CHOEUR ATOUT
Lorsque, au coeur de notre vie, ne se trouve plus que le jeu, et que le terrain qu'il conquiert se fait au détriment de l'espoir… C'est cette réflexion tout à fait de son temps qui sous-tend le choix musical de la production de la Chorale Aquilon, qui présente son spectacle À tout choeur, à l'Auditorium d'Alma, les 29 et 30 avril. "On touche à tout, on fait tous les styles", affirme Francine Fortin, directrice de cette chorale qui en a fait chanter plus d'un, regroupant des passionnés du chant depuis 54 ans. Elle donne en exemple C'est ça, le jazz, de la comédie musicale Chicago, la pièce Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux? et la chanson humoristique Le Complexe de la truite, chantée sur un thème de Schubert. Parmi les 80 choristes qui seront présents sur scène, âgés de 17 à 60 ans, certains deviendront comédiens afin d'incarner un joueur compulsif, des personnages qui voudront l'aider, des croupiers, apportant de cette façon une certaine théâtralité au spectacle, dont la mise en scène a été supervisée par Christiane Doré. Cinq musiciens professionnels accompagneront aussi les voix des participants.
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VOIR À LA RONDE
Trois coups d'oeil, trois façons de voir le monde. Elles ont cherché à vous séduire, à accrocher votre regard, chasseresses captivantes qui vous ont invité à vivre certaines de vos aventures culturelles les plus mémorables. Steven Ferlatte, photographe professionnel qui collabore avec les médias régionaux – dont le Voir, n'allons pas le cacher -, a monté une exposition de photos qui à elle seule documente la vie culturelle régionale passée. Au Café Cambio jusqu'à la fin avril. Quelques pas de plus, juste pour voir, sur la Racine. Faire enfin du lèche-vitrine qui ne porte pas à la consommation excessive. Chaque semaine, jusqu'au 30 juin, la devanture de Séquence s'ouvre sur une nouvelle oeuvre vidéographique. En voiture, syntonisez le 98,5 FM, sinon, arpentant le trottoir près de la Bibliothèque publique de Chicoutimi, prêtez l'oreille à ces sons que vous aviez entendus sans les reconnaître. C'est l'art qui se donne à voir et à entendre. Enfin, les finissants de la maîtrise interdisciplinaire en arts de l'UQAC nous convient au Chelsea Star Hotel, situé à l'OEuvre de l'Autre jusqu'au 28 avril. À l'entrée, l'impression étrange d'avoir oublié ses bagages. Il ne manque que la souriante réceptionniste, un chapelet de politesses tombant des lèvres, et chaque clignement d'oeil qui semble hors de prix…
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DIRECTEMENT DU CHANTIER
Le Théâtre du Saguenay présente un spectacle de danse plongeant ses racines dans un folklore international. Photo: André Tremblay |
Le Théâtre du Saguenay présente un spectacle de danse plongeant ses racines dans un folklore international, liant par le rythme le gumboot et la gigue, deux danses qui se sont développées dans des environnements de travail aux conditions très difficiles, d'un hémisphère à l'autre, soit respectivement les mines de l'Afrique du Sud et les chantiers du Nord québécois. C'est le collectif de folklore urbain Zøgma qui envahira littéralement la scène du Théâtre Palace Arvida, entraînant les spectateurs dans une envolée rythmique scandée par le mouvement percussif d'une dizaine de danseurs et le travail de cinq musiciens. Avec Chantier, la démarche du collectif est d'ancrer ces danses folkloriques dans un spectacle résolument contemporain, adjoignant même des projections vidéo au spectacle. Les spectacles de danse sont rares dans la région, aussi faudra-t-il sauter sur l'occasion, le 3 mai prochain, question d'encourager les diffuseurs à les intégrer dans leur programmation. À ce sujet, le Théâtre du Saguenay nous promet déjà une belle surprise pour l'automne… encore un de ces secrets qu'il nous tarde de découvrir.
Avec la série Casino où l’on voit entre autres les problèmes d’une joueuse compulsive et les machines à sous que le gouvernement veut sortir des bars, la Chorale Aquilon a choisi un sujet qui ne laisse personne indifférent. En boni, on nous présente une petite mise en scène se passant dans une maison de jeu. Un spectacle pour nous divertir avant tout mais aussi pour nous sensibiliser à une cause.
Avec le spectacle « À tout choeur » la chorale Aquilon mise non pas seulement sur le plaisir de chanter mais veut surtout sensibiliser les adeptes de cette activité qui peut devenir infernale.
Les jeux sont faits, rien ne va plus puis on perd. On recommence puis on perd encore. Il y a dans ce tourbillon d’espoir quelque chose de triste et de pathétique. Lors de mon passage dans la ville d’adoption de Céline, je me souviens d’avoir vu des gens dès 8:00h du matin installés devant ces machines et décidés à les faire vaumir. Où est la limite entre le plaisir et la perte de contrôle de ce jeu?
Au début de la soirée, le coeur pompe l’adrénaline puis ensuite le trèfle te donne l’espoir de gagner tout ce que tu as perdu. Plus tard, tu mises tout sur le pique et finalement à la fin de ta journée, tu te retrouves sur le carreau.
Allo plaisir.
Tant qu’à moi, je préfère gager sur cette chorale qui par sa mise en scène risque d’aider les joueurs compulsifs à entendre autre chose que le son de l’argent.
J’ai eu l’occasion d’assister à plusieurs des représentations de la chorale Aquilon, qui existe, au Saguenay, depuis les années 50 (c’est pas rien!!!). Plusieurs spectacles, par le passé, m’avaient beaucoup impressionné, dont la comédie musicale « Chicago ». Mais voilà que cette tentative, avec « À tout choeur », même si elle est louable n’était pas la plus intéressante de leur représentation. On a tenté d’y inclure un aspect théâtral, ce qui, en définitive, a dilué le côté chorale sans que ce soit compensé par la qualité du jeu des acteurs. J’espère simplement qu’on reviendra à une formule plus traditionnelle cette année!