Fembots, Direction, Lesbians On Ecstacy, Plaster, Normand Charest
EN VEDETTE: FEMBOTS
À peine remis d’une enlevante partie de planches dans l’Ouest avec Cuff The Duke et The Hylozoists, les Fembots seront de retour pour un concert à Québec le dimanche 30 avril dès 20h30, cette fois à la Galerie Rouje. Toujours flanqués du bassiste Greg Smith (Weakerthans) et du multi-instrumentiste Paul Aucoin (Sadies), Dave Mackinnon et Brian Poirier s’appuieront cette fois sur les tempos de Nathan Lawr, ancien batteur de Royal City. "La dynamique est assez similaire, quoique cette fois-ci, nous amenons en tournée tout le matériel qu’il faut pour faire les vieilles pièces des débuts, lorsque Brian et moi jouions seuls avec des bandes et d’autres trucs", précise Mackinnon, soulignant la grande facilité d’adaptation du groupe à géométrie très variable. "On est déjà passés d’un duo quelque peu électronique à un grand orchestre avec section de cuivres, et les chansons ne font que se réinventer chaque fois; je pense que l’impression laissée par une pièce a plus à voir avec la chanson en tant que telle qu’avec l’instrumentation, poursuit-il. Mais il est vrai que chaque fois que tu introduis de nouveaux joueurs, les choses changent d’une manière que tu n’aurais pas suspectée, des fois pour le mieux, des fois pour le pire. Mais ça tend toujours à garder les choses fraîches et intéressantes…"
Après Mucho Cuidado (2000), Small Town Murder Scene (2003) et The City (2005), le groupe espère retourner en studio au cours des prochains mois afin de plancher sur un nouveau projet insolite. "On a un ami sculpteur à Toronto, Iner Souster, qui crée des instruments de musique avec des trucs ramassés dans les poubelles à la grandeur de la ville, et on veut essayer d’enregistrer en utilisant exclusivement ses instruments. Alors on amasse plein de petites sections d’idées musicales. On a bien hâte de voir ce qui va ressortir de tout ça; si ce n’est pas un album, on en fera peut-être un EP ou quelque chose du genre…"
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OUÏ: DIRECTION
Résurrection tardive d’un groupe prog-rock des années 80 (ils sont originaires du Lac-Saint-Jean mais enregistrent dans leur studio de Québec), Direction peut faire penser à une version progressive d’Amanite (premier groupe métalloïde de Bruno Pelletier), montrant des dents lorsque l’accent est sur les guitares (Gazelle) ou dégoulinant en sirupeuses ballades lorsque décroît la cadence et émanent les vaporeux claviers semi-seventies (Rien de moins). Les textes oscillant d’approximatifs à moyens sont harmonisés et phrasés de façon assez sommaire, sur une voix qui pourra à tout le moins plaire aux friands de Miserere. Marco Paradis (guitares, piano), Serge Tremblay (voix, claviers), Robin Gaudreault (basse) et Jean-Claude Tremblay (batterie) s’illustrent davantage lorsqu’ils se laissent aller vers un prog plus classique aux longues sections instrumentales, atteignant un paroxysme avec les envolées génésiaques de Coucher de nuit (21min44s). Somme toute bien exécuté par des musiciens compétents, sur une sonorisation très honnête; seulement quelque 30 ans en retard.
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VÜ: PLASTER À LA GALERIE ROUJE
Comparativement à la veille pour la prestation des Lesbians On Ecstacy, on ne se bousculait pas aux portes de la Galerie Rouje pour entendre les Montréalais de Plaster, le 21 avril. C’est néanmoins une foule raisonnable et fort réceptive qui s’est démenée sur les cadences free-jazz-électro-scratch du claviériste Alex McMahon, du batteur Jean-Philippe Goncalves et du bassiste-machiniste François Plante, qui lançaient à l’automne leur premier album, First Aid Kit (Parallel). Un trio en proie à un vigoureux groove; et comme le faisait remarquer un camarade présent, "y sonnent comme 15!". Croulant sous la batterie, les claviers, ordinateurs et autres multiples engins reliés par des mètres de fils, la scène laisse peu de place au mouvement, mais la masse d’équipement confère effectivement une puissance exponentielle aux musiciens, déjà en vigoureuse maîtrise de leurs instruments. Efficace, novateur et fort dansable, à condition d’être à l’aise avec les contre-temps et revirements frivoles.
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PÖP QUÏZ AVEC NORMAND CHAREST DE MY EMPTY SCREEN
Sobriquet: The Storm Âge: 27 (attention, âge dangereux…) Groupes: My Empty Screen, Scream Elliott, Perhaps Because et un de plus à venir. Genre de musique: Folk mélancolique et passionné, avec un zeste de citron. Instrument(s) de prédilection: Guitare, harmonica, clavier, batterie, basse. Premier disque entendu: David Bowie (me rappelle pas du titre mais il était dans un décor de cirque). Héros musical mort ou vif: Mort: Elliott Smith, vive: Chan Marshall (Cat Power). Groupe de Québec favori: J’attends toujours… Salle(s) de spectacle préférée(s) à Québec: Rouje, L’Arlequin. Aimerait le plus partager la scène avec: Cat Power. Film fétiche: High Fidelity. Dernier livre lu: Robert des noms propres. 3 albums du moment: So Jealous (Tegan and Sara), The Greatest (Cat Power), Les tremblements s’immobilisent (Karkwa). Meilleur concert à vie: Pas encore vu, mais bien aimé Nada Surf la dernière fois. Carrière parallèle: Éducateur en CPE.
Site(s) Web: www.myemptyscreen.com et www.myspace.com/myemptyscreen. Prochain concert: Samedi 29 avril à l’Arlequin, en première partie de Chad VanGaalen et Brian Borcherdt.