Cinémaniaque

SPASM: l’insolite en trois temps

L’an dernier, pour sa 10e édition, SPASM avait revampé son look et Jarrett Mann, PDG du festival, annonçait que plus que jamais l’incontournable rendez-vous automnal des amateurs d’horreur, de trash et autres films de tapoche s’alignait du côté de l’insolite afin de s’ouvrir à davantage de genres et de productions étrangères (notamment françaises, belges et espagnoles). Ainsi, lors de la soirée d’ouverture du 11 octobre, au Théâtre Plaza, SPASM présente cinq courts métrages de cinq genres différents, dont la première de Bécyk de Simon Lacroix, du tandem Total Crap, mettant en vedette Rémi-Pierre Paquin et Olivier Morin, de même que Martin Dubreuil et Suzie McLelove des Breastfeeders, qui offriront une prestation en fin de soirée. Ce premier week-end se poursuit en «beauté» avec le Cabaret Trash animé par le duo Sèxe Illégal le 12 octobre au Théâtre Plaza; y sera notamment projeté l’hilarant Score de Lawrence Côté-Collins. Le 13 octobre, le chic Café Cléopâtre est l’hôte du programme double incluant Samedi saignant, composé de trois courts métrages sanglants dont Le réserviste du Français Mathieu Berthon, lequel plaira sans doute aux inconditionnels des films d’action des années 80, et Trailer 3, où Carnior présentera de fausses bandes-annonces de films jamais réalisés.

Pour son deuxième week-end, SPASM retourne au Théâtre Plaza le 18 octobre pour un autre programme double, No Futur, qui regroupe des films d’anticipation, et Les Inclassables, sélection qui en est à sa quatrième édition. De retour au festival pour une septième année consécutive, Simon Lacroix et Pascal Pilote prennent d’assaut le Club Soda le 19 octobre avec la supplémentaire de la neuvième édition de Total Crap. Forte d’un grand succès l’an dernier, la deuxième Marche des zombies de Montréal envahira la place des Festivals dès 15h le 20 octobre.

Le 25 octobre, au Théâtre Plaza, l’inénarrable MC Gilles démarre le troisième et dernier week-end de SPASM avec la soirée Drôle de projection au cours de laquelle sera présenté Love Wars de l’Espagnol Vicente Bonet racontant les amours de deux Stormtroopers. Le 26 octobre, au Club Soda, les zombies seront à l’honneur lors de la Grande Soirée Horreur animée par Frank Grenier et sa bande des soirées d’Humour G.H.B. (gore, hard, brutal). Enfin, SPASM clôt les festivités avec un party d’Halloween «Old School» où chaque heure sera consacrée aux grands succès d’une décennie, des années 60 à aujourd’hui, au Théâtre Plaza le 27 octobre dès 22h. Notez que le costume est obligatoire! Pour tout savoir: spasm.ca.

Coup de cœur: Du 12 octobre au 22 novembre, le Cinéma du Parc propose une rétrospective complète des films du prolifique Woody Allen, de ses plus grandes œuvres (Annie Hall, Manhattan, Hannah and Her Sisters) à ses productions mineures (Small Time Crooks, The Curse of the Jade Scorpion, Anything Else), en passant par ses escapades dans les vieux pays (Match Point, Vicky Cristina Barcelona, Midnight in Paris). La rétrospective comprend également Wild Man Blues, documentaire de Barbara Kopple où l’on suit Allen le clarinettiste et son orchestre de jazz lors de leur première tournée en Europe. La majorité des films seront présentés en version originale avec sous-titres français. Par ailleurs, si ce bon vieux Woody n’est pas votre tasse de thé, découvrez les deux premiers films de Stanley Kubrick, Fear and Desire et The Seafarers (12, 13 et 14 octobre), ou encore assistez à la projection organisée par l’Association des psychothérapeutes psychanalytiques du Québec de Duel de Steven Spielberg, le 12 octobre. Consultez la programmation sur cinemaduparc.com.

Haut-le-cœur: La semaine dernière, à l’émission Voir, nous recevions Erik Goulet, fondateur du Festival du film de stop motion de Montréal, afin de discuter du nouveau Tim Burton, Frankenweenie, charmant film d’animation en stop motion. Entre deux prises, ce dernier m’a dit que cette technique d’animation était peu populaire chez les jeunes spectateurs en raison de son côté artisanal, ceux-ci préférant l’imagerie lisse et formatée que permet l’animation par ordinateur. Ayant grandi avec les films de Ray Harryhausen, grand maître du stop motion, j’ai voulu faire découvrir cette technique à deux jeunes cinéphiles, le week-end dernier, en les emmenant voir Frankenweenie. «Beurk! Ça fait penser à Coraline!» ont répondu en chœur ceux que j’ai traumatisés il y a quelques années avec ce bijou de stop motion de Henry Selick. Nous sommes donc allés voir Hôtel Transylvanie, film d’animation de Genndy Tartakovsky de moindre qualité – heureusement, Alain Zouvi y est plus drôle qu’Adam Sandler dans la version doublée au Québec. En consultant les box-offices américains et québécois, j’ai constaté qu’Erik Goulet avait raison puisque Tartakovsky coiffe Burton de plusieurs millions.