Aut’Fréquences

La groove Abuzive

On s’en voudrait de ne pas souligner le travail accompli par la maison de disques et de production de Québec Abuzive Muzik en 2011, car trois de ses artistes ont marqué l’année: l’interprète Marième, le rappeur Webster et l’auteur-compositeur-interprète Karim Ouellet. Plusieurs donnaient d’ailleurs de fortes chances à ce dernier lors des dernières Francouvertes à Montréal, auxquelles participaient aussi les artistes de Québec Shampouing et Tire le coyote. Webster, quant à lui, a réussi à faire rayonner son discours social et antiraciste sur quelques tribunes médiatiques intéressantes, tout en faisant patienter de main de maître une foule en délire lors de la venue de Ghostface Killah au Cercle. Pour Marième (également dans le groupe CEA), c’était la sortie de son tout premier album solo, sa rencontre avec Jean-Pierre Ferland pour sa version de la chanson Le soleil et son duo Je t’aime avec Karim Ouellet. Le single Laisse tomber les filles a ponctué la saison estivale. Une belle cuvée.

Ils sortent du Bunker

Les compagnies de disques de Québec aiment célébrer à la veille du jour de l’An et la maison de production Bunker d’Auteuil ne fait pas exception à la règle. On peut dire que cette dernière s’est montrée plutôt productive en 2011 avec la sortie de trois albums: Le bout du monde de Jeanphilip, The Album de Never More Than Less et L’amour trash de Shampouing. Sans compter que le studio d’enregistrement du Bunker a été le lieu de création de Tire le coyote (Benoit Pinette) qui, en compagnie de Dany Placard à la réalisation, nous a concocté l’album Le fleuve en huile cette année.

C’est le 22 décembre que la famille musicale du Bunker, menée par Jean-Philip Tanguay, vous convie à son spectacle de fin d’année au Bal du Lézard à 20h. Le diapason sera au service du rock pour ce concert spontané qui devrait plaire aux amateurs du genre.

Disques Nomade

Un bref rappel sur le concert du 31 décembre organisé par la compagnie de disques Nomade qui accueillera sur la scène de la salle Octave-Crémazie au Grand Théâtre les groupes Isabeau et les chercheurs d’or, Tire le coyote et Who Are You. Quelques surprises s’ajouteront, telles que la visite d’Éric Goulet, qui nous a offert son Volume 1 à saveur country cette année, et celle de Sylvia Beaudry, qui sortira sous peu son premier album solo avec l’étiquette de disques de Québec.

Josué Beaucage (Who Are You) s’affaire à régler les détails d’une mise en scène originale pour ce concert de fin d’année qui débutera à 20h. Autre détail intéressant, un service de garde pour les enfants sera mis en place pour accommoder les jeunes familles. Il vous suffit de réserver en utilisant l’adresse courriel suivante: stephanie@disquenomade.com. Bonne année!

Dance Laury Dance

Le groupe Dance Laury Dance n’a pas vraiment besoin du 31 décembre pour faire la fête, mais comment imaginer les rockeurs autrement que sur scène pour défoncer l’année? C’est une règle non écrite, ces adeptes du sex, drug and rock’n’roll doivent se défoncer en concert pour terminer 2011 en beauté et donner le ton à 2012.

En 2011, la sortie du disque Living for the Roll nous a confirmé que ce quintette qui se laisse malmener avec joie par le chanteur Max Lemire est tout sauf une joke de mauvais goût. La machine de rock qu’il a mise au point est bien huilée et les musiciens travaillent déjà sur la suite. Au dire du chanteur, il n’y aurait pas encore de power ballad à la Mötley Crüe ou à la Guns N’ Roses au programme. Que du rock, un point c’est tout. Si la troupe se laisse influencer par le dernier album The Hunter de Mastodon (ce qui semble être le cas de Lemire), on peut s’attendre à une nouvelle production plutôt musclée. D’ici là, c’est au Dagobert que Dance Laury Dance vous donne rendez-vous, à 20h. Ça va suer.

Vient voir Mononc’

Celui-là donne dans le verbe coloré et dans la caricature ordurière. Mononc’ Serge arrive à désacraliser tous les tabous qu’on puisse imaginer et même si Anonymus n’est plus le groupe accompagnateur du troubadour à la plume assassine, l’artiste reste dans un créneau musical lourd et punché. Le 29 décembre au Dagobert sera sans doute le rendez-vous de prédilection des fidèles du plus sympathique des Serge de la province (sauf pour ses victimes). Une grande messe qui, pour ceux qui y ont déjà assisté, vaut à tout coup le déplacement.

Au programme cette année, le dernier opus du polémiste anarchique, intitulé Ça c’est d’la femme. Sans compter les grands classiques qui parsèment les albums Mourir pour le Canada, 13 tounes trash, L’Académie du massacre et Serge blanc d’Amérique. Pour Mononc’ Serge, «Noël est un jour comme les autres», sauf que ça brasse un peu plus.

En bref

Les Cowboys Fringants seront au Grand Théâtre de Québec le 30 décembre à 20h.