Aut’ Fréquences
Patrick Ouellet
Photo : Mel Upfold
EN VEDETTE: COURT LAJOIE
Les satellites se montraient récalcitrants, mais nous avons finalement obtenu une connexion potable avec le portable de la chanteuse folk Court Lajoie afin qu’elle nous cause de ce Super Fantastic Tour, qui s’arrêtera à la Galerie Rouje le dimanche 20 août à 21h. "Tu connais le site Myspace?, nous demande-t-elle lorsqu’on l’interroge sur les origines de l’idée. Sentant que les satellites se remettraient à râler devant une nouvelle salve de louanges envers ce site salvateur, on se contente d’acquiescer. "Je ne m’imaginais pas que ça serait si utile pour créer des contacts, mais c’est absolument fantastique! s’exclame-t-elle. J’y ai fait la connaissance de Lise Monique, des Wintermitts; chacune appréciait la musique de l’autre et on est devenues amies. Alors elle m’a proposé cette idée de tournée, et j’ai accepté. C’est notre première tournée à toutes les deux, et je la rencontre pour la première fois demain, confie-t-elle, ajoutant aussi avoir très hâte de fraterniser avec Normand Charest (My Empty Screen), qui sera de la carte à Québec. "J’adore My Empty Screen; j’écoute son CD sans arrêt! lance-t-elle. Je ne connais encore personne sur cette tournée; ça sera plaisant de se faire plein de nouveaux amis!"
Après One en 2003, l’artiste de Corunna (près de Sarnia, Ontario) lançait en 2006 l’album Falling, sur son étiquette maison Perfume Organ Records. "Je voulais mon propre label, surtout pour conserver ma liberté créative et être mon propre patron, explique-t-elle. Je ne sais pas jusqu’où ça ira, mais je vais sortir le plus de ma musique possible et je vais aussi enregistrer l’album d’une chanteuse locale appelée Jen Brace: elle vient de Sarnia, sa voix est extraordinaire et elle a beaucoup de talent; sa musique peut faire fondre l’âme! Elle n’a encore rien enregistré, alors on va s’en occuper après cette tournée." Puis en septembre, Lajoie entend s’offrir un petit périple formateur du côté de Glasgow: "Il y a deux ans, j’ai habité à Toronto et j’ai étudié en gestion des arts de l’enregistrement au Harris Institute for The Arts, qui donne des cours sur divers aspects de l’industrie musicale. J’ai beaucoup aimé et après avoir obtenu mon diplôme, j’ai entendu parler d’un programme d’échange avec l’Écosse; je ne pouvais pas ne pas essayer, car ça me permet de voyager, créer des contacts et prendre part à la scène musicale. Je pars un an, mais si j’aime ça, il se pourrait que je reste plus longtemps…" Loin de l’ouïe, loin du coeur? Sûrement pas avec Myspace.
OUÏ: (SWEDISH) DEATH POLKA – JUDITH JUDITH
Eh oui, on vous parle encore de Sam Murdock. Que voulez-vous, le gars est une machine. Car en plus de cogérer la foisonnante étiquette P572 et casser nombre de baraques avec son nouveau trio dance-rock Lesbo Vrouven, Murdock et son acolyte de polka funèbre Guillaume Lizotte proposaient dernièrement le plus récent épisode de l’épopée entreprise en 2003 par (swedish) Death Polka: 11 nouvelles plages éclatées réunies sous un très bel emballage titré Judith Judith. Néoclassique ambiant et rock new wave électroïde cohabitent sur ce nouvel essai, toujours soutenu par une ferme démarche artistique, une forte dose d’imagination et une vive inclination pour les tragédies humaines et historiques, telles les déveines passées du pont de Québec. Par chance, le tout devient un peu plus cohérent de tome en tome. N’empêche que si la quantité d’idées intéressantes émanant du duo ne cessera d’étonner, la capacité de celui-ci à bien canaliser le tout reste encore à prouver. Mais il semble s’en approcher dangereusement.
VÜ: MISERE EN VILLE AU PARC DE L’ARTILLERIE
Après quelques pièces de Flip Top Box (très bel hommage à Johnny Cash) et d’Émilie Clepper (dont l’assurance et la voix incandescente semblent déjà avoir atteint de nouveaux sommets depuis le Off), on a pu goûter à la médecine country-folk du groupe local Misère en Ville, qui malgré quelques ennuis techniques a su démontrer moult qualités. Des shuffles endiablés aux valses berçantes, le quatuor fait preuve d’une grande cohésion et d’un bel attachement aux racines du genre, les jolies mélodies et riches harmonies étant rehaussées par les textures chaleureuses du banjo, de la mandoline et de l’harmonica. Très certainement à suivre.
COURT-CIRCUIT
Les Amazones de Guinée battront la mesure à l’Espace Félix-Leclerc le 17 août dès 20h.
Ian Gillan (voix de Deep Purple) sera à la salle Albert-Rousseau le samedi 19 août à 20h.
The 3 Tards égaieront l’Arlequin le 20 août à 22h.
Le jeudi 24 août, Guns Up, Internal Affairs, Betrayed et Risky Business prendront l’Anti d’assaut à 19h, alors que D’Escabeaux jouera à l’Ostradamus à 21h.