Je vous le concède, ce n’est pas très appétissant comme titre. Mais puisqu’il ne s’agit pas ici d’une chronique culinaire, je crois que c’est permis. Et puis, c’est de saison.
Question de rendre la période hivernale moins terne – mais pas moins frette -, Québec a son Carnaval depuis plus de 100 ans, la métropole a son Montréal en lumière depuis l’an 2000, et même Ottawa a son Winterlude (Bal de neige) depuis la fin des années 70. Voilà maintenant six ans que Trois-Rivières n’est plus en reste, puisqu’elle a ses propres Nuits polaires.
En plus des sports d’hiver et des activités culturelles de toutes sortes, on parle cette année de spectacles de Mara Tremblay, Fanny Bloom, Kaïn, Éric Masson, Les Frères Lemay, Pat K7, Ripé, DJ Survolté… De quoi vous faire rougir les oreilles, non? Pour le nez qui coule, c’était au sens propre. Désolée. Ça donne tout de même le goût de s’habiller pour affronter le mercure de janvier.
À ce propos… Règle no 1 des Nuits polaires: laissez la coquetterie au fond du garde-robe! «Heille, c’est pas une parade de mode», me disait ma mère quand elle m’envoyait jouer dehors. Elle avait bien raison dans le fond. Dur, dur d’avoir l’air cute avec 20 livres de stock d’hiver sur le dos. Mais si cette artillerie antifroid permet de savourer pleinement (et longtemps) la programmation extérieure des Nuits polaires, alors je n’ai qu’une chose à dire: habillez-vous, bonyeu!
Empruntez le one piece de ski-doo de mononcle Mario, sortez le passe-montagne mauve que vous portiez en 1993 et trouvez des guêtres funky comme celles de Sophie Tremblay dans La guerre des tuques. Et comme les bottes Sorel sont revenues à la mode, vous n’avez plus d’excuse. Mais vous pouvez mettre des sacs de plastique à l’intérieur à des fins d’étanchéité.
C’est donc un rendez-vous, tout sauf coquet. Et comme le dit le directeur de l’événement, Charles Guillemette, au plaisir de vous y serrer la mitaine (avec les oreilles rouges et le nez qui coule, peut-être)!