<p><em>Brûler le jour</em> a connu un succès qui surprend encore son auteur. <strong>Paul Cargnello</strong> n’en revient tout simplement pas d’avoir vu la chanson <em>Qui va changer le monde?</em>, un texte de Jim Corcoran qu’il a mis en musique, monter dans les palmarès de certaines radios commerciales ce printemps. Sans compter le succès d’<em>Une rose noire</em>. Il faut dire que l’artiste ne correspond pas nécessairement au stéréotype de l’artiste pop accessible. Fidèle à ses convictions et en français, ce troisième disque studio aura visé juste. Le seul problème pour Cargnello en ce moment, c’est de rester patient pour continuer de promouvoir et de défendre cet album sorti au mois de février dernier. L’artiste bilingue est productif et peaufine déjà la suite. «J’écris constamment. Je crois que c’est normal, c’est un métier, mentionne-t-il. Sans cet exercice, je ne crois pas que je pourrais être satisfait. Les chansons sont prêtes pour le prochain disque et je ne pense pas que je m’imposerai de direction particulière pour celui-là; je ne choisirai pas une langue en particulier. Si c’est en français ou en anglais? On verra, sans doute les deux. Et pour le son… Avec The Frontline, je veux que ça sonne live on the floor.»<br />À un tel régime de production, en plus d’avoir collaboré à l’écriture du dernier disque de Rudy Caya, l’interprète trouve le moyen de piger dans les textes des autres pour son propre plaisir. La rencontre avec Jim Corcoran a été fructueuse et Cargnello s’en réjouit encore. «Jim est un vrai francophile, c’est quelqu’un de passionnant», indique-t-il spontanément, volubile. «On s’était donné rendez-vous lorsque l’on s’est rencontrés au Festival de musique émergente à Rouyn-Noranda. Nous avions discuté là-bas, lui, Mara Tremblay et moi, après le spectacle. Tu sais, ce genre de discussion autour des guitares tout en jouant? Il connaissait déjà ce que je faisais et il m’a avoué qu’il me faisait tourner à la CBC. Lorsqu’il m’a donné son recueil de poèmes, j’ai porté mon choix assez rapidement sur le texte Qui va changer le monde?. Je n’avais aucune idée qu’il l’avait déjà enregistré, j’étais sûr que c’était un poème. Juste au moment où j’arrivais chez lui, la chanson a joué à la radio dans ma voiture. C’est pour ça qu’elle est si différente de l’originale: je ne l’avais jamais entendue auparavant. Il a été ravi par le résultat. C’est une chanson engagée mais qui demeure très positive. Elle n’est pas cynique.»<br />Avec deux spectacles à Québec, intitulés le <em>Punky Reggae Party</em>, l’artiste s’est donné le défi d’en faire deux complètement différents. Beaucoup de pratiques pour celui qui se montre très fier de son groupe <strong>The Frontline</strong>, avec qui il se sent en confiance. «J’ai l’impression que ça fait 10 ans que je me cherche un groupe, constate-t-il. Il y a eu tellement de changements. Même avec les Vendettas, quand j’ai commencé, j’ai n’ai jamais eu ce feeling. J’ai pris mon temps pour trouver des gens avec qui je m’entends bien et qui correspondent à mes valeurs. Je crois que c’est la même chose pour eux. Ça m’est arrivé de congédier des gens à cause de certaines remarques déplacées ou encore de propos sexistes. Lorsque c’est arrivé, c’était un kick out automatique. Je suis engagé et j’ai une conscience sociale, mais je n’oblige personne dans le groupe à revendiquer quoi que ce soit. Certaines personnes sont peu ou pas du tout politisées et c’est un choix tout à fait honorable que je respecte. Nous partageons le même respect envers nous-mêmes et pour les autres.»<br />Les 27 et 28 décembre au Musée de la civilisation à 20h.</p>
<p>LE 400E ANNIVERSAIRE DE QUÉBEC<br />Le 31 décembre à compter de 21h, plusieurs artistes se réuniront sur la scène de place D’Youville pour célébrer l’ouverture des festivités du 400e anniversaire de la ville de Québec. <strong>Les Violons du Roy</strong> seront filmés au Palais Montcalm lors de leur concert pour une retransmission à l’extérieur (un son surround, indique-t-on), en compagnie du <strong>Chœur de Québec</strong>. Se succéderont par la suite sur la scène extérieure la <strong>Bottine Souriante</strong>,<strong> les</strong> <strong>Batinses</strong>, <strong>Florence K</strong>, <strong>Bruno Pelletier</strong>, <strong>Claire Pelletier</strong>, <strong>Jessica Vigneault</strong> et le <strong>Pascale Picard Band</strong>. Le tout jusqu’aux petites heures et avec feux d’artifice.</p>
<p>EN RAFALE<br /><strong>Les Violons du Roy</strong> seront au Palais Montcalm les 21 et 23 décembre à 20h. Les <strong>Big Mamas</strong> seront au Bal du Lézard à 21h30 le 22 décembre alors qu’<strong>Éric Lapointe</strong> montera sur la scène de la salle Albert-Rousseau à 20h. Toujours le 22 décembre, <strong>les Chauffeurs à pieds</strong> seront au Cercle à 20h30. Au Bal du Lézard, <strong>The Crashphonics</strong> célèbrent Noël le 25 décembre à 22h. <strong>Guns and Bombs</strong> seront au Cercle le 28 à 22h et le <strong>Blues Band Wagon</strong> sera à la Grange Marcoux à 20h. </p>
<p>SE FRICTIONNENT DANS L’AMPLI CETTE SEMAINE:<br />Thomas Fersen, <em>Gratte-moi la puce (Best of de Poche)</em> – Tom Waits, <em>Alice</em> – Curtis Mayfield, <em>Superfly </em>– Marc Ribot, <em>Yo! I Killed Your God</em> </p>
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Paul Cargnello
Antoine Léveillée
Et vive le 400E
La soirée du 31 décembre aurait attiré plus de 50,000 personnes, selon les dires. La Place D’Youville étant comble, un espace devant le Parlement, avec un écran géant, était prévu pour la circonstance. Art TV a présenté le spectacle en direct et Radio-Canada le lendemain. « L’âge des couleurs » pour la Ville de Québec, avec un lancement de l’événement coloré et choyé par Mère nature qui a collaboré par sa douceur très appréciée.