Patrick Watson sera au parc de la Francophonie le 15 juillet dans le cadre du Festival d'été. photo: Renaud Philippe / Stigmat photo
La veille de l'écriture de cette chronique, le chanteur Patrick Watson montait sur la grande scène de la place des Festivals à Montréal pour y donner, en compagnie de ses complices Robbie Kuster (batterie), Simon Angell (guitare) et Mishka Stein (basse), un concert d'envergure. Une invitation surprenante de la part du Festival de Jazz de Montréal, qui a offert à l'artiste une occasion unique de se faire entendre devant un large public. Pas autant qu'à Stevie Wonder, mais tout de même une dizaine de milliers. Ce sera à notre tour d'entendre le charismatique groupe au parc de la Francophonie le 15 juillet, un lieu encore mieux adapté à son répertoire.
Watson nous a habitués à des improvisations originales et parfois même excentriques au fil des années. Son dernier passage à l'Impérial, en avril dernier, nous a démontré la propension de l'artiste à se plonger dans des situations exceptionnelles de proximité et d'interaction. Prenons par exemple cet attirail de haut-parleurs qu'il porte sur son dos et auquel ses musiciens sont branchés, tout ça pour interpréter un blues acoustique bien de son cru au centre de la foule. Vous pouvez être assurés de revoir cette scène alors qu'il sera plongé parmi vous au centre du Pigeonnier. Sans compter que l'artiste semble se passionner pour les ombres chinoises, qu'il intègre sous forme de projections abstraites pour mieux habiller sa musique.
Le dernier disque de la formation, Wooden Arms, est un petit bijou de pop cinématographique qui est interprété comme s'il s'agissait du Quatuor pour piano en sol mineur de Brahms. Le lyrisme y est omniprésent et la voix de l'interprète transporte le discours intemporel de ses pièces savamment instrumentées. Procédés pointillistes et minimalistes y sont intégrés avec soin, proférant à cette ouvre – car c'en est une – toute la profondeur qu'elle supporte. Watson aurait pu se confiner dans la continuité et parfaire ce qu'il nous avait proposé avec son précédent Close to Paradise. Au contraire, il a décidé d'explorer et de se laisser surprendre. Vous m'avez compris, son passage au Festival d'été de Québec est incontournable. Il sera précédé des non moins surprenants Plants and Animals.
PREMIER CHAPITRE POUR LE OFF
Le Off sera lancé le 15 juillet avec Lucien Midnight et Julie Doiron à 18h au Fou-Bar, et à partir de 21h au Studio P en compagnie de Night Owl. Quatre jours, jusqu'au 18 juillet, d'alternatives nocturnes. Mentionnons entre autres le passage de Trash Magic Death Choir et de Mixel Pixel à La Casbah le 16 juillet à 22h. Et soulignons la Soirée érotique PQ en compagnie de Call Me Poupée au Studio P, le même soir dès 22h.
À SURVEILLER AU FEQ
Jordi Savall et son ensemble Le Concert des Nations au Palais Montcalm le 12 juillet à 20h.
EN VEDETTE AU FEQ
Le coloré Brian Setzer, qui ajoutera du mordant à son orchestre swing avec sa Gretsch, le 12 juillet sur les plaines d'Abraham.
JOEYSTARR DANSE LE MIA DANS L'AMPLI CETTE SEMAINE
M, Le Roi des ombres – Patrick Watson, Beijing – Sonic Youth, Poison Arrow – Bob Dylan, It's All Good.