Aut’Fréquences

Émilie Clepper

<p> <a href="http://www.voir.ca/blogs/antoine_lveille/aut'freq_clepper.jpg"><img src="http://www.voir.ca/blogs/antoine_lveille/aut'freq_clepper.jpg" align="top" border="0" alt="" /></a></p>
<p>Après s’être forgé une personnalité sur la scène au cours des dernières années, l’auteure-compositrice-interprète de Québec réalise un premier album intitulé <em>Things May Come</em>. Un premier essai épuré qui rend justice aux textes d’<strong>Émilie Clepper</strong> et qui met à l’avant-plan la voix qui les incarne. Un désir avoué de présenter une carte de visite honnête pour entrer dans un univers poétique singulier. «C’est tout simplement une façon de me montrer telle que je suis, indique-t-elle. Il y a beaucoup de ballades sur cet album et nous voulions les enregistrer dans le respect du texte, sans artifice. Mais il y a d’autres avenues que je garde en tête et que j’aimerais exploiter par la suite. Incorporer au folk d’autres influences musicales, expérimenter un peu plus. Pour l’instant, il me fallait arriver au bout de cette première production pour concevoir un disque authentique, un disque qui montre la source de ce qui m’inspire et de ce qui m’a bâtie.» Cette source, elle est ancrée dans le folk et sa famille. Les deux vont de pair et se fréquentent depuis qu’elle est née, comme le Québec et le Texas, dont les paysages meublent ses souvenirs. Tout d’abord, il faut prendre en considération la musique de son père, Russell Clepper, qui l’habite depuis des lustres, et celle de son frère aîné, maintenant décédé, avec qui elle a fait ses premiers pas dans la musique. Une forme d’héritage qui l’accompagne en permanence et dont elle s’affranchit à sa façon. «Lorsque mon frère est décédé, j’étais obligée de trouver ma voix et d’assumer le lead, ce qui était totalement nouveau pour moi, se rappelle-t-elle. Auparavant, j’étais celle qui assumait les harmonies, en retrait. C’est ce qui a été le plus grand apprentissage dans les dernières années. J’aime ce rôle, mais ce n’était pas quelque chose de naturel pour moi. Sur la pochette de l’album, par exemple, il n’était pas question de mettre une photo de moi et d’associer ma musique à une image concrète. Je trouve ça malsain de se soumettre à ce genre de culte de la personnalité.»<br />Entre Montréal et Québec, c’est cet automne que l’artiste a trouvé le temps d’échafauder cette production. Une mosaïque de sentiments qui suivent leur cours et tissent par le fait même l’évolution d’une écriture qu’elle dit cultiver avec attention. Elle s’est entourée de deux collaborateurs qui ne sont pas étrangers au répertoire qu’elle revendique et qui ont contribué à mettre en place une atmosphère acoustique chaleureuse. L’expérience de <strong>Michel Roy</strong> à la batterie et du guitariste <strong>Christian Péloquin</strong>, qui ont tous deux collaboré avec Kevin Parent, a été pour elle un atout précieux. «L’atmosphère était très bonne en studio, souligne-t-elle. Ils ont deux personnalités qui se complètent. Michel possède une énergie créatrice très forte et il est expressif de ce côté-là. Chris, par contre, est un leader tranquille, beaucoup plus discret. Ça crée une belle harmonie.» Pour asseoir sa confiance, elle souligne aussi la présence de son autre frère, <strong>Zackary Clepper</strong>, qui figure sur cet album à titre de guitariste. «La présence de Zack m’a beaucoup aidée à composer avec cette fragilité présente sur l’album, c’est comme une force indispensable. Juste d’avoir à l’esprit la famille m’a facilité la tâche pour l’interprétation.»<br />L’interprète qui se rendra au mois de janvier à Austin au Texas, pour retrouver son père et son groupe Moonchild, se promet de rester elle-même dans sa carrière, qu’elle gère sans compromis. «C’est une facette du métier que je n’aime pas trop assumer, constate-t-elle. Je comprends qu’il y a quelquefois beaucoup d’argent d’impliqué dans certains projets, mais j’ai toujours l’impression que dès qu’on se met dans une situation commerciale, le superficiel l’emporte, et qu’on s’éloigne de ce que l’on doit faire: de la musique. Faire un show pour la notoriété et la reconnaissance ne m’intéresse pas. Avant de m’engager professionnellement avec qui que ce soit, il faudrait que cette personne me montre qu’elle a fait ses preuves dans ce métier. Ça ne me dérange pas de faire ce que je fais à petite échelle.» Une vision qui pourrait paraître idéaliste aux yeux de certains, mais qui pour une artisane de la chanson est tout à fait pertinente. «Jouer dans des petites places un peu partout, c’est quelque chose d’unique. Quand on arrive à prendre contact avec une seule personne dans une salle avec une chanson et qu’on lui tire une larme à l’œil, pour moi, c’est magique. C’est un partage qui contribue à l’interprétation. Ça va ensemble et les deux s’influencent. Moi, ça ne me dérange pas de faire des petites places, j’y trouve mon compte. J’aime la scène.»</p>
<p>EN RAFALE<br />Le <strong>Boogie Wonder Band</strong> sera au Grand Théâtre de Québec le 5 janvier à 20h. L’ensemble <strong>Strauss-Lanner</strong> de Montréal sera au centre d’art La Chapelle le 6 janvier à 14h30 et les groupes <strong>Necro, The Psycho Realm, Sick Cymphonies, Boondox, Danny Diablo</strong> et <strong>Riviera Regime</strong> se succéderont sur la scène du Dagobert à compter de 21h le 8. La comédie musicale <em>My Fair Lady</em> sera présentée à la salle Albert-Rousseau du 9 au 12 janvier à 20h et <strong>Patrick Krief</strong> (The Dears) sera à l’AgitéE le 14 janvier en compagnie de <strong>Bonjour Brumaire</strong> et <strong>The Giligans</strong>.</p>
<p>ROUPILLENT DANS L’AMPLI CETTE SEMAINE<br />LCD Soundsystem, éponyme – Buck 65, <em>Situation</em> – Émilie Proulx, <em>Dans une ville endor</em>mie – Harvee, <em>Sink or Swim</em>.</p>
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