Greg MacPherson, Pépé et son orchestre, Marco Calliari, Plaster, Johnny Winter, Fanfare PourPour, Malade Mantra, The Dagons, Headache 24, Madcaps
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Greg MacPherson, Pépé et son orchestre, Marco Calliari, Plaster, Johnny Winter, Fanfare PourPour, Malade Mantra, The Dagons, Headache 24, Madcaps

EN VEDETTE: GREG MACPHERSON

Greg MacPherson reprend la route afin de venir nous balancer son vibrant rock minimaliste et spontané. Natif de la côte est, le chic bougre habite désormais la métropole manitobaine, prenant part à la luxuriante scène de Winnipeg. Après avoir tâté le métal avec quelques groupes, il lançait en 1999 le premier de ses quatre essais; le plus récent, Night Flares (G7), paraissait il y a tout juste un an. Avec une approche près du folk, une attitude punk et une profonde affection pour les sonorités post-rock, le musicien dégage de vibrants morceaux aux reflets pop. "Peut-être la nécessité", répond-il lorsqu’on l’interroge sur les origines de ses tendances minimalistes. "C’est la mère des inventions, n’est-ce pas? Car j’ai des moyens limités, honnêtement, et j’ai toujours fait ce que j’ai pu avec ce que j’avais. Mais je crois aussi être tombé amoureux de ce son. J’adore le post-rock, les idées et les sonorités de Chicago, des groupes comme Shellac et Silkworm, des trucs vraiment épurés; c’est ce que je cherche à faire…"

S’il apprécie les airs de la Ville des vents, la scène de Winnipeg serait selon lui plus florissante que jamais. "C’est une très bonne place où jouer de la musique, dit-il. C’est froid tout l’hiver et il n’y a pas grand-chose à faire, alors beaucoup de personnes se tournent vers les arts. Il s’y fait beaucoup de cinéma, d’arts visuels, et la scène rock est importante; on estime que le nombre de groupes se situe entre 500 et 1000 à Winnipeg, ce qui est beaucoup pour une ville de cette taille…" Après un week-end pascal sur la côte ouest et en attendant de s’envoler pour l’Europe en mai, l’artiste, parfois entouré de musiciens, s’amène au Québec en solitaire. "Oui, c’est plaisant; je n’ai pas besoin de setlist, je peux jouer vite ou lentement, je peux changer la dynamique et les arrangements à ma guise; c’est très libérateur… Puis c’est plus simple de tourner en solo, même si ça peut être frustrant de se taper toute la route seul, admet-il. On peut en venir à s’ennuyer. Il faut juste essayer de rester sain d’esprit, à force de se parler à soi-même à longueur de journée…" Le dimanche 23 avril dès 19h à l’Échouerie.

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COURT-CIRCUIT

Le vendredi 21 avril à 20h, Pépé et son orchestre joueront à l’Impérial avec Marco Calliari, alors que Plaster grimpera sur les planches de la Galerie Rouje à 22h.

Le premier chapitre de la 14e édition des Soirées de musique fraîche se tiendra les 21 et 22 avril dès 21h à la Salle Multi. Interférence Sardines et Foodsoon: Some Love seront à l’oeuvre le 21, tandis que David Parker, Tena Palmer et la Fanfare PourPour s’exécuteront le 22.

Le 22 avril à 20h, Johnny Winter électrisera le Cabaret du Capitole et Malade Mantra sera au Temps Partiel, alors qu’à 21h30, The Dagons présenteront les pièces de leur nouvel album, Reverse, au Scanner.

Enfin, la finale régionale du concours Envol et Macadam se déroulera le 22 avril dès 21h au Kashmir, avec en compétition Midstream, Les Rockeurs de valves et Talea.

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OUÏ: HEADACHE 24

Respectivement bassiste et guitariste du groupe Les Goules, Hugo Lebel et Éric Lechasseur (ou Klaudre Chudeba et Ken Pavel, c’est selon) planchent également depuis belle lurette sur un projet folk-rock-électroïde aussi pop qu’expérimental, Headache 24. Après un surprenant premier disque éponyme lancé fin 2005 (P572), le duo poursuit son épopée avec quatre mini-albums lancés de concert avec chaque saison. Après l’écorchant Lo-Fi Music for Winter, la curieuse bestiole présente maintenant Lo-Fi Music pour le printemps, nouvel et percutant exemple de fusion réussie entre mélodie, dissonance, douceur et tintamarre, le tout livré avec une ferme singularité. Le tome estival paraîtra le 3 juin, lors d’un premier récital au Bal du Lézard. Pour aventuriers seulement.

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VÜ: MADCAPS À LA CASBAH

Histoire de vérifier la réputation de bêtes de scène collée aux Madcaps, on s’est rendu au bistrot de l’Impérial, La Casbah, le 13 avril dernier. Dès les premières notes, il appert évident que le groupe est loin d’en être à ses premières armes scéniques; le groove est instantané, la cohésion exemplaire et l’énergie débordante, à la limite peut-être même un brin exagérée. Le funk et le soul en colorent néanmoins d’agréable façon le rock suave ou dansant, la guitare, la basse et le clavier étant agréablement épaulés par un tonifiant saxophone. N’émoustillera pas outre mesure les mélomanes en quête d’innovation, mais fera passer un bon moment aux amateurs de bon rock live.

NOTE

Dans l’édition du 6 avril de cette chronique, nous omettions de mentionner l’auteur de la photographie d’Uberko: Yoanis Menge. Toutes nos excuses aux personnes concernées.