Sang neufAmis pour la vie

Sang neuf
Je profite de l’accalmie du mois de janvier pour vous présenter Binary, une des soirées les plus prometteuses de la nouvelle saison. C’est un retour à l’essence même des clubs, un endroit donc où la musique occupe le centre de l’attention, que nous offre le promoteur N.I.C.E. Connu pour son travail lors d’événements comme Karma 1 et 2 (avec One Tribe), ce promoteur réunit tout naturellement, de façon hebdomadaire, des D.J. d’un peu partout ainsi qu’une panoplie de résidents locaux en alternance (Slyde, Melon, Somsat, Corey K, Caitlin, Mindset, Jack Beetz et Gnat), arrimés au genre de l’invité de la semaine. "Je ne veux vraiment pas que la soirée soit ennuyante, rapporte Ben, l’homme derrière N.I.C.E. C’est une erreur de plusieurs événements électroniques montréalaises qui sont ainsi devenus très prévisibles. Je crois que c’est pour cette raison que la soirée du Angel’s est tombée à l’eau: les mêmes D.J. et la même musique revenaient chaque semaine et les gens s’en sont tannés." Binary propose donc un univers musical différent chaque jeudi au Culture Club (4240, boulevard Saint-Laurent) passant aisément d’une semaine à l’autre du drum’n’bass, au break, au booty house ou au garage. Simples, ces rendez-vous se déroulent toutefois dans un décor presque bizarre sur le thème des années 80, décor qui ne correspond pas à un contexte hip en vogue, mais les vrais amateurs ne semblent pas en tenir rigueur. "Ce n’est pas facile de trouver un club assez grand et avec un système de son de qualité pour organiser une soirée. Normalement, tous les clubs de ce genre sont pris. J’avais déjà travaillé avec les gens du Culture Club et ça avait vraiment bien marché. Je sais que c’est assez quétaine comme environnement mais je trouve ça drôle. Avoir assez de place pour danser et un bon système de son, c’est bien plus important que d’avoir une décoration parfaite. Quand j’ai commencé à sortir et que je manquais de place pour danser, je m’en allais, parce que je sortais pour cela. Cette musique est faite pour danser, c’est cela son but." Il reconnaît ainsi la vraie passion musicale qui réunit les mélomanes et les clubbers autour d’une piste de danse. Ce soir, Ben tente de nous initier au speed-garage (rythme techno avec une ligne de basse jungle old school) grâce à l’aide du D.J. invité Fil-E Blunt. Jeudi prochain, 18 janvier, le New-Yorkais Missing Link démontrera sur trois tables tournantes son habileté à scratcher sur des rythmes jungle.

Amis pour la vie
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Présentée par le promoteur Du Crépuscule à l’aube, la soirée Laboratoire se tiendra le 13 janvier avec des D.J. locaux comme Snake (live) et Elmirod (10 $ à l’avance). Information: (450) 455-2296.

Aussi à surveiller
– Le Montréalais Sase One est invité à la soirée Electric Lounge du Jazzi’z le 15 janvier, en plus des résidents D-Joos, Deuce et Symmetry.

– Le 17 janvier, le Jingxi reçoit Sari d’Ottawa aux Mercredis Sensation de Frogasmic Production (6 $).

– C’est le retour de Kenny Carpenter au Stéréo le vendredi 12 janvier. Ce vieux de la vieille a fait sa marque grâce à sa résidence au Studio 54 dans les plus belles années du disco (20 $). À vos paillettes!

– Le lendemain, le roi du Stéréo, Angel Moraes, partagera les tables tournantes avec David Gauza. Il est résident au club Amnesia à Ibiza. Alain Vinet sera également de la partie (25 $).

Top 3
DJ Maüs
1- Hypnotise (Autechre remix) – Lexis (Certificate 18)
"Mixture parfaite de drum’n’bass et d’électro. Rythmiques fines et complexes. Mélodies exquises comme seul Autechre "pouvait" le faire."

2- Voice of the Mysterons – Swayzak (Swayzak Rec.)
"Une ligne de basse dark et fluide nous amène progressivement à la section rythmique simple, mais hypnotique et très efficace."

3- Glamourama – Photek (Science)
"Des voix italiennes très sensuelles nous font oublier le kick un peu trop lourd. Dans la toute dernière partie, une nouvelle section de cordes surprend et donne une dimension plus profonde à la pièce. Sexy."

La talentueuse DJ Maüs sera de passage au Sona le 12 janvier pour un de ses rares passages dans cet after (voir l’article de Frédéric Boudreault dans la section musique).
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