Le saxophoniste André Leroux donne une leçon de virtuosité exemplaire. En concert au Festival Jazz etcetera le 14 août.
C'est l'été dernier, alors qu'il nous présentait son disque Corpus Callosum, que le choc a eu lieu. Le saxophoniste André Leroux n'était pas nouveau sur la scène jazz du Québec, mais à l'écoute d'un exercice solo aussi solide, nous étions K-O. Rares sont les productions qui soulèvent autant d'enthousiasme.
Cet amoureux de John Coltrane, dont on perçoit l'influence au gré des compositions originales qui se retrouvent sur cet album, nous a donné une leçon de virtuosité exemplaire. L'esthétique musicale touche à l'univers contemporain, ce qui n'est pas une surprise lorsqu'on constate le travail du musicien au sein du quatuor de saxophones Quasar, qui a assumé son lot de créations dans le créneau classique ces dernières années.
Polymorphe et polyvalent, cet André Leroux (saxophone ténor, soprano et clarinette), que nous voyons très souvent au côté du pianiste jazz François Bourassa. Son sens de l'aventure est par contre plus inspiré en formule solo, alors qu'il est entouré par ses acolytes Normand Deveault (piano), Frédéric Alarie (contrebasse) et le batteur Christian Lajoie, qui complètent son quartette.
André Leroux est inscrit à la programmation du Festival Jazz etcetera de Lévis (www.jazzlevis.com), le 14 août à 16h.
L'ascension de Wonny Song
Toujours dans le domaine de la virtuosité, le pianiste montréalais Wonny Song nous a démontré ses talents à quelques reprises depuis plus de 10 ans. Après le circuit des concours – la compétition de l'Orchestre symphonique de Montréal en 1995 (médaille d'or), celle de l'Orchestre symphonique du Minnesota intitulée WAMSO en 2001 (lauréat) et le Prix d'Europe du Canada qui lui a été décerné en 2003 -, l'interprète est devenu la coqueluche des mélomanes au pays.
Le pianiste a vécu un grand moment cette année en compagnie de l'orchestre de chambre I Musici; il s'est retrouvé sur la scène du Carnegie Hall au mois d'avril pour y interpréter le Concerto pour piano et violon de Mendelssohn, avec le violoniste Alexandre Da Costa et le chef d'orchestre Yuli Turovsky.
Mis à part une apparition dans l'un des coffrets chapeautés par "l'éminence grise du classique au Québec", Edgar Fruitier (le troisième tome intitulé Les Grands Classiques d'Edgar: La Musique romantique), un seul disque est disponible sur le marché pour Wonny Song en ce moment: Pictures at an Exhibition de Mussorgsky sur étiquette XXI-21, réalisé en 2006.
Une suite ne devrait pas tarder, et d'ici là, vous pourrez l'entendre au sommet de son art à l'église de Sainte-Pétronille à l'île d'Orléans, le 5 août à 20h30. Au programme: Bach, Chopin, Mendelssohn, Liszt, Debussy et Gershwin.
À surveiller
La série Concert faunique qui se tiendra tous les samedis jusqu'au 4 septembre de 20h à 23h à la forêt Montmorency, si la météo tient le coup, bien sûr. Les informations se retrouvent au www.fm.ulaval.ca.
En rappel
Le Festivent à Lévis qui a débuté le 3 août dernier et qui accueille le chanteur Jakob Dylan sur la scène principale le 5 août à 22h.
En apoplexie dans l'ampli cette semaine:
Foals, Black Gold – Arcade Fire, Suburban War – Juliette Lewis, Hard Lovin' Woman