Cinémaniaque

2012 en 12 temps

Janvier: Denis Côté présente Bestiaire à Sundance. Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau et le court métrage Surveillant de Yan Giroux sont aussi de la fête.

Février: À Berlin, Kim Nguyen assiste au triomphe de la jeune Rachel Mwanza qui reçoit l’Ours d’argent de la meilleure interprétation féminine pour Rebelle. Une nomination aux Oscars avec ça?

Mars: Après avoir foulé le tapis rouge des Oscars, Philippe Falardeau reçoit les prix du meilleur film, du meilleur scénario et du meilleur réalisateur pour Monsieur Lazhar, lequel récolte au total sept Jutra. Gilbert Sicotte est sacré meilleur acteur pour son rôle dans Le vendeur de Sébastien Pilote.

Avril: David La Haye et Marie-Chantal Perron déambulent dans les rues du Plateau devant la caméra de Jay Tremblay. Réalisé avec une poignée de dollars, J’espère que tu vas bien prendra l’affiche en juin. Avec le documentaire Dérapages, Paul Arcand obtiendra le deuxième plus grand nombre d’entrées en salle (85 490) de 2012. En juillet, Omertà de Luc Dionne le coiffera au poteau avec 287 669 entrées.

Mai: Marie-Ève Juste présente son court Avec Jeff, à moto à la Quinzaine des réalisateurs, Chloé Robichaud concourt pour la Palme d’or du court métrage avec Chef de meute et Suzanne Clément remporte un prix d’interprétation à Un certain regard pour Laurence Anyways de Xavier Dolan.

Juin: En France, Starbuck de Ken Scott, coécrit avec Martin Petit, attire 464 383 spectateurs et atteint une moyenne de trois étoiles et demie chez la critique.

Juillet: À Karlovy Vary, on découvre Mars et Avril de Martin Villeneuve, Les manèges humains de Martin Laroche, et Rafaël Ouellet décroche le prix œcuménique et celui du meilleur réalisateur pour Camion.

Août: Au 36e FFM, le film d’animation MacPherson de Martine Chartrand remporte le 1er prix court métrage et le prix du public du meilleur court métrage canadien; Karakara de Claude Gagnon rafle le prix du public du meilleur long métrage canadien et le nouveau prix spécial récompensant une œuvre démontrant une grande ouverture sur le monde.

Septembre: Six longs métrages québécois, dont Inch’Allah d’Anaïs Barbeau-Lavalette, Liverpool de Manon Briand et Tout ce que tu possèdes de Bernard Émond, sont présentés au TIFF. L’affaire Dumont de Podz, où brille Marilyn Castonguay aux côtés de Marc-André Grondin, voit son box-office chuter quand des témoins de l’époque minent la crédibilité du film dans les médias.

Octobre: L’honneur d’ouvrir le 42e Festival du nouveau cinéma revient à La mise à l’aveugle de Simon Galiero.

Novembre: Les 15es Rencontres internationales du documentaire livrent un vibrant hommage au regretté Magnus Isacsson, disparu en août. Ésimésac de Luc Picard prend d’assaut nos écrans.

Décembre: Les joueurs de la LNH en lock-out et le cinéma québécois n’ayant pas scoré trop fort cette année, on mise sur Les pee-wee 3D d’Éric Tessier pour ramener les familles au cinéma.

TOP 5 DES FILMS QUÉBÉCOIS /

1. Camion de Rafaël Ouellet

Dans ce quatrième long métrage, Rafaël Ouellet se montre en pleine possession de ses moyens en traçant trois portraits d’hommes à la dérive d’une vérité remarquable.

2. Rebelle de Kim Nguyen

S’inspirant de l’effroyable réalité des enfants soldats, Kim Nguyen préfère le lyrisme au réalisme et signe un conte envoûtant où se rencontrent l’horreur et la beauté.

3. Laurence Anyways de Xavier Dolan

Dans cette bouleversante histoire d’amour, Xavier Dolan se paye une orgie de couleurs, de textures et de tubes des années 80.

4. Le torrent de Simon Lavoie

À la fois personnelle et respectueuse, cette lecture de la nouvelle d’Anne Hébert par Simon Lavoie est une magnifique rêverie prenant la structure fracturée d’une mémoire troublée.

5. Over My Dead Body de Brigitte Poupart

Brigitte Poupart livre un témoignage précieux et bouleversant sur la fragilité et la force de l’être humain dans ce portrait de Dave St-Pierre.

TOP 5 DES FILMS ÉTRANGERS /

1. Amour de Michael Haneke

D’une précision chirurgicale, dénué de pathos, ce huis clos de Michael Haneke, qui lui a valu la Palme d’or, offre une vision sans complaisance de la vieillesse.

2. De rouille et d’os de Jacques Audiard

Aussi sombre que lumineux, ce mélodrame de Jacques Audiard séduit par la fluidité de sa mise en scène et la puissance de ses interprètes.

3. Django Unchained de Quentin Tarantino

Quentin Tarantino signe un jouissif hommage au western spaghetti ponctué de savoureux clins d’œil à la blaxploitation.

4. Le cheval de Turin de Béla Tarr

Ours d’argent à Berlin l’an dernier, ce film de Béla Tarr propose une magistrale vision de la fin du monde à des lieues des Armageddon et autres 2012.

5. À perdre la raison de Joachim Lafosse

S’inspirant d’une tragique histoire, Joachim Lafosse trace un portrait puissant d’une mère ayant commis l’irréparable.