Aut’Fréquences

FEQ: l’effet Grimes

Ariane Moffatt revisitera encore une fois l’Impérial le 12 juillet, à peine quelques mois après le lancement de son dernier album, MA. Cette fois-ci, c’est la présence de Grimes en première partie qui agrémentera la soirée. Le troisième disque de Grimes, intitulé Visions, a de fortes chances de se démarquer lors de la prochaine remise du prix Polaris, et la notoriété de l’artiste a pris son envol lorsqu’une certaine Madonna a semblé être séduite par cette voix qui flirte presque avec l’ésotérisme. Ce projet de pop expérimentale endossé par Claire Boucher vaut le détour.

Le retour du loup

On le voyait bien, Jean Leloup voulait faire taire les critiques et nous offrir une revue musicale en règle pour sa visite sur les plaines d’Abraham dimanche dernier. Cela faisait longtemps qu’on avait vu Leloup aussi enclin à nous livrer la marchandise. Que ce soit L’amour est sans pitié, Le dôme, Les fourmis ou La vallée des réputations, tous les albums y sont passés et le sourire de l’artiste en disait long sur son plaisir de retrouver James Di Salvio (Bran Van 3000) lors de quelques apparitions. Seul l’ajout au programme d’une pièce des Last Assassins, interprétée de façon peu convaincante par Virginia Tangvald, nous a laissé de marbre. On peut affirmer que Leloup aura su dompter sa peur du syndrome nostalgique. Surtout lorsqu’on se rend compte que ses chansons ne prennent pas une ride.

Le OFF: Les Goules

Soirée folle à Méduse lors de la prestation des Goules dans le cadre du OFF samedi dernier. Devant une salle comble, le mythique quintette nous offrait à nouveau son cirque burlesque le temps d’un seul et unique concert. Keith Kouna n’a rien perdu de sa hargne, relançant les spectateurs avec sa poésie débridée et caricaturale, un délire verbal que les amateurs ont scandé jusqu’à plus soif. Ne manquait plus qu’une chorégraphie de danse contemporaine improvisée sur les accords tonitruants de l’ensemble pour ajouter à cette fresque colorée un caractère surréaliste. Exercice qu’une danseuse s’est donné la peine d’exécuter sur l’un des classiques de la formation. En prime, «Banane rebelle» (ceinture de bananes en bandoulière) a fait quelques apparitions remarquées sur scène, nous replongeant l’espace d’un instant dans le contexte anarchique de la grève étudiante. Caché icitte, témoignage d’amour dédié à la police, a aussi retenti pour ensuite laisser place à une simulation d’arrestation à la matraque. De la belle folie dont seuls Les Goules ont la recette.