J’ai toujours aimé regarder des films d’horreur. Peut-être parce que ça me rappelle les rares week-ends que je passais avec mon père, où on se tapait des films pas du tout appropriés pour un kid de huit ans, comme celui où une madame avait tué son mari et gardait en secret sa tête dans le congélateur. Peut-être que j’essaie de recréer ce souvenir réconfortant. Mais bon, je tripe pas trop psychanalyse, faque…
À mon souvenir, presque aucun film d’épouvante ne m’a fait peur. Mis à part la marionnette freakante du Train de la terreur. En fait, les films qui me crissent la chienne, ce sont ceux de Darren Aronofsky comme Requiem for a Dream ou Black Swan. Tsé quand pendant les 20 dernières minutes, tu restes jammé dans une position absolument inconfortable et que tu es littéralement pétrifié et que ça te prend une semaine pour ne plus y penser.
C’est dans cet esprit d’invincibilité que j’ai visionné Paranormal Activity 2. Je l’avoue, j’ai du gros retard à rattraper.
On ne se le cachera pas, on est bien loin du grand classique cinématographique, mais pendant toute la durée du film, je n’arrêtais pas de me dire que c’était une sapristi de bonne idée d’exploiter les terreurs nocturnes des jeunes enfants. Pratiquement tous les parents ont un jour ou l’autre à négocier avec ça. Aussi, on a tous déjà craint d’être seuls dans l’obscurité de notre chambre à coucher. Bref, c’est un thème assez rassembleur.
Curieusement, mon gars est justement aux prises avec des terreurs nocturnes depuis quelques jours, et comme la vie fait tout le temps bien les choses, ça n’a pas manqué, à 2h du matin, le pauvre se mettait à hurler de tous ses poumons. D’habitude, je réussis à le rassurer en peu de temps, mais là, mon gars était complètement plongé dans une spirale de terreur sans fin. Il était debout dans son lit et il pointait quelque chose d’invisible.
J’ai pensé à son frère et à sa sœur qui sont décédés à la naissance (ben oui, ça nous est arrivé deux fois plutôt qu’une) et là, la grosse chienne m’a pogné.
«Je pense qu’il y a quelqu’un dans sa chambre», que j’ai dit à ma blonde en me recouchant dans le lit avec mon gars dans les bras.
On était tous les trois dans le noir, les yeux ouverts, et tout d’un coup, l’espace de quelques minutes, j’ai eu à nouveau cinq ans.
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DES CROCODILES. Il y a quelques semaines, j’en avais entendu parler, mais je feelais juste pas pour ça. Et puis, calme après la tempête oblige, ça m’a repassé sous le nez et je me suis dit: «Ah… pis fuck.»
Faut savoir que je suis de nature «mal-au-cœureuse». Suffit que quelqu’un qui est à la même table que moi postillonne et je ne serai plus apte à manger quoi que ce soit. Même si la personne en question est à l’autre bout de la table et que celle-ci fait 10 mètres. C’est vous dire à quel point c’est ridicule.
Partant de cette idée-là, je ne comprends vraiment pas pourquoi j’ai voulu en savoir plus sur le nouveau fléau qui est en train de se répandre en Russie. Vous savez, la dope Krokodil?
C’est un dérivé de mauvaise qualité de la codéine qui sert d’option moins chère à l’héroïne. On appelle ça Krokodil parce que la peau autour des zones d’injection devient verte et écaillée. En peu de temps, la gangrène pogne là-dedans et c’est pas long que ça te scrappe la cervelle. Tu deviens un zombie, genre. Tellement surréaliste que l’on espère que ce soit une autre web-arnaque virale.
Maintenant, pourquoi les gens en consommeraient s’ils connaissent les effets secondaires? C’est que la plupart pensent que c’est de l’héroïne. Après ça, il est juste trop tard.
Faque le jeune, si tu cherchais juste une bonne raison de pas commencer à faire du smack, en v’là une.
Avoue que tu préfères pourrir après ta mort.