Quand la musique va…L’histoire d’un dictionnaireErratum, prise 2
Quand la musique va…
Le Centre Musicart et son directeur Mario Tremblay vivent des jours bien particuliers ces temps-ci. Ils sont en plein remue-ménage afin d’être fin prêts pour la journée portes ouvertes marquant leur 10e anniversaire, le samedi 28 août de 13 h à 16 h 30. Pour l’occasion, le directeur du Centre Musicart, qui est une des rares écoles de musique privées à survivre par les temps qui courent, invite la population à l’inauguration des tout nouveaux locaux, situés juste à côté du Burger King, sur le boulevard Harvey à Jonquière. Si Mario Tremblay parle d’un réel tour de force pour maintenir en vie une école privée, sans aucune subvention, il semble que son établissement se porte plutôt bien avec ses quelque 300 élèves (on vise les 350 inscriptions pour cette année) et ses 13 professeurs.
"Quand j’ai fondé cette école il y a 10 ans, je ne pensais pas que j’allais me rendre là un jour", confie le directeur, ému et fébrile, au milieu de sa classe d’ensemble et entouré d’équipement flambant neuf. À écouter son fondateur, on comprend facilement qu’il fallait y croire dur et que la passion devait réellement être au rendez-vous pour tenir cette école à bout de bras et qu’elle puisse devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Le directeur mentionne la grande confiance établie entre le personnel et la clientèle, ainsi que l’enseignement détendu, axé sur le plaisir d’apprendre la musique. Pour les années à venir, on veut développer davantage les ensembles et orchestres ainsi que l’interaction entre les élèves, et ce, dans tous les styles musicaux. Par exemple, lors des nombreux spectacles, ce sont les élèves qui accompagnent leurs pairs. On verra donc une jeune flûtiste accompagnée par un petit pianiste plutôt que par un accompagnateur professionnel, un excellent apprentissage, selon M. Tremblay. Les inscriptions se font jusqu’au 3 septembre. Parce que, comme le disait tonton Nietzsche, "sans la musique, la vie serait une erreur".
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L’histoire d’un dictionnaire
C’est du 12 au 19 août que se déroule, pour une troisième année consécutive, l’opération de récupération des dictionnaires dans les magasins Archambault. Certains objecteront peut-être que ces célèbres grands magasins, appartenant au non moins célèbre grand empire, n’ont pas besoin de plus de publicité qu’ils en ont déjà, mais voilà, je pense qu’on ne peut être contre les bonnes idées, d’où qu’elles viennent. Celle à laquelle participe la Fondation pour l’alphabétisation en est une qui mérite qu’on la fasse connaître. Ça va comme suit, permettez que je vous raconte. Il était une fois, il n’y a pas si longtemps, quelqu’un qui avait chez lui un dictionnaire. Ce dictionnaire n’était pas si vieux, mais ce n’était quand même pas non plus le dernier cri en la matière. Un jour, cet individu a senti monter en lui le désir de posséder un dictionnaire neuf, un rutilant dictionnaire de l’année. Mais que faire avec son bon vieux dictionnaire qui lui a rendu de si bons services pendant tant d’années? Pas question de s’en débarrasser vulgairement, le bac de récup ne saurait être une fin digne de cet ami très cher! D’un autre côté, des deux dictionnaires, un est superflu! Oh là là! Quel dilemme!
La fin est heureuse, évidemment. Notre héros se rend chez Archambault et achète le Petit Robert de la langue française, ou encore le Petit Larousse illustré 2005 (qui est d’ailleurs centenaire cette année), ou quelque autre dictionnaire sur la liste, et donne en échange son dictionnaire un peu moins neuf. Celui-ci filera des jours heureux dans un organisme d’alphabétisation où il aidera de nombreux adultes à se familiariser avec la lecture et l’écriture. Grâce à lui, des milliers de mondes s’ouvriront à des milliers de gens. Existe-t-il de plus beaux destins?
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Erratum, prise 2
Chers lecteurs, je fais appel encore une fois à votre indulgence. J’ai reçu un appel de l’artiste qui a réalisé les œuvres de l’exposition L’Hymne des carillons présentée à l’église Saint-Gérard-Majella de Larouche. Cette gentille dame m’a fait poliment remarquer qu’elle se nomme Lucy Blanchette et non pas Lucy Barette comme je l’avais écrit la semaine dernière dans l’article intitulé Visite à l’église. Comme elle doit connaître mieux que moi son nom de famille, je lui fais entièrement confiance, évidemment. Prenez donc note que l’artiste est bel et bien Lucy Blanchette et que ce sont ses œuvres originales qui sont exposées. Ce n’est pas un sombre quidam qui s’est pris un nom d’emprunt ressemblant, pour exposer de fausses simili-imitations. Je n’ai encore une fois aucune excuse, même pas celle d’avoir une voisine portant ce nom. C’est pourquoi je dois m’en remettre à votre légendaire magnanimité, en espérant que le proverbe "jamais deux sans trois" passe son tour dans mon cas.
Éléonore Blanchette