<p><a href="http://www.voir.com/blogs/antoine_lveille/aut'freq_torngat.jpg"><img src="http://www.voir.com/blogs/antoine_lveille/aut'freq_torngat.jpg" border="0" alt="" /></a><em> Le groupe Torngat</em></p>
<p>Depuis l’automne dernier, après la sortie du disque <em>You Could Be</em>, le groupe <strong>Torngat</strong> trimbale son arsenal à travers la province et dans le reste du pays. Un arsenal, le mot est faible. <strong>Pietro Amato</strong> (principalement responsable des cuivres au sein du groupe) sourit en faisant l’inventaire des instruments qui meublent la scène à chacun des spectacles: trois sections indépendantes d’instruments qu’il fait alterner à sa convenance en compagnie de ses complices <strong>Mathieu Charbonneau</strong> et <strong>Julien Poissant</strong>. Un véritable terrain de jeu. «Nous sommes en tournée depuis un certain temps maintenant, mais il y a eu une période d’adaptation au début, se rappelle-t-il. Nous avons dû réapprendre à jouer les pièces de l’album au complet. <em>You Could Be</em> possède une dimension assez relaxe et planante, le son est très travaillé. Nous sommes demeurés un mois entier dans une ferme rénovée des Cantons-de-l’Est pour faire ce disque. Avant de monter sur scène, il fallait prendre le temps de sortir de notre bulle. Maintenant, on peut dire que nous sommes un band rock en spectacle!»<br />Une bulle évocatrice, et musicalement riche, qui intègre autant le free-jazz que des instrumentations inusitées, avec clavecin ou cor français par exemple. Pour celui qui collabore avec Bell Orchestre et Arcade Fire, c’est une démarche naturelle pour le groupe. «C’est très difficile de définir exactement nos influences, indique-t-il. Ce que nous savons, c’est qu’il y a un son Torngat. Nous avons tous d’autres projets et nous collaborons aussi avec d’autres groupes. Très souvent, nous nous échangeons certaines compositions tout en sachant que ça ne pourrait pas fonctionner pour Torngat, parce que c’est trop jazz ou trop pop. C’est devenu instinctif entre nous. Ça fait longtemps qu’on se connaît et on sait très bien ce qui peut correspondre à ce projet.»<br />Une dynamique très collégiale qui intègre autant l’expérience sonore qu’une recherche esthétique bien définie. Avec la pièce <em>Suite (a, b et c)</em>, présente sur le disque, les trois collaborateurs démontrent une polyvalence assumée. «<em>Suite</em>, c’est trois compositions totalement indépendantes, précise-t-il. Quand nous avons écrit <em>Steps to a Lively Dance</em>, nous avions déjà enregistré <em>L’Océan, la nuit</em>, une session d’improvisation. Nous avons décidé de faire <em>Chorale</em> et de l’insérer entre les deux pour en faire une suite en trois parties. Tu as peut-être là un exemple de trois dimensions qui existent dans le groupe: la composition, l’expérimentation et l’improvisation.» Torngat sera au Cercle le 21 février à 22h.</p>
<p>SOIRÉE DOUBLE<br />Le chanteur <strong>Jean-François Lessard</strong> amène son <em>Utopia</em> au Cercle le 14 février en première partie d’un plateau complété par le groupe <strong>Psychocaravane</strong>. L’auteur-compositeur-interprète, qui s’est fait remarquer au courant de la dernière année avec des performances scéniques incarnées, a réussi à nous laisser en tête l’image du grand Jacques. Pourtant, le musicien se défend bien de revendiquer l’héritage de Jacques Brel et communique plutôt avec finesse et humour des constats de vie et de voyage qui ont cultivé sa personnalité. De Paris jusqu’en Amérique du Sud et en passant par le Maroc, le chanteur révèle des convictions toutes simples qui se passent de morale.<br />Le guitariste <strong>Roger Miron</strong> est occupé par des projets connexes avec Taima et Ève Cournoyer, et nous sommes habitués de le voir aux côtés d’Éric Goulet au sein du groupe Les Chiens. Cela porte ombrage à son groupe Psychocaravane, qui donne dans le rock pur et qui cuisine une sauce western-spaghetti que le groupe décrit lui-même comme une musique «road-mentale». En compagnie de <strong>Jean «Bonzo» Larocque </strong>et d’<strong>Éric «Ratovsky» Rathé</strong>, le «Duke» mènera cette caravane psychotique. Une épopée archivée sur l’album <em>À l’abri du convoi</em>, qui a été réalisé en 2006.</p>
<p>EN RAFALE<br /><strong>Damien Robitaille</strong> sera au Vieux Bureau de Poste de Saint-Romuald le 15 février à 20h. Sur la même scène, la chanteuse folk <strong>Julie Lavoie</strong> présentera son spectacle le 16 à 20h, alors que<strong> LaTourelle Orkestra</strong> sera au Bal du Lézard à 22h. <strong>Le Quatuor Élysée</strong> est de passage au Palais Montcalm le 20 à 20h. Enfin, <strong>Omnikrom</strong> et <strong>Teki Latex</strong>, membre de TTC, investiront l’Impérial de Québec le 21 à compter de 20h.</p>
<p>DANS L’AMPLI CETTE SEMAINE<br />AaRON, <em>Artificial Animals Riding on Neverland</em> – Under Byen, <em>Siamesisk</em> – Monsieur Mono, <em>Petite Musique de pluie</em> – Xavier Rudd, <em>White Moth</em> – Jeanphilip, <em>Semblant d’y croire</em>.<br /></p>
Torngat
Antoine Léveillée