Beau Fiasco
Beau Fiasco
Contrairement à plusieurs de ses collègues D.J., le passé musical de Johnny Fiasco est marqué par (ou dans?) le rock. Après avoir joué dans un "band de cover" et avoir admiré The Police, Talking Heads, The Cars et Genesis (qu’il considère toujours comme des influences), il est tombé amoureux du disco en tenant le rôle de D.J. dans son école secondaire. "Il y a une grande continuité entre les musiques des années 80 et celles d’aujourd’hui, lance-t-il. J’ai toujours été un grand amateur de Chicago house (du plus dur au plus disco), et c’est encore en moi aujourd’hui. Les idées sont un peu différentes, les sons sont de loin meilleurs, mais globalement, c’est la même chose." Ce D.J. a commencé sa carrière il y a plus de 10 ans aux côtés de légendes comme Derrick May et Mark Farina dans la capitale du house, Chicago, au club Shelter. "À la base, comme toujours, l’idée est d’insuffler une vie nouvelle à de vieilles idées, spécifie-t-il. Le deep-house ou le garage ne sont que des versions modernes du disco. Tout est pareil sauf qu’on y appose une nouvelle étiquette. Ça fera d’ailleurs toujours partie, je crois, de l’évolution du genre. À la fin de la journée, le house n’est qu’un beau nom donné au disco, du moins pour les personnes qui n’aimaient pas le disco dans le temps." Et avant le disco? "Le funk a été l’influence majeure du disco, tout comme le soul. Il faudrait aussi y ajouter un état euphorique provoqué par les narcotiques à l’époque, ce qui a semblé rendre le tout plus facile (rire)…"
Fiasco lance son disque Cycles – A Mixed Retrospective dans le bar du Sona ce samedi 11 mai. Le disque, compilant des pièces de Fiasco à travers les années 90, est paru sur l’étiquette montréalaise Bombay et fut mixé par le maître lui-même.
Aussi à surveiller:
JEUDI 9 MAI
– Pendant que T’cha vogue vers la Californie, DJ Bliss reçoit le Montréalais Scott C des Brass Knuckles, qui devrait spinner du 2-step et des breaks à la soirée The Grill du Blizzarts.
– Le Torontois Nick Holder, à la tête de l’étiquette DNH, vient célébrer la fête des Mères à la soirée deep-house Therapy du Jello.
VENDREDI 10 MAI
– Après le Jello, Nick Holder se déplacera vers l’after du Stéréo avec tous les résidents de Therapy, Jojo Flores, B’Ugo Dahlin, Ms. Misayo et Ho’st inobe, pour une soirée qui s’annonce sensuelle.
– D’Allemagne, Andreas Kremer vient spinner dans l’after du Sona.
– Le party EggS2 présente les D.J. Aone, Hyper J, DJ Morgan (San Francisco), Lucky Cham et Phil The Beat dans la salle principale, ainsi qu’E-Mat, Mad, Melocity, G in the Box, DJ Silvery et DJ Knight dans la deuxième salle (25 $ à l’avance). Information: 407-9591.
– Pour rester dans les tendances, Mutek propose du dub dans le cadre de son cinquième exercice Micro. L’invité, Tikiman, est l’une des figures de proue de la version moderne du genre. Il a aussi collaboré avec les grosses pointures de l’électronique expérimentale berlinoise (Maurizio, entre autres). Avec les Montréalais The Mole et Deadbeat, à la S.A.T. (15 $ à l’avance).
SAMEDI 11 MAI
– L’Aria reçoit l’artiste en arts visuels converti au Djing Craig Richards, d’Angleterre, dans la salle principale; et DJ Cash Money, de Philadelphie, dans la salle hip-hop.
MERCREDI 15 MAI
– La nouvelle soirée Velcro du Tokyo, réincarnation des classiques soirées Bounce, reçoit pour sa deuxième semaine les résidents D.R. One, Steady B. et Buck Rogers dans la salle rouge (hip-hop), en plus de Pfreud et Y.R.D.M. dans la salle bleue (techno, breaks, électro, house, etc.). Ce sera d’ailleurs une des soirées chaudes de l’été, si l’on se fie au nombre de résidents en rotation (Maüs, Jordan Dare, Pfreud, Mini, Y.R.D.M., Disco-no-Disco, Tomas Sontag et Slyde).