Ça peut paraître insultant, mais c'est bien la réaction qu'auront plusieurs personnes de la ville de Québec à la lecture de ce nom. Sauf peut-être l'auteure-compositrice-interprète Jane Ehrhardt qui, dans son Nouveau-Brunswick natal, a carburé au country du plus prolifique des canadian folk singers. C'est qu'il est populaire, sinon une légende vivante, dans l'est du pays et à Terre-Neuve, sa province natale. Dans le ROC, c'est depuis plusieurs décennies un auteur reconnu. Un Richard Desjardins des Maritimes, quoi.
C'est dans les années 70 que sa carrière a pris son envol. Qui plus est, il a été le premier artiste de Terre-Neuve à coucher sur disque une ouvre musicale originale. Son fait d'armes en carrière: la chanson Sonny's Dream, qui fut reprise, entre autres, par nulle autre qu'Emmylou Harris. Son dernier album est Stealing Genius, sorti cette année. Celui qu'on appelle "the man of a thousand songs" (ou "the Newfoundland's godfather of songwriting", rien de moins) sera de passage à Québec pour la toute première fois, le 11 novembre à 20h au Largo. Un événement pour certains et une découverte pour plusieurs.
EMILIE CLEPPER ET L'ATTENTE
Il serait temps qu'un nouvel album d'Emilie Clepper puisse voir enfin le jour. Depuis Things May Come (2007), c'est le silence complet côté studio pour l'artiste d'origine texane. L'année dernière, nous apprenions qu'elle était en contact avec la compagnie Larivée, Cabot, Champagne. Mais rien de concret jusqu'à maintenant. Pourtant, l'artiste a eu tout le temps d'accumuler le matériel, sinon même de l'enregistrer. Depuis deux ans, elle multiplie les visites au Théâtre Petit Champlain. Elle y sera encore une fois le 12 novembre à 20h à l'occasion du Festival folk de Québec. Si vous comptiez vous y rendre au hasard, oubliez ça. C'est salle comble, vous devrez attendre au mois de mars 2011, toujours au même endroit. Peut-être la musicienne folk aura-t-elle d'ici là en main une nouvelle production?
DE LA RELÈVE PARTOUT, PARTOUT, PARTOUT
On a dévoilé en partie le nouveau concept de Première Ovation le 8 novembre dernier au Cercle. Après L'Ampli de Québec, qui a été inauguré il n'y a pas si longtemps, la manifestation Relève en Capitale voit le jour et se tiendra pour une première fois à Québec du 7 au 12 décembre. Un mini-festival multidisciplinaire, chapeauté financièrement par la Ville de Québec et le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, dont le budget s'élève à trois millions de dollars.
Tous les arts ou presque y seront représentés: danse contemporaine, littérature, théâtre, arts visuels, musique… Côté musique, notons une soirée au Cercle, le 8 décembre, en compagnie des artistes Keith Kouna, Karim Ouellet et Thomas Hodgson, ainsi qu'un brunch musical en compagnie de Zestango le 12. C'est au même endroit qu'on clôturera l'événement avec l'activité Pecha Kucha le 12 au soir.
D'autres lieux et salles seront aussi sollicités tout au long de ces six jours d'activités, un parcours qui se divisera en plusieurs escales dans la ville, tant dans les quartiers Montcalm et Saint-Roch qu'à l'Espace 400e, où aura lieu l'ouverture de Relève en Capitale avec un concert-cabaret de L'Orchestre d'hommes-orchestres, le 7 décembre. La patinoire D'Youville, elle, sera le théâtre de deux "concerts patinés" le 11 décembre, où vous pourrez entendre la musique des groupes de Québec JMC Project, Mètatuk et Midnight Romeo. Quant au Café-spectacles du Palais Montcalm, il recevra les groupes Who Are You, Casabon et CEA le même soir. Ça va détonner…
Une sorte de programmation fourre-tout, offerte en partie gratuitement, dont le passeport (au coût de 20 $) vous ouvrira toutes les portes ou les rues. C'est comme vous voulez, et selon vos goûts. Nous y reviendrons… Tous les détails de l'événement seront disponibles au www.premiereovation.com.
2ND SKIN: R.I.P.
Le budget s'est avéré trop serré pour répéter l'expérience et produire une septième édition, en 2011, de la compétition 2nd Skin Rock Contest, qui était dédiée à la relève musicale rock alternative du Québec. Terminé. Elle lance la serviette et ne reviendra pas à l'Impérial. L'augmentation des coûts relatifs à l'exploitation de la salle de spectacle a été l'argument décisif pour l'organisation, qui avait déjà dû faire quelques compromis lors de la dernière édition du concours. La compétition avait déménagé ses pénates à l'Impérial en 2008 alors que Richard Samson, maintenant gérant des Lost Fingers, en était le gestionnaire. Peut-être un retour en 2012… si le dieu du rock le veut.