Raver en pleine nature
Sorte de réponse techno au mouvement hippie des années 60 et 70, la musique goa (et toute la culture qui l’entoure) louange les vertus de l’amour zen en s’inspirant vaguement de l’hindouisme et de l’art psychédélique. Et bien qu’il n’ait jamais occupé l’avant-scène médiatique, ce courant, maintenant appelé transe psychédélique, s’est développé partout à travers la planète, avec des bastions en Inde, en Thaïlande, en Israël, aux États-Unis et, bien sûr, au Québec. Trois-Rivières a d’ailleurs acquis la renommée de plaque tournante de ce genre en Amérique du Nord au milieu des années 90. La Mecque québécoise des événements transe psychédélique, Natura, revient justement cette année au coeur de la Mauricie. Encore une fois, plusieurs promoteurs et des dizaines d’artistes vont se rassembler (bénévolement!) au coeur de la nature pour célébrer musique et danse. "La musique idéale dans la nature est le psychédélique", explique simplement Manux, principal organisateur de l’événement depuis quelques années.
Lors de la première édition de Natura, il y a six ans, 13 personnes avaient été transportées dans une forêt les yeux bandés. L’année suivante, 50 personnes s’y sont présentées. Intriguées par le bouche à oreille, ce sont finalement 3000 personnes de tout le Canada et de l’Est des États-Unis qui s’y sont retrouvées pendant trois jours l’an dernier. Le défi de 2002 sera donc d’éviter la grandiloquence et de garder l’esprit communautaire de l’événement. "On était même censé ouvrir un deuxième lieu de danse mais on a finalement décidé de ne pas diviser la foule. La vibration n’est pas pareille lorsque les gens sont trop éparpillés, lance Manux. Natura, c’est tout le monde ensemble ou rien du tout! (rires)" Le site, en pleine forêt, sera tout de même séparé en trois sections: la section principale avec lasers et projections présentées sur trois immenses tipis, la section chill pour relaxer et un troisième endroit consacré à des projections de films et des cours de yoga, de respiration et de danse sans se fatiguer (!). "Je veux que le party demeure spirituel, ça lui donne une ambiance magique. Il y a beaucoup de promoteurs qui ont perdu cette idée. Le party, c’est la musique, pas l’argent." En fait, j’ajouterais que la transe psychédélique est plus que de la simple musique: c’est le respect et l’amour, c’est une philosophie. Les 26, 27 et 28 juillet à Inverness (10 $). Information: www.fly.to/isocele.
D.J. Molière
Les FrancoFolies reviennent encore cette année avec leur concept du Shag, mélangeant D.J. professionnels et chanteurs s’improvisant tels aux platines. Fred Everything, Maüs, le Belge DJ Morpheus (deux soirs), Le Son du peuple (sound system du Peuple de l’herbe), Urbain Desbois et Christelle se succéderont, du 25 au 28 juillet et du 31 juillet au 2 août, dans une salle aménagée dans l’enceinte de l’église Saint James United.
Aussi à surveiller:
JEUDI 25 JUILLET
– Lancement de la soirée mensuelle Can’t Stop Dancin’ au Unity II avec les années 80 à l’honneur ainsi que Manix et Soundshaper aux tables tournantes.
VENDREDI 26 JUILLET
– Lancement de la compilation Bombay 2 – Montreal Live de Bombay Records au nouveau club Exit avec Nav Bhinder et Patrick Dream.
SAMEDI 27 JUILLET
– Marques Wyatt de Los Angeles passe par le bar tandis que Manny Ward de New York se retrouve dans l’after pour une soirée toute en deep-house au Stéréo.