<p>C’était pendant un de ces moments qui prennent à la gorge, vous savez, quand on est pris d’un de ces tragiques accès mélodramatiques du genre «la-vie-passe-si-vite-et-le-temps-est-si-court-qu’est-ce-que-tu-attends: abuse!». Alors j’ai adopté ce iPod touch dont je vous parlais <a class="" href="http://www.voir.ca/blogs/popculture_saguenay/archive/2009/04/08/je-me-ipod-touch-1re-partie.aspx" target="_blank">dans ma dernière chronique</a>.</p>
<p>Depuis, la bouche pleine de chocolat, j’ai continué d’expérimenter la chose. Jusqu’à la nausée.<br /> <br /><strong>ÉCOUTER</strong><br /> <br />Les mêmes fonctions que le iPod traditionnel permettent une écoute de vos tounes préférées, au moment désiré, dans l’ordre ou dans le désordre. Branché dans l’automobile, il réduit la route du Parc de moitié, vrai de vrai. Comme j’avais pris le bord du Bas-du-Fleuve pendant la longue fin de semaine de Pâques, l’avantage était de taille…</p>
<p>Il est aussi possible d’écouter des «audiolivres» sur votre touch, dont certains sont gratuits (plusieurs titres libérés de droits sont accessibles directement sur le site <a href="http://www.litteratureaudio.com/"><em>www.litteratureaudio.com</em></a>), mais la plupart du temps livrés avec un accent français gros comme ça. À vous de voir s’il s’agit d’un obstacle à l’appréciation d’une œuvre littéraire. <br /> <br /><strong>SURFER</strong><br /> <br />Évidemment, il faut avoir un accès à Internet sans fil pour profiter au maximum du jouet. Si vous fréquentez la Boîte à Bleuets, le Cambio ou ce genre d’endroit «branché» qui fournit l’Internet Wi-Fi, et si vous avez un routeur sans fil à la maison, le choix est judicieux. Sinon, le gadget ne vaut pas son pesant d’or. </p>
<p>Une fois en ligne… On a cette étrange inclination à simplifier les sites Internet en version «mobile» pour les petits écrans – c’est le cas des pages de courriel de <a class="" href="http://ca.mail.yahoo.com/" target="_blank">Yahoo</a> et de <a class="" href="http://www.gmail.com/" target="_blank">Gmail</a>, ainsi que des sites de réseaux sociaux comme <a class="" href="http://www.facebook.com/" target="_blank">Facebook</a> ou <a class="" href="http://www.myspace.com/" target="_blank">MySpace</a>. Heureusement, par quelques entourloupettes, on peut revenir à la version normale des sites. Or, la navigation n’est pas aisée. L’impression de regarder une toile de Riopelle avec une loupe et des œillères.<br /> <br /><strong>VISIONNER</strong></p>
<p><a href="http://www.voir.ca/blogs/popculture_saguenay/pattyselma1.jpg"><img style="WIDTH:206px;HEIGHT:205px;" height="205" hspace="9" src="http://www.voir.ca/blogs/popculture_saguenay/pattyselma1.jpg" width="206" align="right" border="0" alt="" /></a>J’aime bien le touch pour les photos de famille. Depuis la révolution de l’appareil photo numérique, je n’imprimais plus grand-chose. Pas de problème pour partager ses clichés sur Facebook, mais quand vient le temps de les montrer à grand-maman chez qui on est en visite, le touch est idéal, et d’une maniabilité exceptionnelle. Même les clichés manqués peuvent y passer. Des heures de plaisir. <em>(De grâce, n’offrez pas de iPod touch à vos tantes Patty et Selma!!)</em></p>
<p>La taille de l’écran (5 x 7,5 cm) est aussi parfaite pour le visionnage de courtes vidéos comme celles qu’on trouve sur <a class="" href="http://www.youtube.com/" target="_blank">YouTube</a>. Grâce à une application de série, qui donne un accès direct au site, vous pouvez voir un <a class="" href="http://www.youtube.com/watch?v=DHg-PofQMDA" target="_blank">cours de yoga maison</a>, le film surréaliste <a class="" href="http://www.youtube.com/watch?v=u_Osc1OWipY" target="_blank"><em>Un chien andalou</em> (attention, vous aurez la «lame» à l’œil)</a>, ou tout ce que vous pouvez imaginer retrouver sur le populaire portail qui fait un tube de votre vie, celui qui invite même le plus nul à l’écran avec son slogan «<em>Broadcast yourself!</em>». À noter toutefois: le visionnage de vidéos réduit de beaucoup l’autonomie maximale du touch, évaluée à 36 heures par les concepteurs.<br /> <br /><strong>JOUER</strong><br /> <br />Vous l’avez vu à la télé, dans cette pub entraînante qui semble adressée à l’adolescent en vous: on peut jouer avec le touch. Si l’accéléromètre (cette fonction qui permet au touch de répondre au mouvement qu’on lui impose en modifiant l’orientation de son image) permet de jouer comme on ne l’a jamais fait, sa maîtrise est difficile à atteindre, et les jeux, d’une grande simplicité malgré la qualité non négligeable des graphiques, lasseront rapidement les véritables amateurs de <em>gaming</em>. <br /> <br /><strong>CONCLURE</strong><br /> <br />En fait, le touch n’est jamais le meilleur. Il ne surpasse pas ses prédécesseurs pour ce qui est de la musique, n’offre pas un environnement aussi avenant que l’ordinateur portable pour la navigation, n’est pas aussi agréable pour la lecture qu’un livrel – ou qu’un livre, ça va de soi – et n’a rien d’impressionnant si vous avez déjà joué avec la Wii. </p>
<p>Le plus décevant, c’est le verrouillage du système d’installation d’applications du touch: Apple veut garder le contrôle. La seule possibilité qui s’offre aux plus délinquants d’entre nous, c’est celle de «jailbreaker» le touch, ce qui permettra de télécharger des applications tierces… au prix de la perte de la garantie du fabricant. On promet toutefois une application permettant le déverrouillage, disponible «cet été». </p>
<p>L’intérêt du iPod touch réside toutefois en la diversité de ses possibilités. Tout tient en une main ou en une poche. Ça réduit le poids du havresac…</p>
<p><strong>PROCRASTINER</strong></p>
<p>C’est sans doute le plus grand danger du touch. Ceux qui comme moi ont déjà pensé recourir aux services d’un obscur scientifique coréen pour se faire greffer le clavier d’un portable sous les paumes auront peut-être tendance à se perdre dans l’abus. C’est comme pour tout ce qu’on caresse. À consommer avec modération.</p>
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Je me iPod touch, suite et fin
Jean-François Caron