Consulter les blogues culinaires à toutes les sauces. Collectionner les livres de recettes, du plus petit au plus grand. Parcourir les allées de marchés en recherche d'inspiration. Confectionner des plats inusités à partir des aliments disparates du frigo. Autant d'actions qui visent à diversifier nos menus maison, à innover, mais aussi à faire beaucoup avec peu (de temps, d'argent, de ressources). En cela, les ateliers de préparation de la Guilde culinaire peuvent prévenir quelques casse-têtes qui se créent quelque part entre le garde-manger, la planche à découper et le rond de poêle. Le concept, répandu ailleurs et relativement nouveau à Montréal, est simple: on s'inscrit en ligne en choisissant des petits plats à notre goût et on se présente à la date et à l'heure choisies pour les assembler en moins de deux!
À vos tabliers!
L'inscription à l'atelier de la Guilde culinaire nécessite une commande d'au minimum six plats parmi un choix de douze (accompagnement compris), suivie du paiement en ligne. Pour cette expérience, j'en sélectionne trois: côté viande, j'opte pour le cari d'agneau aux lentilles; côté poisson, le saumon en croûte de pacanes et orzo, et côté végé, les pâtes à la grecque. Le jour inscrit, je me présente, boulevard Saint-Laurent, à la Guilde: dans l'immense salle servant aux cours de cuisine, aux ateliers et à des tournages télé, une fiche à mon nom m'attend avec un tablier et un torchon blancs que je ne salirai point. Les mains lavées, j'observe docilement la fin de l'atelier précédent: visiblement sur le point d'accoucher, une femme prend ses paquets le sourire aux lèvres; une mère et sa fillette enjouée vérifient auprès de l'employée de la Guilde que tout y est – oups, le sac de cubes de feta a été oublié!
À notre tour, on nous explique la marche à suivre: trois stations – volailles, poissons, viandes – sont munies de quatre espaces de travail à notre disposition. On trouve celles correspondant à nos plats choisis et on suit la recette affichée en pigeant les aliments dans le frigo, le tiroir et sur le comptoir.
J'arrive devant la recette de cari d'agneau. Je prends un sac de viande au frigo, l'ouvre et l'assaisonne: beurre Mycryo, curry, sel, poivre. Je compose ensuite la sauce en assemblant dans un autre sac la quantité indiquée d'ingrédients frais (pâte de cari, ail, yogourt, oignons en dés, tomates concassés), puis secs (gingembre, curcuma, sucre, sel, poivre). Enfin, j'ajoute au sac de lentilles de la sauce soya et du poivre. Je mets le tout dans un grand sac, j'y colle les instructions de cuisson et hop! au réfrigérateur dans le bac à mon nom. Je me dirige ensuite vers les stations des plats de saumon et de pâtes.
En moins d'une demi-heure, ma tâche est complétée, et ce, bien que j'aie pris le temps de discuter avec les autres participants: deux copines agissent comme "éclaireuses" auprès de leur groupe élargi; une mère accompagne sa fille qui vient d'emménager avec son copain – ce dernier occupant l'entièreté de l'atelier les yeux rivés à son cellulaire.
Il m'a été agréable tout de même d'assembler des aliments qui avaient été préparés d'avance pour nous: il suffit de remplir les cases comme sur un canevas de peinture à numéros! La vérification faite, je rentre à la maison avec mes petits plats prêts à mitonner – à consommer dans les trois jours ou à congeler pour un bon dépanneur -, tellement plus sains que n'importe quel plat préparé acheté!
Un lundi frisquet m'incite à d'abord choisir le plat d'agneau: un plat mijoté savoureux, réconfortant, préparé en moins de 15 minutes. J'y aurais bien ajouté des légumes frais, par contre – une prochaine fois. Un mercredi pressé, je glisse le plat de saumon au four, le temps de préparer l'orzo pour un souper complet et un excellent lunch. Un vendredi précédant une longue randonnée cycliste, je prépare le plat de pâtes auquel j'ajoute des tomates fraîches… On en remangera à quelques reprises – la portion étant des plus généreuses.
Album-souvenirs /
– En fin d'atelier, j'en profite pour faire un arrêt dans la boutique où d'alléchants livres gastronomiques (sur les madeleines!) et des instruments de cuisine brillent sur leur étal. Je ramènerai un pot de Mycryo, ce beurre de fèves de cacao qui remplace tout corps gras sur les viandes, poissons, légumes. Santé et pratique.
– L'amoureuse de la bouffe que je suis n'a pas satisfait son envie de cuisiner avec ce type d'atelier, mais j'y vois assurément une option pratique pour ces semaines où ça déborde de partout, pour les événements où notre attention est détournée (bébé, fins de session, etc.), pour des ados laissés à la maison, etc.
– Un bémol: la multiplication des sacs de plastique utilisés pour ces ateliers. J'aurais préféré apporter mes plats.
Adresse /
La Guilde culinaire
6381, boulevard Saint-Laurent, Montréal
514 750-6050