Eric Panic, Patrick Watson, Pete Möss, Surcharge, Xavier Caféïne, aRTIST oF tHE yEAR
EN VEDETTE: ERIC PANIC
Deux ans et deux mois après la sortie de leur premier album, Catharsis, les Portneuviens d’Eric Panic lancent une nouvelle galette aux accents punk-rock baptisée Le combat est au jardin (Union 2112/Warner). Quinze jours avant leur départ pour l’Europe, où ils donneront une douzaine de concerts en compagnie de Guérilla Poubelle, Max (batterie), Rick-Simon (guitare, voix) et Julie Panic (guitare, voix, piano, violon) nous entretenaient à propos des préoccupations environnementales ayant servi de ligne directrice à l’écriture de ce nouvel album. "En fait, j’ai trouvé le titre en jardinant; il m’attendait entre deux plants de tomates", explique Julie, confiant beaucoup apprécier le contact avec la terre et le climat propice à la réflexion qu’il procure. Le disque de 13 titres, enregistré au Wild Studio de Saint-Zénon avec Pierre Rémillard, est dédié à la progéniture du groupe. "Oui, parce que c’est nos enfants qui vont être pris avec le plus gros combat, poursuit Julie. Il faut vraiment commencer à se battre pour la Terre, et assez vite, avant que ça se dégrade trop; ça va de pire en pire et on dirait que personne en prend conscience. C’est quand les conséquences directes des changements climatiques vont se faire sentir au quotidien que les gens vont allumer. Mais il va probablement être trop tard. Avec ce titre, on voulait souligner que la lutte commence dans ta cour…" Mais ce titre reste pertinent au-delà des questions environnementales, ajoute Rick-Simon. "Le changement, ça commence par soi-même. Tu ne peux pas attendre que les autres le fassent à ta place; ça ne se fera pas tout seul. Il faut que tu y mettes ton grain de sel…"
L’enregistrement avec Pierre Rémillard s’est avéré une expérience des plus enrichissantes pour le groupe, malgré un départ retardé par les pannes de courant et les inondations, gracieusetés des violents orages s’étant abattus sur la province au début août. "Ça a été un peu le bad trip en arrivant, admet Rick-Simon, mais je pense que finalement, ça a été un mal pour un bien dans le sens où, comme on ne pouvait pas travailler, on a passé trois jours intensifs à juste se côtoyer et s’entraider…" "Un des meilleurs trips que j’ai faits de ma vie, confie Julie. Ça a tout de suite cliqué avec Pierre; il est devenu comme un membre du groupe. C’est un passionné et il s’est impliqué à fond dans le projet; il en a donné plus que le client en demandait! Et sur le plan humain, ça a été bon pour nous; ça nous a fait prendre de la maturité, et je pense que ça paraît sur le résultat final…" La virée prochaine en Europe sera certes une autre aventure qui s’inscrira dans les annales du groupe. "C’est la première fois qu’on se tape une tournée aussi intensive, 23 dates en 26 jours sur 2 continents! On va prendre le temps d’en profiter, souligne Rick-Simon. On se couchera quand on reviendra!" Prochain concert à Québec: le mercredi 22 novembre à 20h au Dagobert, avec MAP et Guérilla Poubelle.
VÜ: PATRICK WATSON – JON-RAE AND THE RIVER
Le sonorisateur aura beau dire qu’il n’y était pour rien et que cela sonnait parfaitement à la source, son équilibrage judicieux, l’ajout d’une caisse de son au fond de la salle et de rideaux sur les murs auront permis de goûter toutes les subtilités des enivrantes pièces de Patrick Watson le 13 octobre chez Rouje, et ce malgré notre distance de la scène et la mer de gens nous en séparant. La voix éthérée du Montréalais et son fin jeu de piano auront à nouveau été soutenus à merveille par ses compères Mishka Stein (basse), Simon Angell (guitare) et Robbie Kuster (batterie), les pièces du nouvel album Close to Paradise gagnant sans conteste en corps et en relief lorsque livrées sur scène.
Le lendemain soir, nous fûmes parmi les rares à se présenter à l’Arlequin pour voir et entendre Jon-Rae and the River. Faisant fi de la taille de l’auditoire, le septuor a balancé avec énergie et tout ce qu’il faut de soul ses remuants cantiques rock aux parfums gospel et country, hymnes élévateurs d’esprit et accrocheurs de sourires. L’originalité de la démarche, le contraste entre les racines musicales et la crudité du propos, la puissance des cordes vocales (Jon-Rae et la choriste Anne Rust D’Eye) et les couleurs singulières apportées par Jonathan Adjemian au lap-Korg analogue auront justifié l’adresse d’une brève prière pour les absents.
COURT-CIRCUIT
Propagandhi, GFK et Hiretsukan débarqueront à l’Anti le vendredi 20 octobre à 19h.
Pete Möss et Surcharge joueront au Scanner le samedi 21 octobre à 22h30.
Le punk-rock de Randy, Hope et Mute sera à l’honneur au Dagobert le 23 octobre à compter de 22h.
Le jeudi 26 octobre, Xavier Caféïne présentera les pièces de son nouvel album, Gisèle, au Petit Champlain à 20h et aRTIST oF tHE yEAR grimpera sur les planches du Dagobert à 23h.
CHAUFFENT L’IPOD CETTE SEMAINE:
Figurines – Dan Hicks – Femme Fatale – Under Byon – Arizona Amp and Alternator.