Club SélecteHallucinantMutation
Étienne Côté-Paluck
Club Sélecte
Le Jaï ajoutera, ce vendredi, une chandelle à son gâteau. Après trois années, ce club a non seulement réussi à se tailler une place sur le boulevard Saint-Laurent, il s’y est également taillé une personnalité en alliant la musique et l’ambiance intime. "Juste avant qu’on ouvre les portes, j’ai visité différents clubs montréalais afin d’y repérer des éléments que je n’aimais pas, souligne le cofondateur Voytek Mardula. La mauvaise musique, par exemple, ou le service, une attitude regrettable à la porte, un code vestimentaire, des prix trop élevés, une mauvaise énergie dans le bar; bref, l’attitude en général. En ouvrant le Jaï, nous nous sommes efforcés de ne pas reproduire ces désagréments, mais plutôt de conserver les aspects les plus agréables. Il n’y avait à ce moment presque aucun club orienté vers la musique." Ce petit endroit demeure toutefois assez élégant. "Ça reste un bar sur Saint-Laurent, et ceci nous force à être un peu chic, puisque nos prix ne sont pas nécessairement bas et que la place est petite. On ne peut pas vendre des verres à 2 ou 3 $ et faire des profits."
"On tenait à ce que le club soit petit. Cela crée une meilleure atmosphère. Les gens sont obligés d’être gentils dans des petits clubs parce qu’ils revoient tout le monde après cinq minutes. Il faut se comporter correctement, et nous essayons toujours d’avoir une clientèle qui ne soit ni agressive ni désagréable. La taille du club aide justement à créer cette ambiance."
Que nous réserve l’avenir des clubs à Montréal? Des petits endroits, rétorque humblement Voytek. Il a d’ailleurs probablement raison… "Je crois que les années des gros afterhours et des énormes clubs commerciaux commencent à tirer à leur fin. Le public, particulièrement les plus vieux, est fatigué des afterhours. Souvent immature, la clientèle rajeunit sans cesse dans ce genre d’endroit. Trop de clubs sont orientés vers les masses populaires et les jeunes. Le Jaï était peut-être un peu en avance sur son temps, puisqu’il s’agit d’un petit club avec de la très bonne musique. Au moment de l’ouverture du Jaï, les gens qui aimaient la musique se rendaient toujours dans les afterhours. Maintenant, ceux et celles qui ont grandi avec le house et la musique électronique ont vieilli, et ils recherchent des endroits plus intimes. C’est vers ce public que les clubs vont se diriger. Voilà pourquoi le Jaï fonctionne bien depuis si longtemps et qu’il demeurera populaire…" Le party se déroulera le 16 mars en compagnie du résident Uzi et d’un invité mystère.
Hallucinant
Les gens de Fluodélic sont désormais relocalisés au Hippy High Tech TemPle (HTTP, 5370, boulevard Saint-Michel); ils y organiseront chaque semaine des événements de différents horizons et d’envergure variable, toujours afin de promouvoir l’art psychédélique. La première de ces soirées sera bien entendu un party psychédélique (16 mars).
Mutation
Pour leur deuxième anniversaire, le mensuel Night Life s’est refait une beauté. Ce magazine délaisse enfin le design "publi-sac" pour passer en première classe avec un très joli format carré. Le contenu reste toujours le même, axé de plus en plus sur un propos musical généralisé (et moins exclusivement sur la vie de nuit).
Aussi à surveiller
– Mark Farina s’est fait connaître comme l’un des maîtres du house de San Francisco. Il a entre autres bâti sa réputation à travers le monde grâce aux beats down-tempo groovy mélangeant le jazz, le house et le hip-hop de ses trois compilations Mushroom Jazz. La tournée d’Om Records s’arrêtera ainsi au Sona, le 17 mars, avec Mark Farina de 3 h 30 à 6 h, et Afro Mystik avec Soulstice de 2 h à 3 h 30 (live); tandis que Trevor Walker s’occupera du bar.
– Le D.J. drum’n’bass le plus connu de Québec, Genghis Dhan, passera par la soirée Soundclash du vendredi 16 mars en compagnie, de Krinjah et Backstabber, au Blue Dog (3 $).
– Le très singulier D.J. travesti new-yorkais Miss Honey Dijon reprend du service au Jingxi le même soir en compagnie d’Alain Vinet dans le cadre de sa soirée Atmosphère.
– Toujours le 16 mars, le party Phoenix (Productions Sebsea) proposera aux amateurs de psy-trance Takka de Vancouver, Davila du Mexique, Quivering Virgin, Dew et Jeff Mk Ultra. Les amateurs de hard-techno ne seront pas en reste avec Paratonerf, G. O’Brien et Iznogood. Information: 413-0931.
– L’efficace Cajmere (alias Green Velvet) nous transportera dans un set techno à la salle principale du Sona, le 16 mars également, alors que Kid Capri s’occupera du lounge.
– Chromatik, Zen, Dolby X, Son of Mankind et plusieurs autres réveilleront vos oreilles à l’occasion de l’événement VooDoo le 17 mars (15 $ à l’avance). Information: 837-2837.
– Rainer Trüby passera par le Jello le 22 mars