L'école est finie. Ils sortent enfin de ces cloisons tièdes et bétonnées où on leur sert trop souvent la littérature en tranches minces – il ne faudrait pas qu'ils s'étouffent.
Ce qu'ils feront… Batifoler dans quelque parc, à l'abri des regards indiscrets. Ou peut-être, sur les bancs publics, s'enlaceront-ils sous le regard brûlant du soleil, et des badauds. Et nous passerons en fredonnant Brassens.
Pour certains jeunes, c'est bien connu, l'été devient un laboratoire où l'expérimentation est la seule maîtresse. L'atmosphère incandescente, la tension relâchée, tout ce qu'on fait pour la première fois… Avouez que vous gardez en mémoire, bien secrètement peut-être, quelques-uns de ces moments…
Ce que plusieurs ne feront pas… S'arrêter, et lire. Peut-on vraiment les blâmer? Tellement de bouquins qui s'empoussièrent, d'autres qui cherchent à séduire, la couverture bien retroussée sous le menton, mais qui n'ont rien à offrir une fois qu'elle est soulevée…
" La poésie s'en va chez l'diable…" affirmais-je dans ma dernière chronique. C'est une phrase qui me revient trop souvent depuis un certain temps. Quand j'ouvre un livre sur des métaphores qui ont l'air d'enflures morbides, d'excroissances verbeuses et décolorées… Quand je redécouvre ce vocabulaire filtré, ozoné et homogénéisé… Des lectures qui ne me laissent pas froid – si au moins c'était ça – mais plutôt tiède.
Or, au moment où je désespérais de trouver un peu de poésie, voilà que se trouvait sur le coin de ma table de travail l'ouvrage discret que m'avait fait parvenir cette nouvelle maison d'édition qui a élu domicile à Taillon, La Peuplade.
D'allure sobre, malgré cette illustration étrange d'Émili Dufour, le roman de Mylène Bouchard (Ma guerre sera avec toi) avait patienté pendant quelques jours sans réussir à accrocher mon regard. Pourtant, comme toujours, je me suis laissé tenter. J'ai soulevé l'ourlet crème de la couverture pour effeuiller le roman. Ce coup d'oeil indiscret dans l'échancrure de la tranche m'a donné à voir une graphie libérée, des mots investissant la page sans contrainte… et de l'espace, beaucoup d'espace. Il s'est produit quelque chose… La couverture du roman s'est fondue dans ma paume pour ne plus y échapper.
Dans cette oeuvre littéraire s'entremêlent une narration sincère, des missives surprenantes et une poésie – oui, oui! de la poésie! – spontanée, fraîche et assumée.
Une femme, pour un voyage humanitaire, se rend à Beyrouth dans le but d'enseigner les arts du cirque à des jeunes en difficulté. Ainsi séparée de celui qu'elle aime, elle lui écrit des lettres, certaines qui se rendent, d'autres qui se perdent, mais qui toujours la rapprochent de celui qu'elle aime. Jusqu'à ce que la guerre la chasse du Liban, la forçant à revenir à la maison.
L'écriture de Bouchard oscille entre le paragraphe et la strophe, entre la phrase et le vers. Chaque instant consigné dans ce carnet de voyage déroutant envahit le lecteur. "Je veux en lire des centaines de milliers de livres comme ça", écrit la narratrice. Et moi de même.
La Peuplade, dirigée par Simon Philippe Turcot, a frappé fort avec ce premier roman. Voilà une maison d'édition qui a compris qu'il ne suffisait pas de suivre la recette des autres – dût-elle être gagnante – pour se démarquer et survivre. En plus d'offrir un produit unique, faisant le pont entre la littérature et les arts visuels, elle s'efforce de rapprocher les auteurs publiés des lecteurs par différentes prestations devant public. Selon Turcot, "l'art doit peupler le territoire". Les mots de Bouchard sont une belle amorce pour y arriver.
Parfois on ouvre un livre qu'on aurait aimé avoir écrit, et pour cela, pour ce simple moment de grâce… il est plus facile de pardonner à tous ces autres livres de nous avoir déçu.
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BONNE FÊTE NATIONALE
Lors de la fête nationale, à la Maison de l'écologie et de l'environnement, ayez l'obligeance de mentir avec les clowns noirs… |
Toute l'équipe du journal Voir Saguenay/Alma désire vous souhaiter, chers lecteurs, une bonne fête nationale. Plusieurs événements vous sont proposés pour que cette journée soit réussie… En plus des différents événements officiels dont vous trouverez le détail dans notre cahier spécial, il est à noter que la Maison de l'écologie et de l'environnement, dans le secteur du Bassin, à Chicoutimi, nous réserve quelques surprises, le 24 juin, dès midi… Pique-nique familial, kayak de mer et musique traditionnelle seront à l'honneur. Puis, à 19h30 sera projeté le documentaire Les Dompteurs de vent, du réalisateur André Gladu. Enfin, l'équipe des clowns noirs du Faux Coffre sera sur place pour animer une soirée sous le thème des grosses menteries. Alors, pêcheurs et autres conteurs, aiguisez vos mensonges, ils devront être particulièrement convaincants!
