Le nouvel album de Brigitte Saint-Aubin, Les Rêves à l'envers, est présentement en magasin.
De passage à Québec, sa ville natale, Brigitte Saint-Aubin venait nous présenter son deuxième album intitulé Les Rêves à l'envers, la suite d'Être…, son premier disque. Après une tournée dans vos salons (au sens littéral) qu'elle a pu mettre sur disque et DVD, et un stage d'écriture à Granby qui lui a ouvert des horizons, c'est sa fille qui a mis le feu aux poudres de cette dernière création au caractère existentiel.
"À partir de l'âge de quatre ou cinq ans, elle s'est mise à me poser les grandes questions, précise-t-elle. D'où vient-on? Où va-t-on? Ma fille a provoqué une réflexion. Tu ne veux pas lui répondre n'importe quoi, c'est encore un enfant. À une époque reculée, j'imagine que ces questions étaient faciles. Tu prenais la Bible et tu répondais. Maintenant, tu veux léguer une chose à laquelle tu crois, des principes auxquels tu adhères personnellement. Je me suis rendu compte que je n'étais pas encore tout à fait positionnée sur ces questions-là, c'est normal. Avec le temps, tu t'inclines, tu acceptes l'idée que l'être humain et cette planète ne sont pas immortels."
En collaboration avec Francis Roberge (percussionniste), elle a cosigné une réalisation aérienne qui épouse avec soin des réflexions qui n'ont rien de lourd ni de dépressif. Un cadre acoustique dans lequel sa voix coulante joue avec le falsetto en toute quiétude et dans une ambiance folk. "Le premier album, je l'ai monté en groupe, indique-t-elle. Cette fois-ci, j'avais peu de temps et il fallait choisir et déterminer rapidement ce que je voulais. L'idée de départ, c'était de produire un album très dépouillé. Et puis, en studio, je constatais que les pistes se multipliaient. Jusqu'à 28 pistes sur certaines chansons… Vive le dépouillement! Mais finalement, je crois que tout s'est aéré. Chaque instrument a sa place et il est bien défini. C'est une ambiance qui reste acoustique et c'est dans la prise de son que tout se joue."
Maintenant au terme de cet exercice intensif, elle cogite sur une éventuelle tournée qui pourrait débuter au printemps. D'ici là, peut-être verrons-nous l'artiste aux côtés de son amie Andrea Lindsay, qui interprète avec elle Saison de verre sur ce nouveau disque? "Cette chanson, elle est venue l'interpréter en rappel avec moi lors de mon spectacle de lancement à Montréal. La tournée Toutes les filles fut une belle expérience pour nous deux. Le fait d'apprendre les chansons des autres dans un tel cadre, de s'imprégner de l'univers d'un autre artiste, ça nous apporte beaucoup."
CÔTÉ CLASSIQUE
Le claveciniste Kenneth Gilbert sera de passage à la chapelle du Musée de l'Amérique française le 11 octobre à 14h.
À SURVEILLER
Le concert de l'interprète jazz Carole Therrien, qui lance son album Vues du fleuve (Effendi) au Café-spectacles du Palais Montcalm le 9 octobre à 20h.
EN RAFALE
Le Vieux Bureau de poste accueille The JMC Project le 9 octobre à 20h et Clio and The Blues Highway le 10 à 20h.
LES IRRÉDUCTIBLES DANS L'AMPLI CETTE SEMAINE
Fred Fortin, Mumu – Xavier Caféïne, Vive la mort – Pearl Jam, Unthought Known