B.P.M.

Santa Barbara

Jointe au téléphone le soir de la Saint-Patrick, en plein coeur de Dublin, la grande championne mondiale du techno percussif profite d’un de ses rares moments de congé pour retrouver son français aux accents bien montréalais. Aussi enflammée dans ses sets que dans la conversation, Barbara Bonfiglio, alias Misstress Barbara, fait le tour de la planète avec ses vinyles. "Je suis vraiment fatiguée ces derniers temps, lance-t-elle dans un soupir. Je bouge beaucoup et trop. Je ne suis jamais à la maison. On pourrait presque dire que je ne suis plus enracinée: je n’ai même plus de temps pour être en studio. Je me pose souvent la question: comment est-ce que je fais tout ça? Mais j’aime tellement spinner. C’est la musique qui me mène." Cette passion, que d’aucuns attribueront à ses origines italiennes, a marqué toute la carrière de Bonfiglio. De ses bureaux à Londres jusque dans ses tournées, la D.J. mène sa vie dans un élan fonceur et décidé avec un techno rapide et légèrement tribal en toile de fond. "Je parlais tout à l’heure à Armin Van Buren (mégavedette du trance progressif européen). On a joué hier et ce soir ensemble, et il me racontait la première fois qu’il avait joué en Angleterre, il y a deux ans et demi. Depuis ce temps, il est rendu énorme ici. Si j’avais été un D.J. trance, j’aurais probablement réussi aussi vite et j’aurais peut-être fait plus d’argent. Mais peut-être pas non plus, puisque, même si je n’ose pas l’avouer normalement, le trance ne me rejoint pas du tout. Je n’aurais probablement jamais été convaincante. J’ai choisi de jouer de la musique qui me donne des frissons. Je verse tellement d’amour dans mes sets que veut, veut pas, les gens le ressentent."

Et à travers son horaire chargé, elle passe maintenant par Montréal pour le Bal en Blanc (la semaine prochaine). Elle profitera de l’occasion pour le lancer son nouveau disque mixé, White is Pure, deuxième opus de la série qui accompagne ce mégaparty qu’elle publie sous son pseudo house Barbara Brown. "Le techno est mon amour et le house est ma maîtresse", explique-t-elle. Le lancement aura lieu le mardi 25 mars au Time (997, rue Saint-Jacques) dès 17 h (5 $).

Audiences publiques sur les after-hours

Les audiences publiques au sujet des after-hours dans l’arrondissement Ville-Marie se tiendront le 27 mars et non le 28 mars, comme il avait été indiqué dans le texte de la semaine dernière (18 h 30, 888, boul. de Maisonneuve, 5ème étage).

Aussi à surveiller:

JEUDI 20 MARS

– Une nouvelle soirée drum’n’bass fait son chemin à travers la foule normalement rock des Foufs. C’est à tous les jeudis avec Sleek, Fictional et Stalker.

VENDREDI 21 MARS

– Epsilonlab offre une nouvelle thérapie, avec en vedette leur alter ego européen Thinner. Rencontré lors de sa dernière tournée de l’autre côté de l’Atlantique, le collectif multinational à la démarche similaire a rapidement forgé des liens qui se concrétisent aujourd’hui par cette soirée à la S.A.T. Pour une des rares fois, les musiciens d’Epsilonlab cèdent leur place à Sebastian Redenz, Dennis de Santis, Niels Jensen, Benfay, Sensual Physics, Falter et Surphase, en plus des V.J. habituels. Une soirée d’aventure et de découvertes (10 $ à l’avance, 15 $ à la porte).

SAMEDI 22 MARS

– Après un séjour mouvementé à la plus grande conférence annuelle de l’industrie des clubs à Miami, Fred Everything vient présenter ses dernières trouvailles au Salon Daomé à la soirée Soulmeka.

JEUDI 27 MARS

– Le musicien Naw et les D.J. Sarcastic, Tobias et Kilobyte sont réunis pour un mélange de breaks et de house teinté de dub au club Amnesia (4 $). Information: 301-6971

Top 3 – Concord Dawn

1. Pendulum – Trail of Sevens [Low Profile]

"Ce sont des jeunes d’Australie que j’ai rencontrés il y a trois mois. Ça devrait être une grosse année pour eux. Ils ont une touche très bouncy avec cette touche atmosphérique très particulière."

2. Fission – Vandalism [Transparent]

"Ce sont des Portoricains qui produisent ces beats qui essoufflent. Ils sont sur le label de DJ Friction d’Angleterre. Ce sont des gens qui parlent à peine anglais, mais c’est bien de voir des artistes d’un peu partout sur la planète (comme d’Australie!) paraître sur des gros labels."

3. Concord Dawn – Tonight [Function]

"Nous avons essayé de trouver la recette pour faire danser les gens à n’en plus finir, le tout avec une légère influence de Dillinja. C’est probablement la pièce la plus importante que l’on ait écrite depuis un certain temps, et c’est certainement la pièce que j’aime le plus jouer dans un set."

Les promoteurs torontois d’Impure Productions présentent ce samedi 22 mars le duo néo-zélandais Concord Dawn , qui entend prouver que malgré sa petite population (3,5 millions d’habitants) l’île australasienne jouit d’une vibrante scène drum’n’bass. D-Syfa, Heebus et MCPryce , tous deux de la ville reine, seront aussi de la partie tout comme les D.J. Galaksy, D-Joos, Corey K, Stabba et Stalker (15 $ à la porte). Information: 302-3715