôt que de démarrer une entreprise. Il est cependant possible d’aller jeter un œil à leur travail les 2, 3 et 4 avril au deuxième étage de l’édifice municipal de Saint-Sévère. Renseignements: (819) 264-5725.
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 La culture populaire
La culture populaire
  La culture n’est pas réservée aux intellectuels. Tout le monde  a le droit de se laisser émouvoir par une chanson de Vigneault  ou par un monologue de Marc Favreau; il n’est pas obligatoire  d’avoir un baccalauréat sur le mur de son bureau pour  comprendre la mécanique des émotions. Il reste peut-être un  brin d’éducation à faire auprès d’une certaine clientèle qui  n’a jamais été initiée aux arts et qui croit fermement que ces  derniers s’adressent seulement aux professionnels en  veston-cravate. Mais comment? Avec des sujets qui lui parlent.  Ainsi, on ne peut qu’applaudir la Corporation du Parc des  Chenaux et des Événements Culturels, qui a récemment instauré  des soirées mensuelles de contes et légendes au Centre culturel  Pauline-Julien. Une initiative toute simple qui met en  application son mandat premier: démocratiser la culture. Et  quelle idée de génie! La Corporation dynamise sa salle de  spectacle avec un art de la scène en émergence qui touche la  majorité des individus, du fait qu’il crée un pont entre le  présent et les racines du peuple québécois. Après une première  expérience plutôt réussie le mois dernier, elle revient par  ailleurs avec un autre événement cette semaine. Elle présente  La Ballade des conteurs, ce 2 avril à 20 h au Centre culturel  Pauline-Julien.
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 Les pieds suspendus?
Les pieds suspendus?
  La Corporation du Parc des Chenaux et des Événements Culturels  tente de rendre la culture accessible à tous les milieux.  Corpus Rhésus Danse effectue à peu près le même travail, mais  pour la danse contemporaine. Car bien que Trois-Rivières abrite  deux compagnies professionnelles sur son territoire, cette  dernière demande toujours à être démystifiée. Trop de gens  ignorent l’existence de cet art. Voilà pourquoi Corpus organise  une série de trois événements-danse. Les Chantiers suspendus  est la deuxième représentation du concept, présentée à la  Galerie d’art du Parc de Trois-Rivières le 8 avril prochain.  Lors de celle-ci, les réalisations en cours de chorégraphes de  la région et d’ailleurs (principalement de Montréal et de  Québec) seront mises en lumière et des «outils» seront remis au  public afin qu’il puisse décoder le langage de la danse. Cela  demande beaucoup d’efforts. La route s’annonce longue pour  réussir à sortir la danse contemporaine de l’ombre. Mais, avec  une telle initiative, tout devient possible!