À un jet de pierre
B.P.M.

À un jet de pierre

À un jet de pierre

La musique funk de la fin des années 60 et du début des années 70 a toujours été une source première d’échantillonnage et d’influence pour l’univers hip-hop et break. Elle est aussi, depuis quelque temps, le point de mire de l’étiquette hip-hop californienne Stones Throw (Madlib, A-Trak, Cut Chemist), qui tente de revaloriser le genre. Après le disque du jeune collectif funk new-yorkais Breakestra, voici The Funky 16 Corners, une compil de pièces d’époque assemblée par DJ Egon, amateur invétéré de cette musique, et l’un des administrateurs du label.

La genèse de cette compilation remonte à une émission qu’Egon produisait pour sa radio collégiale. "Je me promenais dans le Midwest et le Sud-Est des États-Unis et je rencontrais des musiciens par le biais des entrevues que je faisais", raconte le principal intéressé.

Grand voyageur, Egon a aussi traversé les USA, de New York à Los Angeles, en compagnie de son ami et patron, le D.J. Peanut Butter Wolf, "Son idée était d’essayer le bowling dans toutes les villes qu’on allait traverser." C’est là qu’est née l’idée de Funky 16 Corners, car durant les 11 jours du voyage, Egon rendait visite aux musiciens funk avec lesquels il était déjà en contact. "À la moitié du voyage, on s’est rendu compte qu’on écoutait tous ces disques prodigieux. PBW a suggéré de créer une compilation à partir de ce matériel."

Cette anthologie tente de ramener quelques oubliés sous le feu des projecteurs. Ainsi, le meilleur exemple d’artiste oeuvrant dans l’ombre, nous confie Egon, est celui du Montréalais Galt McDermot. Son oeuvre la plus connue est la comédie musicale Hair, qui a pourtant révolutionné le genre sur Broadway dans les années 60. Mais il a aussi tenu une étiquette indépendante de funk, Kilmarnock Records, dont le catalogue est aujourd’hui échantillonné par les Prince Paul, Naughty by Nature, MC Solaar, Run D.M.C., The Beatnuts ou encore Busta Rhymes. "Je rééditais ses trucs au collège, et c’est d’ailleurs de cette façon que j’ai rencontré Peanut Butter Wolf. Cet artiste est majeur dans l’histoire de la musique mais peu connu du public." On pourra le redécouvrir ce samedi (le 26), au Quartier Latin, alors qu’Egon spinnera funk en compagnie d’Alex Robbins.

Aussi à surveiller:
JEUDI 24

– La soirée de mon collègue de Hour, Steve Lalla (alias Kidstatik), reçoit la D.J. techno Caitlin au Blue Dog (2 $).

Iznogood sera de la partie à la soirée funk et break du Saphir produite par les promoteurs de partys/raves Kirk 6 [C H1](5 $).

VENDREDI 25
– Les Montréalais DJ Champion (alias Mad Max) et Minimanix sont les invités de Martin Dumais (Les Jardiniers) au club Ministry.

– Le party tech-trance Ravemontreal 6 présente Authority, Uppercut et Creator. Information: ravemontreal.com

SAMEDI 26
– Avec le résident XL, le Sona tente de mélanger élégance, mode et rythme pour la soirée Hairhythm, avec le designer Yso et la compagnie L’Oréal.

– De Tel-Aviv, Holymen (live) est la vedette de l’événement Divine Forest avec les locaux Asaph, The Messenger (live), E-leven, Psy Act et Aone dans trois salles. Information: 768-7926.

Top 3 – Tony Desypris
1- Mondo Grosso feat. Monday Michiru, Shinichi Osawa & Ryota Nozaki
Star Suite [Blaze remix] (King Street Sounds)

"Le disque deep-house de l’année. Trente minutes de formidable, poétique, jazzy et profonde réflexion sur le sens de la vie, le tout retravaillé par la magie de Blaze."

2- Shaun Escoffery

Days Like This [Dj Spinna remix] (Oyster Music)

"Chanson de liberté. House jazzy et r’n’b avec des musiciens live."

3- Blaze Presents James Toney Jr. Project

Lovely Ones [Blaze Remix] (Lifeline)

"Dédiée à leur ami décédé James Toney, cette pièce devrait se retrouver dans chaque maison. Deep-house classique avec des racines r’n’b et disco."

Tony Desypris et Claude "The Boss Man" Dabbas de l’émission Utopia’s Paradise à CKUT (le dimanche matin à 2 h) s’occuperont du bar du Stéréo ce vendredi. Nav Binhder et DJ Bruno s’empareront ensuite de l’after.

[C H1]???