J'aurais donc dû On l'aura dans la mémoire longtemps Top 3
B.P.M.

J’aurais donc dû On l’aura dans la mémoire longtemps Top 3

J’aurais donc dû

Le talent le mieux caché du Montréal musical, Jaffa, a connu, à l’insu de tous, un succès international (il s’est même hissé à la première position des palmarès spécialisés allemands). Offrant une musique downtempo très réussie, le premier album de Jaffa est ainsi tombé dans l’oreille de DJ Bruno, responsable du café Del Mar à Ibiza, ainsi que des célèbres compilations du même nom. Il travaille depuis maintenant neuf mois sur son deuxième album, qui devrait paraître encore une fois sur Nude, le sous-label downtempo de l’étiquette montréalaise Dune Recordings. En attendant, il effectue une tournée live en Europe et en Amérique du Nord derrière ses claviers, son Fender Rhodes et son Moog en compagnie de Groove Collective, aux percussions, et de DJ Bruno. Pour répéter une formule qui semble avoir été très populaire avec Iznogood, voici la seule question que j’ai posée à Jaffa.

Tu m’as déjà dit que la musique électronique en soi ne t’intéressait pas du tout. Aujourd’hui, tu fais pourtant une tournée live avec un D.J. Comment en es-tu arrivé là?
"Même aujourd’hui, je n’écoute pas tellement de musique électronique. Ce n’est pas qu’elle me déplaise, mais je ne suis pas porté à en écouter chez moi, ni dans la voiture ni nulle part ailleurs. Je ne veux pas recréer la musique que l’on écoute chez soi, un concert doit être excitant et doit bouger. Et il n’y a pas de meilleure musique pour faire la fête que le house. Mon spectacle n’a donc pas vraiment de lien avec mon disque. Un spectacle se doit d’être interactif avec la foule, et une tournée des clubs donne cette possibilité: les gens font partie de l’ambiance autant que nous, et n’ont même pas besoin de nous regarder. Au début, on avait essayé de créer un concert conventionnel et ça ne m’avait pas vraiment plu: les gens assis te regardent, c’est bête et niaiseux. Il y a un an, je suis allé à Ibiza pour faire un de ces concerts au café Del Mar. J’ai donc présenté mon set habituel et Bruno m’a ensuite suivi derrière les tables tournantes. Plus tard, il m’a demandé de venir jouer avec lui. Il s’est mis à spinner des trucs sans trop de mélodie comme du Laurent Garnier, par exemple. Les gens ont passé une si bonne soirée qu’ils en ont parlé pendant des semaines. Lorsque tu entends un solo de saxophone ou de clavier qui entre sur une pièce house, ça change tout. Je ne sais pas pourquoi, mais une belle mélodie puissante donne envie de bouger. Avec la percussion qui tape en plus, c’est là que ça devient interactif."

Jaffa et ses amis seront au bar du Sona le 1er décembre prochain.

On l’aura dans la mémoire longtemps
Plusieurs voix se sont fait entendre à la suite de ma critique plutôt acerbe du party D3CK Session qui annonçait une nouvelle manière de faire la fête. Voici donc l’une d’entre elles: "D’un côté, même si l’ambiance de la soirée (foule, etc.) était similaire à celle des autres partys de ce genre, la musique n’était pas habituelle. Les D.J. étaient à leur meilleur et ton commentaire sur Maüs jouant du house de cocktail ne fait aucun sens, puisqu’elle a joué de l’électro, des breaks et un peu de drum’n’bass. Je ne suis pas une grande fan de house ou de tech-house et j’aime encore moins la vague hard-techno qui semble avoir conquis tous les afterhours de la ville. J’ai essayé les raves trance mais ils sont aussi devenus stagnants. À la suite de ce party, je réalise que de bonnes pièces existent dans tous ces genres." – Sue. Envoyez-moi aussi vos commentaires à www.voir.ca/BPM

Aussi à surveiller:
– Lancement du disque de remix de Fred Everything, From the Deep (1998-2001), le 6 décembre au Newtown.

– À la soirée Remote, le 29 novembre au Stéréo, J. Hunsberger, de Toronto, viendra célébrer le lancement d’un nouveau disque de l’étiquette montréalaise Revolver.

– De retour à la maison, la D.J. qui spinne plus rapidement que son ombre, Misstress Barbara, est au Sona le vendredi 30 novembre. John Creamer et Mark Lewis prendront successivement sa place derrière les tables tournantes le lendemain.

Gaetano Parisio, d’Italie, fera tourner les vinyles de l’Aria le 30 novembre, tout comme David Alvarado le lendemain.

– Le party hard-techno et hard-trance High Density regroupera le 30 novembre le Français Lenny Dee, ainsi que Mac Guyver, Iznogood, G O’Brien, Cygnus x1 et DJ Mad (25 $ à l’avance). Information: 989-1185.

– Le lendemain, The Vibe Monkey, Bubblecore ainsi que les locaux Psonyk, Aone et Iznogood seront réunis à Expired Milk (15 $ à l’avance). Information: 960-8981.

– Le D.J. montréalais Double A, à la tête de l’étiquette Dune/Nude, spinnera à la soirée The Grill, au Blizzart’s, le 29 novembre.

Top 3
1) The Blackbyrds- Rock Creek Park

"J’adorais ce parc lorsque j’habitais à Washington. Après avoir perdu ce disque, j’ai finalement trouvé une réédition il y a à peine quelques semaines. Très bon."

2) Gwen Mcrae – 90 % Of Me Is You

"Avant aujourd’hui, je ne savais pas qui avait réalisé ceci. Tout est dans la voix féminine. Un autre classique de l’échantillonnage."

3) Minnie Rippington – Baby This Love I Have

"Maudit que j’aime cette pièce! Je ne suis pas un grand amateur de dusties et je suis sûr que c’est évidemment un classique, mais tout de même, quelle pièce! Évidemment, un autre truc très échantillonné… Ils ne font vraiment plus les choses comme avant."

– Martin Villeneuve (alias MV/Envy) est la sensation canadienne du Jingxi ce mois (1er décembre).

– Loft-party d’envergure avec les meilleurs D.J. au féminin en ville avec Maüs, Mightykat, Krista et plusieurs performances artistiques le 30 novembre (billets à la porte). Au World Beat (1592 St-Laurent).