Il n’y a pas si longtemps, je faisais partie des ces jeunots qui sortent de l’école et reléguant leurs livres scolaires au fond du garde-robe pour l’été.
Heureusement, j’ai eu la chance d’avoir une maman qui dévorait des livres dès qu’elle avait un peu de temps libre et j’ai fini par être curieuse moi aussi. Bon d’accord, je l’avoue, mon début officiel littéraire s’est fait avec des dizaines de Mary Higgins Clark, mais j’en ai découvert le plaisir de lire au soleil ou dans un petit parc couvert de nuages. J’y aussi découvert que la longueur d’un livre n’en fait pas nécessairement un ennemi. Et avec la force des choses, je me suis mise à lire un peu n’importe quoi.
Je n’en suis pas encore à la poésie, car elle me laisse aussi plutôt tiède, mais je lis quelques pièces de théâtres, quelques essais ici et là. Il y a un début à toute chose.
Il suffit de trouver un livre, une couverture, qui un jour nous attirera, et le sort en sera jeté!
L’été est à nos portes avec sa foule d’activités . Non mais on n’aura jamais le temps de lire avec cette belle température , les festivals , les vacances , les soupers en plein air ! Reprend tes bouquins , dis-je à ma copine ,sinon tu ne les reverras pas avant le mois de décembre . Si elle croit que je vais m’enfermer dans ma chambre avec un bouquin par une belle journée ensoleillée . Non aujourd’hui c’est la plage , les chauds rayons de soleil sur mon corps et la baignade à volonté . Ma chaise est installée , la glacière renferme tout ce qu’un homme peut avoir besoin pour survivre jusqu’à la tombée de la nuit . Un sac de plage garni d’accessoires de toutes sortes et d’un roman au cas ou !
Après une demi-heure de farniente , une bonne bière et une saucette dans le lac , je me laisse tenter par mon roman pour attendre mes copains encore à l’eau . Quelle merveilleuse idée ! 50 pages plus loin , amis ou non , je ne peux plus décrocher . J,essaie bien pendant quelques minutes de rigoler avec mes copains mais c’est plus fort que moi , la drogue intellectuelle s’est installée . Je suis comme un gars qui essaie d’arrêter de fumer mais qui s’éloigne un peu pour prendre quelques touches à la cachette . Moi je sors mon livre sournoisement , je fais semblant d’être attentif aux autres mais je me tape une dizaine de pages à la sauvette . Tout le monde n’y voit que du feu . Je me promets bien de me payer quelques sorties de la sorte seul avec ma fille . Comme ça je ne serai plus dérangé pour assouvir ma curiosité littéraire et je vais glisser dans mon sac Deux filles et un Jeans pour que ma fille puisse s’adonner elle aussi à de si merveilleux moments de détente .Qui a dit que l’été n’était pas fait pour lire?
L’écriture et la lecture sont parfois et même souvent mon refuge. Quel bonheur d’être touché par une histoire et pourquoi pas, de ressentir aussi le plaisir des mots pour les mots. Cette semaine j’ai plaisir à goûter ceux de monsieur Caron. Même si dans les semaines passées j’ai montré parfois les dents à certains propos de monsieur, cette fois j’ai le goût de gants de velours pour mon commentaire.
Monsieur Caron nous communique sa déception à lire des écrits enrobés de métaphores verbeuses, sûrement parce qu’elles cachent le vide du propos. Même si j’aime qu’un texte transpose la réalité, comme le fait l’ouvre d’art, je conviens qu’on peut s’éloigner de l’essentiel en mots bien tournés, surtout s’ils laissent froid ou tiède. Mais quand la « forme ou la poésie » se fait complice du contenu, c’est le bonheur.
J’avoue être séduite parfois par la présentation bien fignolée d’un livre. J’aime le livre en épicurienne. Je me délecte quand il parle à mon cour, mais aussi à mon regard, à mes mains et même à mon odorat. Mais quel déplaisir quand après avoir soulevé «l’habit », le propos mis à nu fait place à la déception.
Pourtant, pour un moment de grâce littéraire, il faut prendre le risque d’aller vers l’inconnu, comme on s’aventure dans une nouvelle relation humaine sans en connaître la finalité.
Plongeons dans les histoires littéraires et humaines sans trop d’attentes, même au risque d’être déçu. Pour l’essentiel, c’est le message que je reçois de la « plume » intelligente et sensible de monsieur Caron. Pour un moment de grâce, au prix de quelques autres moments décevants, je prends le beau risque.
