Paul Murphy sera de passage au Bateau de nuit avec son projet Postdata le 15 mars.
La pochette de l'album nous révèle un profil anonyme. Un visage abstrait qu'il serait impossible de reconnaître. Le nom lui-même, Postdata, ne résout pas l'énigme. C'est en creusant un peu plus qu'on se rend compte qu'il s'agit bel et bien de Paul Murphy, chanteur et guitariste au sein du groupe Wintersleep.
Après une tournée bien remplie, qui avait suivi la sortie du disque Welcome to the Night Sky il y a plus de deux ans, le musicien s'est retrouvé au Nouveau-Brunswick, en famille. Une période de répit avant de retourner en studio avec le groupe qu'il a fondé en 2001. Quelques jours ont passé, et Paul Murphy n'a pu s'empêcher d'enregistrer un corpus de chansons en compagnie de son frère Michael. "Il se débrouille très bien à la prise de son, précise-t-il. Moi, j'avais accumulé depuis un an plusieurs chansons qui, de toute façon, auraient été difficiles à intégrer au répertoire de Wintersleep. On a commencé à travailler là-dessus à Noël, l'année dernière. La plupart de ces chansons sont des cadeaux en fait, des formes de réflexions personnelles sur mon passé et ceux qui m'ont précédé."
Ajoutez à cela quelques exercices de style et vous vous retrouvez en face d'une production folk bien ficelée. "Il y a plusieurs canevas qui ont été utilisés pour ce disque. On accumule des idées pendant un certain temps et on essaie de s'imposer quelques contraintes dans l'écriture. Dans la formule Postdata, avec une simple guitare acoustique, on peut créer le squelette que l'on veut, c'est un laboratoire. Une chanson comme Paranoid Cluster, par exemple, était le prétexte idéal pour faire une chanson où les mots et les idées s'additionnent et se bousculent en crescendo."
Murphy se livre aussi à un exercice personnel dépourvu d'artifices avec les chansons Lazarus, Tracers et Eclipse, qui font écho à ses proches. Une production somme toute intimiste et épurée qui s'inscrit en marge de l'univers rock de Wintersleep. Concernant ce groupe, il était impossible de ne pas cuisiner le leader de la formation sur le prochain disque, qui est prévu pour le mois de mai prochain. "L'album est complété. Nous l'avons enregistré à Montréal, aux Studios Piccolo, en compagnie du réalisateur Tony Doogan. Un formidable endroit. Même Céline Dion y est passée. J'ai peut-être même chanté avec un micro qu'elle avait utilisé à l'époque? Quelle inspiration!" résume-t-il à la blague.
Paul Murphy sera au Bateau de nuit (275, rue Saint-Jean) en compagnie de Julie Fader. Tire le coyote ouvrira la soirée. Le 15 mars à 21h.
TIMBER TIMBRE REPORTÉ
Il faudra se reprendre pour voir et entendre Timber Timbre, le projet de l'auteur-compositeur-interprète Taylor Kirk, qui était censé présenter un concert à Québec le 24 mars au Cercle. Avec la réédition de son troisième album, éponyme, sur Arts & Craft, les dates se bousculent pour la formation folk et blues à laquelle on a déjà collé l'étiquette de groupe country-death-rock. Une tournée au Texas et en Californie a forcé l'artiste à reporter son concert. Nous le retrouverons donc en compagnie de Patrick Watson le 25 avril à l'Impérial. Tout s'arrange.
À SURVEILLER
Deux lancements de disque au Cercle sont à noter à votre agenda. D'abord celui de Guillaume Tondreau, qui nous présentera sur scène son premier essai discographique, intitulé Le temps entre nos mots, le 17 mars à 21h. La formation afro-beat The Souljazz Orchestra suivra le 19 mars à 21h pour souligner la sortie de son dernier disque, Rising Sun.
UNE PENSÉE POUR SPARKLEHORSE DANS L'AMPLI CETTE SEMAINE
Wintersleep, Black Camera – Timber Timbre, Oh Messiah – Postdata, Tracers