ÊTRE COUVERT D'ART
Beaucoup de gens ne comprennent pas l'importance de la culture pour une région comme la nôtre. Il est souvent plus facile de voir comme un investissement l'argent injecté dans les sports plutôt que dans la culture. Denys Tremblay, directeur du Module des arts de l'UQAC, dont les pratiques artistiques ont souvent visé la revitalisation sociale et économique de la région, insiste beaucoup sur ce sujet. Selon lui, l'art et la culture aideront la région à éviter de sombrer dans le marasme que l'on redoute, lui permettant de se démarquer, d'attirer des gens qui seront las de la ville et de convaincre les jeunes de rester chez eux. Il est clair que notre qualité de vie est supérieure à bien des égards. Le Regroupement Action Jeunesse (RAJ) nous en fait prendre conscience depuis quelques années: le coût de la vie est ici beaucoup plus abordable… Pour convaincre certains urbains branchés de faire le grand saut, il ne manque souvent que l'argument de la culture, qui est pourtant ici animée d'une vitalité surprenante. Proportionnellement parlant, les fervents consommateurs de culture qui sont nés dans le terreau de la Sagamie ou qui y ont enfoncé leurs racines ont souvent accès à plus de services et à des événements tout à fait diversifiés.
Le baccalauréat interdisciplinaire en arts (BIA), instauré en 1989 à l'UQAC, contribue certainement à rendre l'environnement culturel régional intéressant. Plus particulièrement, l'événement Du coq à l'art, qui existe depuis quatre ans, s'implante encore plus solidement cette année au sein de la vie artistique du Saguenay. Avec une quarantaine d'étudiants finissants encouragés à se démarquer par leur démarche personnelle, la variété est au rendez-vous: impossible de relater ici chaque activité présentée du 14 au 25 février, mais tous ces renseignements peuvent être trouvés sur le site www.ducoqalart.ca.
Les organisateurs de cette manifestation artistique ont réussi à se rallier le groupe Loco Locass, dont les membres se partagent la présidence d'honneur. Ces derniers seront de la partie lors de la présentation du documentaire sur les étudiants du BIA, le 14 février, à l'Auditorium de l'UQAC, participeront à un vernissage en trois lieux, le 15 février, et donneront un spectacle le soir même au Centre social de l'UQAC.
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Défi Rock Voir/KYK FM
Francis Doucet: Icitte on roule |
On a beaucoup entendu parler d'un certain requin, mais les Truites bioniques ont aussi fait des remous, la semaine dernière, remportant haut la main le troisième duel du Défi rock Voir/KYK FM. L'expérience du groupe l'aura peut-être aidé à éclabousser: avec deux spectacles au Côté-Cour qui avaient fait salle comble en mai dernier, deux apparitions à l'émission Les Pourris de talent, animée par les Denis Drolet, et leur vidéoclip de la chanson Fou de toi diffusé à quelques reprises à MusiquePlus, les Truites semblent réussir à se frayer un chemin dans les eaux bourbeuses du milieu de la musique. Parmi les membres du groupe, notons l'apport intéressant du trompettiste Étienne Dauphin, un gars de Laterrière, qui contribue à cette couleur particulière de la musique du groupe…
Patrice Côté: En voie de disparition |
Les nouveaux opposants, que vous avez probablement déjà entendus sur les ondes de KYK FM ou sur notre site Internet, sont Francis Doucet, de Dolbeau-Mistassini, avec sa chanson Icitte on roule, et Patrice Côté, de Chicoutimi, dont le titre soumis au concours est En voie de disparition.
Comme vous le dites la région est l’endroit idéal pour pratiquer l’art sous toutes ses formes . Les paysages inspirateurs , la tranquilité et la manière de vivre des gens d’ici ont tout pour séduire ces artistes . Le problème est que peu de ces travailleurs autonomes sont capables de subsister avec la vente de leurs oeuvres , ils ont besoin d’un travail pour subvenir aux besoins de leur famille . Malheureusement notre milieu n’offre pratiquement plus rien à ce niveau . Pourquoi pensez-vous que les jeunes s’exodent ? Pas parce qu’ils ne veulent plus vivre ici mais parce qu’ils veulent avoir la possibilité de survivre tout court . Oui on peut attirer des artistes retraités qui veulent finir leurs jours ici dans la paix et la sérinité comme le fait si bien la région de Charlevoix mais est-ce si bénifique pour la région . J’en doute !!!! L’économie et l’art vont de pair , il faut des gens capable de payer pour des oeuvres pour que les artistes puissent survivre . C’est un cercle vicieux !!!!
On le sait tous, le Saguenay est une région éloignée des grands centres hyperurbains: Montréal et Québec. De là, l’importance de miser sur la culture comme moyen de rétention des jeunes saguenéens. César disait du Pain et des Jeux. Pour le sport, les Jeux, je pense qu’on s’en occupe assez bien, mais la culture, le Pain, semble souvent le parent pauvre des régions éloignées. Si l’on arrivait à mesurer son importance, on comprendrait dans quelle mesure la culture crée une ouverture sur le monde en labourant l’esprit. On comprendrait aussi que la culture, tout comme le sport crée un bien-être, un bonheur de vivre, un espace de dynamisme, de vitalité. Et quand on est heureux et que l’on peut se réaliser complètement dans une région, pourquoi s’éloigner ?
La réflexion qu’ont les gens quand ils déménagent d’une région pour aller vivre à Montréal par exemple, c’est qu’il n’y avait rien à faire le soir et les fins de semaine ; autrement dit pas assez d’activités culturelles. Pour attirer et/ou retenir les gens, le Saguenay s’y prend de la bonne façon avec entre autres un baccalauréat interdisciplinaire en arts qui a intéressé une quarantaine d’étudiants cette année seulement. De plus, l’événement du Coq à l’art qui permet à ces même étudiants de montrer ce dont ils sont capables vise en quelque sorte aussi à faire la promotion de la culture tout azimut. Tout est donc en place pour rendre la vie récréotouristique très vivante dans cette région du Québec.
Même s’il y a beaucoup de gens ne comprennent pas l’importance de la culture pour une région comme le Saguenay et qu’il soit souvent plus facile de voir qu’un investissement dans les sports serait plus profitable que dans la culture. Moi, je me dis que c’est surtout une question d’équilibre. J’ai l’impréssion que les gens devraient comprendre qu’il faudrait investir dans les deux domaines à part égale. Rien de mieux que l’équilibre des choses!
C’est fantastique de savoir que les gens de notre région veulent performer dans leur art dans notre région. Cela serait sûrement plus facile d’aller à la grande ville mais non ceux-ci veulent rester et nous démonter le potentiels de notre région. Je trouve qu’il n’y a pas assez de place qui nous présente de la relève. Ca prend des endroits comme le coté-cour qui nous présente des artistes non connus mais plein de talent. Le ministère de la culture devrait plus investir dans des endroits que les jeunes pourraient s’exprimer et que nous pourrions les découvris plus facilement.