CHACUN SA PART
Des pas font craquer les planches de la galerie, puis on frappe à la porte. La bonne ménagère ouvre pour laisser entrer l'inconnu qui secoue ses loques avant de passer le seuil. Près de l'entrée s'étire à flanc de mur un immense banc de quêteux déjà ouvert. Et sur la table, un bol fumant d'une soupe bien chaude. En échange, l'errant fera danser la maisonnée, portant avec lui les rythmes de toutes ces régions du Québec où les habitants lui ont offert le gîte. Le quêteux aura eu sa part, mais chacun aura pu en profiter. Puis, avant l'aube, il aura quitté le banc, la maison et le village, laissant derrière lui quelques notes à fredonner… Le groupe trad La Part du Quêteux est de passage pour deux spectacles à l'International Café Bar, les 5 et 6 mai, à 22h. Michael Ayles (voix, guitare, flûte et banjo), David Boulanger (voix, pieds, violon), Stéphane Poirier (voix, mandoline, os) et Hervé Treille (contrebasse), dans la plus pure tradition de l'errance, viendront partager le fruit de sept ans de collecte dans tous les coins de la province, dont une partie est déjà consignée dans leur premier opus intitulé Ç'a l'air d'aller, paru sous la bannière des Productions Mille-Pattes. Un nouvel album devrait paraître en novembre prochain. Charité bien ordonnée commence par danser! Il est peut-être temps de se laisser voyager sans buter sur nos racines…
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LA QUADRATURE DU CERCLE
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| Quatre par 4, c'est un quatrain événementiel regroupant quatre organismes almatois. |
Entrez dans la ronde, voyez comme on pense… Quatre par 4, c'est un quatrain événementiel regroupant quatre organismes almatois qui, main dans la main, produisent un événement de partage hors du commun. La réunion de ces différents acteurs sociaux et artistiques a pour résultat ce happening quadrangulaire qui durera quatre jours, du 5 au 8 mai, dans les espaces de IQ L'Atelier. Les visiteurs pourront voir l'exposition Cré-moé, cré-moé pas, créATIon, des finissants du programme d'Arts et technologies informatisées. Ils auront aussi accès à huit oeuvres virtuelles inédites grâce au portail d'Interaction Qui, fêtant son 10e anniversaire. Il sera aussi possible de découvrir l'organisme IQ L'Atelier, instigateur de la Flashe Fête, qui en sera à sa quatrième édition cette année. Enfin, le collectif d'artistes La Corvée présentera son livre d'artiste ludique en aluminium et en bois, censé représenter notre identité culturelle régionale, qui fera sous peu un long voyage dans le cadre d'un projet d'art performatif. Une sortie à quatre, en quatre temps…
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DU TALENT BRUT
C'est avec beaucoup de fierté que le journal Voir a accepté de s'associer à la finale régionale de Secondaire en spectacle en apportant sa participation au jury. L'événement a permis à un bouquet d'adolescents de montrer à la face du monde de quoi ils sont capables. Certains artistes connus, qui oublient parfois la passion qui a pu les amener sur les planches, auraient rougi en voyant leurs performances. Cette fois, dire que les décisions du jury ont été ardues n'est pas qu'une simple politesse. Nous tenons donc à féliciter, non seulement les gagnants, mais tous ceux qui ont participé à l'événement: c'était un spectacle d'une qualité tout à fait remarquable pour des jeunes de votre âge. Bravo aux gagnants, qui ont souvent su se démarquer en jumelant à leur talent une touche d'inventivité: Léa Deschambault et Rosalie Savard, Laura Gagné (interprétation); Victor Lavoie, le groupe de Maxime Girard (danse); le clownesque Marc-Alexandre Martel, la surprenante Mélissa Fortin, l'amusant groupe de Simon Thériault (auteurs-compositeurs-interprètes)… Et bravo à tous les autres gagnants et participants qu'il nous est impossible de nommer ici. Voilà une poignée d'adolescents qui réussiraient à redorer le blason de toute une génération!
Je suis très sensible à la cause des adolescents qui participent à des concours du genre Secondaire en Spectacle. Par mon expérience, ayant participé à Cégep en Spectacle et à des concerts musicaux au secondaire, je peux dire qu’il faut un courage et une détermination de fer pour pouvoir monter sur une scène et présenter le fruit de notre labeur devant une foule très souvent nombreuse.
Je trouve ces jeunes gens et ces jeunes fille pleins de talents et très courageux. Et je crois que la chose qui gratifie le plus après une prestation scénique, ce n’est pas les commentaires élogieux qu’il est agréable à recevoir, mais bien la foule qui vous applaudit avec émotion. Les larmes vous montent aux yeux en quittant la scène…
Quelle merveilles que d’avoir une relève artistique qui est pleine d’énergie et de bonté!
Quand on va voir un groupe qui chante des chansons traditionnelles, on ne réalise pas le travail que les membres ont dû se taper pour en arriver là. Il n’existe pas un livre où sont consignées toutes les chansons de ce répertoire. La Part du Quêteux a collecté pendant 7 ans (vous avez bien lu) des chansons et ce, à travers toute la province. Il a déjà gravé sur un album quelques-unes de leur trouvaille et pense déjà à en faire un autre pour l’automne. Ça nous évitera de faire comme lui pour les connaître ; nous avons heureusement qu’à acheter leurs disques.
J’imagine il n’y a pas si longtemps que ça,les immenses étendues de neige à perte de vue, les colons isolés chacun dans leur maison sans moyen de communication (pas de téléphone, pas de ski-doo) avec le plus proche voisin à des mille à la ronde et ce pour six longs mois et puis soudain par une journée venteuse et frileuse « toc!toc! le quêteux qui frappe à la porte.En échange d’un repas et de l’hospitalité d’une nuit,il vous régale d’histoires et de po-tins et vous êtes ravis de cet intermède qui vous soulage de votre fardeau de solitude.
Tiens!Vous en profitez peut-être pour sortir les instruments (le ruine-babine) et « swing la bacaisse dans l’fond d’la boîte à bois »….
Après le départ du visiteur d’un soir,la léthargie se réinstalle,mémé reprend son chapelet au coin du feu et l’attente du printemps se fait de nouveau lancinante…
C’est je crois la tradition de chez nous qui me tient le plus à coeur.Cette oralité des histoires d’avant les livres,ce téléphone ambulant qui transmettait les nouvelles du comté et cette part de surprise,d’innatendu et de réjouissance de moins en moins présente parce que l’abondance de la société des loisirs nous étourdit et parfois nous ennuie.Il m’arrive de ren-contrer des jeunes blasés qui ne savent pas quoi faire de leur temps malgré tout ce dont ils disposent.
Vive le groupe « La part du quêteux » qui reprennent le voyage de leurs ancêtres!Espérons qu’ils seront acceuillis avec autant d’enthousiasme que les quêteux de jadis…..