Uberko, Polémil Bazar, Guy-Philippe Wells, La Descente du coude, Émergences, Meligrove Band
EN VEDETTE: UBERKO
Nouveau venu sur la scène électronique de Québec, Uberko en a séduit plus d’un avec son album Empire Empire, lancé l’automne dernier. Après quelques prestations remarquées au même endroit, c’est au Drague qu’il revient déverser sa vibrante électro-pop, le vendredi 7 avril dès 21h, avec (swedish) Death Polka. Conçues dans la solitude, les pièces d’Uberko vivent désormais sur scène grâce à l’apport de Simon Pednault (guitare), Bigue Nique (basse), Éric St-Pierre (claviers) et Didier Noreau (batterie). "Je n’ai pas le choix d’apprendre à travailler avec des gens", confie le sympa petit bonhomme à crinière rosée. "Je sais exactement où je veux aller musicalement. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre, mais plus ça avance avec le groupe, plus je vois la place de chacun; je suis un peu comme un chef d’orchestre, illustre-t-il. Puis après quelques shows, les gars me font plus confiance. Mais j’ai dû apprendre à m’ouvrir beaucoup plus pour jouer en groupe, et c’est vraiment le fun de partager ça avec des gens…"
Initié à la musique très jeune par sa mère, qui étendait bébé Uberko sur le piano lorsqu’elle en jouait, le musicien de 25 ans est passé par le grunge-punk-rock, le "one-man-folk-show" dans les rues de Vancouver puis les hommages à Radiohead, avant de tomber sur leur album Kid A. "C’est un des disques qui m’a le plus marqué, dit-il. Je me suis assis au poste d’écoute du disquaire et je l’ai écouté de A à Z. En sortant de là, je me suis dit: "Il faut vraiment que je m’achète un clavier pour faire des sons comme ça…"" C’est chez une dame âgée de banlieue qu’Uberko dégotera son bébé à lui, un bon vieux Korg en parfaite santé, qui servira de base à ses tubes dansants et planantes rêveries sonores. "Uberko, c’est comme un mood, résume-t-il. Ça ne se touche pas nécessairement; c’est plus comme une espèce d’enveloppe dans laquelle tu peux entrer et être bien, je pense…" À 2 $ l’entrée, on serait fous de ne pas essayer.
ooo
COURT-CIRCUIT
Polémil Bazar sera en concert au Grand Théâtre le 6 avril à 20h.
Le samedi 8 avril, Paul Di’Anno sera à l’Impérial à 19h30, Guy-Philippe Wells chantera à l’Espace Félix-Leclerc à 20h, alors que La Descente du coude, TWA et L-Rebel se succéderont sur les planches de l’Arlequin à compter de 22h.
Le deuxième Skin Rock Contest bat son plein au Monkey de Sainte-Foy, les dimanches et mardis soir dès 20h. Les quarts de finale se poursuivront les 9 et 11 avril, les demi-finales auront lieu les 16 et 18, tandis que la grande finale sera disputée le 23.
Avec la visite de Christine Tassant et les Imposteures, le jazz manouche sera à l’honneur du côté de l’Intendant les 7 et 8 avril à 20h.
Le Guitaragiste et les Plombiers lanceront leur album double De la shop à l’atelier le mercredi 12 avril chez Rouje, lors d’un 5 à 7.
ooo
OUÏ: ÉMERGENCES
Paraissait récemment la compilation d’artistes engagés Émergences, réunissant plusieurs artisans de la relève musicale tels Rami Renno, Marylène Hains, Julie Dubé, André Vézina et Guylain Roussel. Sur une réalisation lustrée d’Éric Blanchard (400 Milles), le recueil de 12 titres plutôt inégaux fait voguer l’auditeur sur une mer d’huile pop rock, les thèmes d’humanisme et de justice sociale étant au coeur de cet enregistrement parrainé par le Centre Québec Ixthus. Vraiment rien de particulièrement excitant, sinon une fort belle occasion pour ces musiciens de se faire entendre.
ooo
VU: MELIGROVE BAND AU KASHMIR
Même si c’est un peu leur travail, on reproche souvent aux chroniqueurs musicaux leur vilaine et sournoise manie d’être continuellement à l’affût des moindres irrégularités rythmiques ou fausses notes lors de concerts, qu’ils soient en service ou non. Eh bien c’était peine perdue avec l’étincelant Meligrove Band, de passage au Kashmir le 1er avril dernier avec les Constantines et Blood Meridian. Si individuellement chacun des quatre musiciens est impressionnant à voir évoluer, c’est la dimension de symbiose collective qui frappe le plus. Des morceaux à guitares très rock aux pièces plus nuancées à base de piano, l’on croit sans peine que ces jeunes mi-vingtenaires jouent ensemble depuis plus de 10 ans. En se positionnant pour capter une part égale du son de la scène et des haut-parleurs, on obtenait une sonorité exemplaire, permettant de bien goûter les rythmes déjantés et les airs aussi accrocheurs que travaillés. Mention honorable à Andrew Scott, qui se déchaîne admirablement sur clavier, guitare et trompette (parfois même simultanément!), avec en prime afro et moustache spectaculaires. Vivement la récidive.