Festival Jazz et Blues Héritage
Le Festival Jazz et Blues Héritage fait battre le coeur de Chicoutimi depuis le 28 mars, donnant véritablement le coup d'envoi du printemps en nous invitant à reprendre possession de la Racine pour que reviennent les belles soirées du downtown. Pour certains, il suffit de marcher au centre-ville et d'entrer, au gré du hasard, dans l'un des restaurants participants pour avoir l'eau à la bouche et la note à l'oreille.
Jamie Wood au Festival Jazz et Blues Héritage Photo: Casey Little (FJBH Promo) |
Un coup d'oeil sait convaincre: une scène improvisée et, tout près, un écrin velouté où reluit étrangement un cuivre, ou une guitare qui garde en mémoire les plus intenses envolées. Une atmosphère qui n'attend que nous pour s'enflammer. D'autres préfèrent préparer un horaire serré de tous les spectacles qu'ils ne veulent pas manquer en consultant le site Internet du festival (www.jazzetblues.com). C'est parmi plus d'une trentaine de spectacles en six jours qu'il faut faire un choix, alors comment soumettre un tel rendez-vous au hasard? Ce qui semble déjà incontournable, c'est qu'avec l'internationalisation du festival, devenu le troisième du genre en importance au Québec, nombreux seront les visiteurs à vivre au rythme du jazz ou dans les volutes céruléennes du blues cette semaine. Jusqu'au 2 avril.
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Devoir de mémoire
L'une des blessures les plus profondes de l'humanité est d'origine européenne. Encore aujourd'hui une plaie béante, elle provoque toujours ses élans de douleur. Il ne demeure que de rares témoins de la Shoah. Eddie Balter, survivant du camp Buchenwald, et Davy Trop, qui a survécu à la guerre en se cachant, tous deux porteurs du souvenir des indicibles abus de l'homme, donneront au Lycée du Saguenay une conférence qui devrait nous faire prendre conscience de notre devoir de mémoire. D'autres invités, membres importants du Congrès juif canadien ou du Centre commémoratif de l'Holocauste de Montréal, seront présents lors de l'activité, qui se déroulera à l'auditorium de l'établissement scolaire. Ce rendez-vous avec l'Histoire, organisé dans le but d'encourager l'ouverture et la tolérance, s'adresse à un large public. Une partie des fonds amassés au moyen de l'activité seront remis sous forme de don au Musée de l'Holocauste de Montréal. Le 3 avril, à 19h30.
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Des ficelles invisibles
Cette fille-là: le spectateur assistera directement sur scène à la prestation remarquable de Sophie Cadieux. Photo: Yanick Macdonald |
En achetant son billet pour la pièce Cette fille-là, le spectateur se prépare à une expérience d'une rare intensité. D'abord parce qu'il profanera les planches, puisqu'il assistera directement sur scène à la prestation remarquable de Sophie Cadieux. Ce concept de présentation hors du commun implique un nombre de places très restreint et une proximité bouleversante. En fait, c'est ce rare point de vue qui permettra une incursion profonde et émouvante dans l'intimité d'un personnage troublé qui prend conscience que la violence est partie intégrante de sa vie. Une prise de conscience dure mais nécessaire, qui montrera que nous tenons parfois les ficelles invisibles d'une violence sournoise qui s'insinue dans notre quotidien, et qu'il suffit parfois de peu pour que l'irréparable se produise. La pièce de Joan MacLeod, inspirée de la triste fin de Reena Virk, tuée à 14 ans, en 1997, donne à voir une Sophie Cadieux déroutante dans un rôle profondément touchant, beaucoup moins léger que ce à quoi elle nous a habitués dans ses rôles télévisés. À l'Auditorium d'Alma, le 31 mars, dès 20h.
Dans ce pays tranquille qui n’a pas connu les affres de la guerre à l’intérieur de ses fron-tières et où la plupart des gens ont de la difficulté à se remémorer ne serait-ce que leur propre histoire,il est difficile d’imaginer ou plutôt de comprendre les horreurs qui se sont passé ailleurs et celles qui se passent maintenant.Que de films,de documentaires et de livres ont été realisé sur l’extermination des juifs en 39-45!On pourrait croire qu’il n’y a plus rien à dire sur la question mais malheureusement,il n’est qu’à lire les journaux pour consta-ter qu’il se commet encore aujourd’hui quantité d’actes anti-sémites.Dernièrement en Fran-ce,un jeune juif a été enlevé,torturé et son cadavre a été retrouvé quelques jours plus tard.Des tombes dans des cimetières sont encore profanées de nos jours.Certains diront que le génocide est chose du passé mais si on regarde les événements qui ont eu lieu ailleurs i.e au Rwanda,en Bosnie ou au Cambodge,on ne peut que constater que la folie des hommes fait toujours des ravages.
Le devoir de mémoire est essentiel pour tenter de comprendre le processus et pour éviter qu’il se reproduise.Même si ce n’est pas demain la veille,plus nous nous sentirons concernés et plus nous aurons le pouvoir de changer les choses.Si nous ne pouvons changer le mon-de,se souvenir permettra peut-être de changer nos mentalités pour ne pas reproduire ce racisme qui est à la base de tout conflit. »Touche pas à mon pote! » est le cri de ralliement de S.O.S racisme en France mais ce cri devrait être entendu partout…