Xavier Caféïne, Marianne Dissard, Rhinoceros, Fiasco Quartet, Lady Gonzalez, Cadence Weapon, Holy Fuck, The Hot Springs, The Adam Brown
Aut’Fréquences

Xavier Caféïne, Marianne Dissard, Rhinoceros, Fiasco Quartet, Lady Gonzalez, Cadence Weapon, Holy Fuck, The Hot Springs, The Adam Brown

EN VEDETTE: XAVIER CAFÉÏNE

Près d’une décennie après la parution de son premier album, Mal éduqué mon amour (1997), Xavier Caféïne amorce la trentaine en grande pompe; il se dégote un premier gérant, passe chez les disques Indica et lancera le 22 août Gisèle, un nouvel album qui risque fort de faire des vagues. C’est du moins ce que laissent présager les commentaires qu’il a reçus jusqu’ici, et l’écoute des trois morceaux déjà disponibles sur MySpace (myspace.com/xaviercafeine) semble vouloir confirmer le tout. On y reconnaît bien sûr Caféïne le rockeur, mais on lui trouve aussi une sensibilité mélodique accrue et une grande vigueur créative, notamment sur le plan des arrangements, insufflant à son rock’n’roll saveur et profondeur.

"Aucune idée", répond-il lorsqu’on lui demande d’où sont venues ces nouvelles idées. "Je ne sais pas; c’est sorti comme ça. Puis cette fois-ci, j’ai vraiment tout fait tout seul, alors c’est sûr que ça peut donner un autre son", ajoute-t-il, soulignant tout de même la participation sur quelques pièces des batteurs Michel Langevin (Voivod) et Patrick No, qui forme avec Alex Crowe (guitare), Éric Sonic (guitare) et Ghislain Chartier (basse) l’alignement scénique. "Mais je ne trouve pas ça si différent que ça, parce que je reconnais mes habitudes d’écriture. Le style change peut-être un peu, mais le style, pour moi, ce n’est pas important; ça ne te définit pas comme humain ou comme artiste… Maintenant, je mélange toutes sortes d’affaires, et ça donne un genre de kung fu-punk-rock", illustre le fervent d’arts martiaux, kung fu en tête. "Ça m’apporte un focus, expose-t-il. C’est un exutoire d’agressivité, puis c’est très méditatif. Moi, ça m’aide dans tout; beaucoup en composition, et aussi beaucoup sur scène, où je deviens une espèce de mélange entre Elvis et Bruce Lee… Elvis Lee!"

Côté textes, Caféïne se serait permis une écriture plus personnelle et davantage politisée par moments, influencée entre autres par ses nombreux séjours en Asie. "Depuis trois ans, j’y vais chaque année, rapporte-t-il. Ma blonde est originaire de Singapour et son père habite là. Alors j’y suis allé trois fois, je suis allé à Hong-Kong, au Japon, puis, man, personnellement, je trouve que ça a l’air d’aller mieux là-bas! Peut-être que je suis con, mais il y a vraiment quelque chose d’autre; c’est une autre culture. Et ce qui m’énerve, c’est la peur des autres cultures. C’est ça le racisme dans le fond, la peur de la différence. Et ça fait dire des choses comme "les Arabes terroristes", "les Chinois qui exécutent du monde dans des stades en riant"… Mais quand on se met à regarder chez nous, il me semble qu’on a une espèce de cancer, nous autres, les Occidentaux, présentement; on a bien peur des autres. Puis ça, ça me fait rire. Alors j’en ai parlé un peu, et j’ai parlé de trucs plus personnels aussi… C’est assez politisé, dans un sens, sans non plus être trop premier degré, genre "les Américains sont pas fins…" C’est pas ça. Mais j’ai été bien "shaké", comme tout le monde, je pense, par l’époque dans laquelle on vit depuis cinq ans. Pour moi, il y a comme un délire… Mais tu peux te crisser des paroles puis aimer juste la musique si ça te tente; la musique, ça rentre!" À constater le jeudi 6 juillet dès 20h à l’Impérial, avec Floating Widget et Uberko.

ooo

MARIANNE DISSARD SUR LE PARVIS

D’abord entendue sur la Ballad of Cable Hogue de Calexico, la chanteuse franco-américaine Marianne Dissard s’amène au Festival Off pour présenter les pièces de son premier essai, L’Entre-deux, dont la sortie est prévue pour l’automne 2006. Conçu entre autres avec Joey Burns (guitare, basse, composition, réalisation) et John Convertino (batterie) de Calexico, résidant comme elle à Tucson (Arizona), le recueil propose 11 vignettes folk-pop-retro en français, sous les thèmes de l’amour et autres petits mensonges. Autrefois réalisatrice de films documentaires, Dissard a écrit des textes notamment pour Howe Gelb et Francoiz Breut, en plus de voir sa poésie publiée dans plusieurs magazines européens. Son mari, Naïm Amor (avant-pop), sera également de ce concert du mercredi 12 juillet à 19h, sur le parvis de l’église Saint-Jean-Baptiste.

ooo

LA COALITION À L’OSTRADAMUS

Toujours lors du Festival Off, plusieurs formations de la Coalition des groupes de musique en émergence de Québec seront en concert à l’Ostradamus, vers les 21h30 ou au terme des spectacles majeurs du Festival d’été. Le 12 juillet, il sera possible d’entendre 3rd Pole, Makak et Rhinoceros (rock à tendance progressive), alors que Miguel, Fiasco Quartet et Flo (rock-pop) seront en vedette le 13. My Cone Buddy, Anick et Lady Gonzalez séviront le 14 pour le volet indie-punk-rock, puis Jean-Philip et David Lebel proposeront leur folk-pop le samedi 15 juillet. Heureuses découvertes!

ooo

SOIRÉE POP MONTRÉAL À ROUJE

Après les prestations de Cadence Weapon (17h), Wintersleep (19h) et Holy Fuck (21h) sur le parvis de l’église Saint-Jean-Baptiste, les gens de Pop Montréal proposent un after party à la Galerie Rouje, le jeudi 13 juillet à compter de 23h30. Pour un léger 5 $, il sera possible de faire la rumba une partie de la nuit en compagnie de The Hot Springs et The Adam Brown, dont le premier album, Lightnin’ Lightin’, devrait paraître sous peu.