Rob Lutes

<a href="http://www.voir.com/blogs/antoine_lveille/autfreq_lutes.jpg"><img src="http://www.voir.com/blogs/antoine_lveille/autfreq_lutes.jpg" border="0" alt="" /></a> Rob Lutes
C’est sur la route que Rob Lutes est à son aise. Depuis la sortie de Ride the Shadows, qui remonte à l’année 2006, le chanteur folk ne se lasse pas de la scène, qu’il partage avec son acolyte Rob MacDonald. «Avec Rob, c’est comme une guitare à quatre mains, décrit-il. Nos styles s’harmonisent sans difficulté. C’est vraiment un guitariste sous-estimé qui a une oreille exceptionnelle. Avec lui, j’ai une dynamique qui cadre bien avec ce que je veux communiquer sur la scène: un sentiment de proximité avec l’auditoire.» Ce contexte se prête à merveille à Rob Lutes et à sa voix qui incarne des histoires introspectives et sombres. Malgré cette signature qui lui colle à la peau, l’auteur semble s’affranchir dans ce processus quasi thérapeutique. «Avec Ride the Shadows, je trouve que mon écriture s’est transformée. Avec le temps, ça devient plus lumineux. Il y a de l’espoir au travers de ces histoires. Maintenant, lorsque j’écris, je regarde les deux côtés de la médaille. Dans les faits, c’est toujours plus facile d’écrire une chanson noire. Le défi, c’est de trouver une façon de voir plus loin.» Celui qui se définit dans la musique folk travaille même sur une murder ballad qui se retrouvera sur son prochain album, qu’il tentera d’enregistrer lorsque le temps s’y prêtera. Pour l’instant, il se permet de s’attarder sur son répertoire actuel tout en y intégrant quelques nouvelles trouvailles. «Comme le dit une expression que tu connais sans doute, la musique folk, blues ou country, c’est three chords and a broken heart. C’est une musique parfaite pour quelqu’un comme moi qui aime s’attarder sur les mots. En faisant du folk, j’ai le sentiment qu’il n’y a pas de frontière entre les paroles d’une chanson et la musique. Lorsqu’on veut s’attarder sur certaines choses de la vie et certaines idées, c’est la musique idéale.» Rob Lutes sera de passage au Café-spectacles du Palais Montcalm le 24 mai à 20h.
PUPY Y LOS QUE SON SON En m’entretenant avec François Bégin, j’ai pu éclaircir certains points concernant la direction artistique qu’il assume au sein de sa compagnie Dos Con Dos, qui agit aussi à titre d’école de danse. Ces dernières années, il assume la programmation d’événements avec le souci de démystifier les clichés souvent accolés à ce répertoire. «Il faut montrer que la musique cubaine, ce n’est pas juste le Buena Vista Social Club ou les groupes que l’on croise par hasard dans les hôtels, affirme-t-il. Il y a un courant alternatif qui existe et que nous tentons de mettre en valeur. Ça reste de la musique world, mais elle est de plus en plus ouverte à l’expérimentation et au métissage.» Bégin ne tarit pas d’éloges sur le pianiste César Pupy Pedroso, qui sera au cabaret du Liquor Store le 25 mai. Selon lui, le légendaire musicien est un exemple vivant de cette évolution musicale qui a lieu à La Havane. «Il faisait partie de Los Van Van, un orchestre qui est devenu avec le temps un peu trop traditionnel. Pupy voulait exprimer ses propres idées musicales en fondant son orchestre, Los Que Son Son, en 2001. C’est de la timba, donc de la samba qui intègre des éléments funk, rock et même du hip-hop. C’est ce que j’appellerais une version hard de la musique latine.»
EN RAFALE Le groupe Active Drive sera au Velvet le 23 mai à 20h30. La deuxième édition de rondo mondo aura lieu à la place D’Youville à compter de 9h le 24 mai et les guitaristes Strunz & Fara se produiront au Café-spectacles du Palais Montcalm le 28 mai à 20h.
AU HASARD DANS L’AMPLI CETTE SEMAINE The Black Keys, Attack and Release – Bloc Party, A Weekend in the City – Yoav, Charmed and Strange – Leonard Cohen, New Skin for the Old Ceremony.