Sans contredit l'événement musical cette année sur les Plaines au FEQ. Le public était au rendez-vous et on n'insistera jamais assez auprès de l'organisation pour qu'elle soit plus attentive à ce genre d'opportunité. Maintenant, avec le succès des Black Keys (photo), elle ne peut rester insensible en face de la popularité de certains groupes alternatifs et indie rock du moment. Surtout, la crédibilité musicale de leur répertoire ne se dément pas. Oui, Elton John attire du monde, même chose pour Metallica… Mais cessons de concentrer toujours l'attention sur ces événements de masse, tels que la venue de U2, qui n'a plus rien à dire. Il existe une banque quasi inépuisable de formations qui conviennent au site des Plaines. Suffit de mettre de côté ce credo motivé par un seul facteur: la nostalgie.
King Richard, alias Buck 65
Qui aurait cru que James Hetfield était dans la salle? Peu importe, notre attention était dirigée vers Richard Terfry (Buck 65), qui avait invité pour l'occasion une choriste de prédilection aux allures d'Emily Haynes et à la voix feutrée: Marnie Herald. Le Buck a consacré une large partie de ce concert à l'Impérial à son dernier album qui collecte plusieurs duos: 20 Odd Years. Un virage pop qui commençait à nous lasser… Mais, avec son clin d'oil à Gary Carter et aux Expos (dont il a revêtu la casquette), le sympathique rappeur nous a conquis. Et lorsque Wicked and Weird, de l'album Talkin' Honky Blues, s'est fait entendre, on a mesuré toute l'étendue du répertoire de ce personnage au verbe exceptionnel.
Soirées folles au Largo
La scène jazz n'a pas chômé lors du FEQ. L'achalandage au Largo était surprenant et quelques jazzmen se sont démarqués du lot. Le pianiste Yaron Herman, semble-t-il, en a réjoui plus d'un. Pour ma part, la soirée avec le saxophoniste Jean-Pierre Zanella m'aura donné l'occasion d'entendre un contrebassiste (et bassiste) d'exception: Rémi-Jean LeBlanc. On peut, entre autres, l'entendre sur disque au côté de Yannick Rieu. On lui donne l'étoile du match, bravo!
Champion, le sauveur
Il a sauvé ma soirée, alors que celle-ci était partiellement réservée à Elton John. Champion, ses G-Strings et le chanteur Pilou m'ont réconcilié avec l'esprit qui devrait exister dans les différents lieux du FEQ. Les Plaines, ce soir-là, étaient intolérables. Surtout à cause du public "boomers" qui vieillit trop vite et manque de savoir-vivre… Au parc de la Francophonie, Maxime Morin a souligné son retour sur scène comme un vrai champion.