B.P.M.

Live – la suite

La semaine dernière, je vous parlais du fameux logiciel Live, devenu la véritable référence dans le milieu de ce qu’il convient désormais d’appeler la laptop music. Voici la suite de l’entrevue réalisée à Berlin avec l’un de ses créateurs, Robert Henke, alias Monolake.

Avec son interface conviviale, Live a permis aux artistes électroniques de redécouvrir une liberté trop souvent absente de leurs performances live. En théorie, le logiciel permet de dire adieu aux problèmes de formatage et autres insipidités trop techniques qui ralentissent le travail du musicien. Est-ce à dire qu’il permet aux ordinateurs portables d’atteindre le statut d’instruments de musique à part entière? Henke va plus loin, affirmant qu’à l’instar des instruments classiques, chaque logiciel possède en fait sa propre sonorité. "Si on ne conçoit l’ordinateur que du strict point de vue numérique, il n’y a que des 1 et des 0, et il ne devrait pas y avoir de différence entre une pièce jouée à partir d’un logiciel ou d’un autre. Mais, par contre, la musique relève plus des émotions que des décisions logiques. Un logiciel peut donc influencer une musique simplement par l’interface qu’il utilise. Par exemple, si un bouton a un look plus chaleureux, il risque d’être utilisé dans un contexte chaleureux tandis que s’il a un look plus chirurgical, on aura l’impression qu’il est plus précis. Ou encore, si un bouton a une utilisation agréable, sensible et sans difficulté, le musicien risque de s’en servir plus souvent et à meilleur escient. Ensuite, il y a aussi des différences technologiques entre les programmes. Par exemple, créer un effet de reverb est une chose très complexe qui demande beaucoup d’expérience. C’est pourquoi toutes les grandes compagnies de logiciels tentent de cacher comment leur fonction reverb a été produite. Il m’apparaît évident que chaque logiciel a donc sa propre sonorité, simplement par la manière dont on construit ces filtres."

Et la prochaine révolution? Attendez-vous à voir bientôt paraître la première symphonie avec section d’ordinateurs. "Je crois qu’un jour, on pourra voir un certain nombre de musiciens jouer comme dans un groupe classique mais en utilisant des ordinateurs portables et travaillant ensemble, en direct, sur la même pièce…" Est-ce que ça rendra les performances de laptops plus excitantes? C’est ce qu’on verra…

Aussi à surveiller:
SAMEDI 10 AOÛT

– Après les ratés de la soirée hip-hop de l’an dernier, The Arrival revient au format éprouvé d’une seule journée, toujours sur le circuit de Sanair. L’affiche comprend Thomas Krome de Suède et Frankie Bones de New York dans la salle techno, Philgood, Mini et DB dans la salle électro, G O’Brien de Montréal, Mijk Van Dijk et Delta (live) d’Allemagne dans la salle goa et transe ainsi que Miche et Sultan dans la salle house et progressif (35 $ à l’avance et 45 $ à la porte). Information: thearrival.net.

– Le meilleur groupe de D.J. hip-hop en ville s’appelle Brass Knuckles Crew et il sera à la Sala Rossa.

– La soirée deep-house Bang the Party bat toujours son plein et reçoit cette semaine tout le chapitre new-yorkais Bang the Party (qui est aussi une soirée dans la Grosse Pomme) dont E-man, le maître d’oeuvre de ces fêtes (1313, rue Sainte-Catherine Est).

MARDI 13 AOÛT

– Le musicien live Egg offrira une performance lors de la soirée Eclectic des Penguin Brothers au Folies.