Loisir accessible à tous à partir de 7-8 ans, et peu coûteux parce que nos bibliothèques regorgent aussi de bouquins pour tous les goûts, il semble néanmoins que la lecture soit une activité en perte de vitesse parmi les jeunes et les moins jeunes.
Malheureusement, c’est à l’âge adulte qu’on se rend compte de ses lacunes en lecture car c’est une habileté de plus en plus nécessaire dans une société où la technologie est du plus en plus omniprésente. Et c’est une lacune qui plus tard peut rendre difficile l’intégration sociale, dans le marché du travail ou simplement compliquer la vie de tous les jours! C’est pourquoi il faut agir à la source!
Susciter le plaisir de lire, cela ne semble pas une mince tâche dans le monde des jeunes pour qui les ressources ludiques n’ont jamais été aussi nombreuses. En effet, sans oublier le cinéma, la télé et les jeux vidéos, nos jeunes semblent de moins en moins intéressés par des actvités qui les font grandir. Le sport et la lecture sont pourtant ce qui a occupé la majeure partie de mon temps lorsque j’étais plus jeune. Des bédés de Lucky Lucke, je suis vite passé vers l’arrière boutique de la bibliothèque municipale, qui regorgeait de livre en tout genre.
Avec des enfants à la maison maintenant, je ne manquerai pas de tenter d’instituer le rituel de la bibliothèque dans la vie de mes enfants et j’assumerai mon devoir de guide pour les intéresser à ce loisir si agréable. Ce sera pour moi une priorité de leur faire connaître le bonheur de la lecture! Aussi, je garni ma maison de livre et de bédés, je tenterai de ne pas manquer le moment où son goût pour cette activité se pointera. J’aurai fait le plein!
J’ai d’ailleurs saisi l’occasion lors des ventes de garages dernièrement, en achetant son premier livre avec Caillou! Elle se fait allègrement ses premières dents dessus…
J’ai parfois de petites fantaisies littéraires. Je m’imagine parfois que de petits bouquins se retrouvent avec les mêmes envolées médiatiques que Le Code DaVinci, Harry Potter ou les romans d’Anne Rice. Bien entendu, pour que ces livres reçoivent une attention médiatique, ils ont dû faire leur preuve et nous égayer de leurs histoires bien construites. Mais vient un temps où ma fantaisie m’amène à vouloir partager cette surdose de publicité avec les plus petits qui ne peuvent se permettre d’agents ou de spots publicitaires.
Les histoires qui surprennent et font rêver sont plus nombreuses que ces quelques livres best-seller que pratiquement chaque personne a déjà lus. On veut se mouler à la majorité ce qui fait que même les non-lecteurs se jetteront sur ces livres qu’on « doit » lire. Tentons d’en mettre de nouveaux dans la liste et partageons la manne.
« L’art doit peupler le territoire » nous dit Turcot. Ne nous gênons pas, affirmons que l’art doit peupler la terre. Des grands centres habités par la majorité et ceux plus reculés et encore plus éloignés, l’art doit les rejoindre mais aussi les faire participer. Des Maisons de la Culture dans les campagnes avec enseignants d’ateliers de travail artistique, l’art doit être collé au peuple. Notre gouvernement doit taxer les monopoles ( et abolir l’impôt des particuliers ) et injecter des fonds au service de ceux et celles qui bâtissent ce pays. Les bâtisseurs se sont les millions de personnes faisant tourner ce pays et non les riches réalisant des profits à même notre travail. Voilà ce que devrait être un gouvernement responsable. La culture a besoin que l’on taxe les monopoles. Mais aussi l’éducation, la santé, les services sociaux et tous les travailleurs.
Oui monsieur Turcot fait quelque chose de positif, mais combien d’autres se sont essayés, ont duré quelques années et malgré leur bonne volonté ont été obligées de déclarer faillite. Et si nous suivions le cheminement futur de monsieur Turcot, qui ne nous dit pas qu’il ne joindra pas les milliers de faillite que le Québec connaît par année ?
Ce livre m’a tout simplement mise perplexe. Une histoire simple, mais une écriture extraordinaire!Je n’ai jamais vu une livre d’une auteure avec autant d’originalité.De la poésie à l’écriture simple, elle nous fait rêver. La poésie qui est manifique nous parle de guerre, d’amour, de beauté et de détresse. Elle choisit des sujets de l’heure comme la guerre au Liban(même si j »y trouve rien de nouveau), la situation des habitants et du pays qui vit cet évènement. Pourtant, moi qui est très bonne en lecture je restait souvent a me dire que la lecture est longue et que quelqu’un qui n’aime pas la lecture aurait détester lire un style aussi sophistiqué! Je crois que l’auteur a fait un chef d’oeuvre au niveau de l’écirture, mais qu’elle aurait du minimisé son niveau d’écriture pour qu’il plaise a un plus grand nombre de personne et souvent on peut trouver le livre long étant donné l’histoire qui aurait pus durer bien moins que ça.