Ça me fait penser aux pastilles de goût de la SAQ. En plus joli. Je parle de la belle grappe de raisins multicolores imaginée par l’illustratrice Janice Nadeau, qui s’est une fois de plus amusée avec les pigments pour imager le visuel du Salon du livre de Trois-Rivières. Une idée qui illustre parfaitement le slogan de cette 24e édition: «Une histoire de goût».
Un peu d’orangé, pour la saveur généreuse des récits de Kim Thuy, la présidente d’honneur de l’événement. Une trace de jaune pour les histoires fruitées et vives d’Alain M. Bergeron, invité de la journée littérature jeunesse. Un soupçon de rouge pour les relents aromatiques et souples des recettes du cuisinier Jean-François Plante, invité de la journée grand public. Du rose, pour le goût léger des savoureuses scènes du conteur Jean-Claude Germain, invité de la journée des aînés. Et une touche de prune pour le bouquet aromatique et charnu de Mara Tremblay, invitée de la journée des nouvelles voix de la littérature.
Qu’on préfère les romans d’amour ou les récits fantastiques, c’est vrai que les histoires, ça nourrit l’imaginaire. Les gens qui ne lisent pas peuvent avoir l’esprit aussi sous-alimenté qu’un mannequin avant un défilé. D’ailleurs, difficile de trouver de meilleurs mots que ceux du réalisateur John Waters pour résumer l’importance des livres: «If you go home with somebody, and they don’t have books, don’t fuck them!» Je vous laisse effectuer votre propre traduction.
Sachez qu’il n’est pas nécessaire de dévorer des briques pour sustenter votre intellect et étancher votre soif d’apprendre. Vous pouvez vous contenter de déguster lentement une nouvelle, ou de savourer vers par vers un recueil de poésie. Bref, tout ça, c’est une histoire de goût.
Ça vous fait saliver? Pour le moment, ce n’est qu’une mise en bouche. Mais du 29 mars au 1er avril, ce sera le temps de ravitailler votre bibliothèque. Et puis, c’est l’auteur Jean-Claude Germain qui le dit: les bouquins, on peut s’en régaler sans prendre une seule livre!