La contrebasse est à l'honneur ces temps-ci au Largo Resto-Club. Après le passage remarqué de la jeune sensation Brandi Disterheft, il y a une semaine, c'est au tour de Michel Donato de s'y présenter le 19 mars à 20h. En compagnie du guitariste Michel Vaillancourt, le contrebassiste a monté un programme de prédilection pour cette unique rencontre. "Michel [Vaillancourt] a voyagé longtemps, entre autres avec le Cirque du Soleil, et maintenant qu'il est revenu, j'en profite! C'est un grand musicien que j'aime beaucoup. On s'est fait plaisir en montant quelque chose autour du pianiste Bill Evans. Pour moi, Bill Evans, c'est aussi important que Chopin."
Donato fêtait ses 50 ans de carrière en juillet 2007 et il serait difficile de ne pas rappeler une fois de plus son parcours exceptionnel à l'occasion de ce concert. Celui qui a fréquenté Oscar Peterson remonte le temps pour nous faire la liste des moments privilégiés qu'il a connus.
"Il y a le jazz, mais j'ai beaucoup aimé travailler avec Charles Aznavour, souligne-t-il. Il faut remonter jusqu'aux années 60 environ. C'était une très belle expérience. Quand un artiste a le souci de monter un bon orchestre, c'est là qu'on voit la différence. Et bien sûr, il a fait de belles chansons!"
Celui qui prend maintenant les choses à son rythme à 67 ans n'en demeure pas moins occupé. Il chérit l'Europe et se partage entre deux quintettes, l'un en Pologne et l'autre en France. D'une polyvalence exemplaire, Michel Donato résume à sa façon ce qui caractérise son plan de carrière. "Un bon musicien jazz, c'est aussi quelqu'un qui est en mesure de faire presque n'importe quoi. Il n'est pas censé s'imposer de frontières. À la base, nous sommes habitués à une certaine liberté contrôlée. Mais je pense qu'on doit avoir le dos large. Il faut que ce soit de la belle musique, mais on ne doit pas avoir de limites."
À SURVEILLER
The Banjo Consorsium et Pomerlo au Cercle le 21 mars à 22h et les groupes Michou et I.No, au même endroit, le 1er avril à 22h.
LE PRINCE NOIR DANS L'AMPLI CETTE SEMAINE ET POUR TOUJOURS
Bashung, Toujours sur la ligne blanche – Bashung, C'est comment qu'on freine – Bashung, À Ostende – Bashung, La nuit je mens – Bashung, Dans la foulée, et toutes les autres…