Le groupe Psychocaravane s'amène au Cercle en compagnie des Blue Seeds ce 30 janvier.
Qu'ont en commun les groupes The Blue Seeds et Psychocaravane? Au-delà du style, surtout deux musiciens qui partagent leur temps entre les deux formations. Le bassiste et claviériste Éric Rathé et le guitariste Roger Miron sont des amis de longue date et c'est avec le batteur Jean Larocque qu'ils ont décidé de former Psychocaravane en 2002. Même si cette rencontre entre musiciens d'expérience semblait être motivée par le seul plaisir de faire du rock instrumental, le groupe a pu néanmoins nous offrir deux disques avant de faire paraître son tout dernier, intitulé Twist.
Si le trio nous avait habitués à un son inspiré des ambiances western spaghetti et de l'americana, le voici maintenant qui sort du cliché surf rock et qui élargit son spectre sonore. "Tant qu'à faire un troisième album, on voulait explorer un peu plus et surtout aborder la composition différemment", indique Roger Miron (aussi avec Les Chiens et French B). "Il y a eu beaucoup de séances d'improvisation pour cet album. Presque la moitié des pièces ont été composées et réalisées à partir de montages de diverses sessions. Très souvent, on jammait à partir de simples lignes de basse, alors que le précédent album (À l'abri du convoi) reposait surtout sur des lignes mélodiques, à la guitare, que j'avais composées. Pour Twist, c'est beaucoup plus un travail d'équipe."
Miron admet que de se retrouver avec ses deux complices est comme de revenir dans sa famille. Sans attentes précises par rapport à ce concept, les membres de Psychocaravane semblent composer avec une seconde nature qui leur inculque une méthode de travail unique. Le résultat est parfois surprenant, et avec la pièce Meteor 70, on se retrouve même dans un road movie expérimental.
"Celle-là, elle est vraiment issue d'un montage. Difficile à monter, d'ailleurs! Au départ, j'avais beaucoup de difficulté à l'imaginer sur l'album. Il y avait ce côté funk à la basse – nous, on l'appelait le côté porn 70 -, mais elle se démarquait du reste. Le défi, c'était de trouver le moyen de la monter comme du monde. Mais il y a quand même la moitié des pièces sur ce disque qui rejoignent un peu plus l'esprit du précédent album."
Il est toujours particulier d'offrir un répertoire exclusivement instrumental. Un exercice qui semble s'adresser à un bassin de mélomanes réduit, même si le guitariste constate que les curieux ne manquent pas dans les salles. "Je constate que pour plusieurs personnes, la musique instrumentale, ça se limite souvent au jazz ou à la musique actuelle. Avec une facture pop, il n'y en a pas beaucoup. Nous, eh bien, ce qu'on sollicite, c'est l'imagination des gens. J'en vois qui ont les yeux fermés et qui se font sans doute leur propre film dans leur tête. Dans le fond, on ne fait que laisser parler la musique."
Psychocaravane (en compagnie du claviériste Pierre Desmarais) sera avec les Blue Seeds au Cercle le 30 janvier à 22h.
À SURVEILLER
La formation Monogrenade, qui nous rendra visite à la Ninkasi le 29 janvier à 21h.
EN RAPPEL
Jean Leloup sera de nouveau à l'Impérial de Québec le 30 janvier à 20h.
SE TRÉMOUSSENT DANS L'AMPLI CETTE SEMAINE:
Hawksley Workman, French Girl in L.A. – By Divine Right, Que Paso – Monogrenade, Chambre aux miroirs