La culture, en région, c’est beaucoup, beaucoup plus qu’une couple de paires de pantoufles en phentex tricotées par les membres d’un Cercle de fermières local. Pour vous, lecteurs du Voir, c’est assurément une évidence. Mais c’est tout de même bon de se le rappeler. Et surtout, de le rappeler aux autres!
C’est aussi ce qu’a fait le Réseau des conseils régionaux de la culture du Québec (RCRCQ) en présentant cette semaine un petit refresh à la Commission de l’aménagement du territoire: un mémoire qui exprime les préoccupations et les recommandations du RCRCQ dans le cadre du projet de loi 34, visant à assurer l’occupation et la vitalité des territoires.
On y rappelle à quel point la mécanique des arts et de la culture est une force motrice pour l’occupation dynamique d’un territoire. Elle en propulse la machine économique, sociale et identitaire.
Des études démontrent qu’un secteur artistique et culturel florissant est un élément essentiel d’une société prospère, stable et heureuse et qu’il contribue au développement d’une identité positive et d’une citoyenneté active. Bref, la culture, c’est comme un moteur avec des tas de cylindres et de chevaux.
Belle métaphore hein? Mais comme je n’y connais pas grand chose en mécanique automobile, vaut mieux laisser parler les statistiques. En 2007, le Conference Board du Canada chiffrait l’empreinte économique du secteur culturel à 85 milliards de dollars, soit 7,4% du PIB du pays. Et une étude récente réalisée en Mauricie démontre que les arts et la culture représentent plus de 2,3% du PIB et 2% de tous les emplois de la région, soit plus que les secteurs de l’industrie du meuble et de l’agriculture.
C’est peut-être pour ça qu’au lieu de labourer les champs, les Cercles de fermières se consacrent à la transmission du patrimoine culturel et artisanal en fabriquant bien plus que des pantoufles en phentex!