Dans le cadre d’un plébiscite sur la mise en place d’une taxe visant à financer le développement du système de transport en commun de la ville de Vancouver, Discourse Media, un «think tank» indépendant, a mis sur pied le projet Moving Forward afin d’informer la population, à partir de données empiriques sérieuses et complètes, des coûts réels liés aux différents modes de transport en considérant tous les aspects économiques tangibles et intangibles, comme les coûts de santé, la main-d’œuvre, l’entretien, etc.
Les conclusions présentent un constat troublant. Quand un citoyen dépense 1$ en marchant, en utilisant son vélo, en utilisant le transport en commun ou en conduisant sa voiture, la société, elle, assume des coûts directs et indirects qui sont respectivement de 1¢, 10¢, 1,30$ et 9,30$.
Vous avez bien lu. Non seulement la voiture nous coûte plus cher individuellement (elle est la deuxième dépense en importance chez les foyers québécois, tout juste après le loyer), mais elle nous coûte collectivement sept fois plus cher que le transport en commun.
Ce qu’il faut comprendre de cette analyse: l’automobile constitue le facteur le plus important d’appauvrissement individuel et collectif. Toute mesure visant à diminuer sa présence doit être accueillie à bras ouverts et gonflera notre portefeuille et celui de l’État.
Malheureusement, ces mesures ne sont pas très populaires. Tous les matins à la radio, nous entendons parler du prix de l’essence à la pompe qui ne baisse pas suffisamment rapidement par rapport à celui du baril de pétrole. On veut réduire nos émissions de gaz à effet de serre, mais, de grâce, ne touchez pas à mon char. La baisse du prix du pétrole fait exploser la vente des VUS. Et comment appelle-t-on un VUS en français? Un véhicule de banlieue…
Ne nous leurrons pas: le bonheur contemplatif à 25 minutes du travail, tel qu’on nous l’a mis dans la tête dès le début des années 1960, a engendré un étalement urbain qui nous a tous appauvris et qui, comme le note si bien Martin Léon dans sa chanson Bumper à bumper, nous laisse coincés des millions d’heures dans le trafic. Un rêve qui vire au cauchemar.
Voici trois mesures simples, mais combien suicidaires politiquement, qui nous serviraient pourtant énormément.
L’augmentation de la taxe sur l’essence et la mise en place d’une taxe kilométrique
La diminution de la consommation d’essence au Québec est un échec flagrant. Pour y arriver, il n’y a qu’une façon efficace. Frapper ou ça fait mal: le portefeuille. Parce que nous avons des ambitions concernant la réduction des GES et parce que la voiture nous coûte collectivement une fortune, la hausse de la taxe sur l’essence atteint trois objectifs importants: la diminution du déficit de notre balance commerciale, la réduction de la pollution et l’augmentation des revenus gouvernementaux. L’introduction d’un prix plancher pour le litre à 1,25$ par exemple permettrait de récolter plus de deux milliards de dollars. Ce prix plancher pourrait passer à 2$ au bout de dix ans, une fois que les investissements mentionnés plus bas auraient été complétés.
La taxe kilométrique permettrait quant à elle de moduler le nombre de véhicules pendant les heures de pointe afin de réduire le coût des infrastructures. Parce que ce qui coûte le plus cher est l’investissement marginal pour répondre à la demande maximale, il faut pouvoir augmenter le tarif d’utilisation des ponts, des échangeurs et des routes pour la diminuer. La mise en place de transpondeurs dans chacun des véhicules immatriculés au Québec permettrait de gérer cette taxe adéquatement tout en augmentant la fluidité et l’efficacité du transport routier.
Un investissement massif dans le transport collectif
La mise en place de mesures de taxation aussi importantes doit être combinée à un investissement massif dans les infrastructures de transport en commun afin de fournir une solution de remplacement viable, confortable et efficace au volant.
Dans son plan d’infrastructure 2014-2024, le gouvernement compte investir plus de 90 milliards de dollars dans ses infrastructures. De cette somme, 7,4 milliards seraient destinés aux infrastructures de transport en commun. C’est trop peu. L’IRIS**, dans une publication du 2 février, propose d’augmenter cette somme de 20%. Mais si nous voulons être sérieux et investir dans notre enrichissement collectif, c’est sûrement du double dont nous aurions besoin. Le prolongement du métro de Montréal, la présence de lignes de bus rapides sur Pie-IX et entre Québec et Lévis, la mise en place d’un système léger sur rail (SLR) entre le centre-ville et l’aéroport de Montréal, l’électrification des autobus, l’amélioration du service du train de banlieue en priorisant le transport des passagers par rapport au transport des marchandises,et j’en passe, ne sont que quelques exemples qui favoriseraient le transport en commun.
L’autre volet sur lequel on doit se pencher est l’accessibilité et la facilité d’utilisation du transport en commun. Tout ce qui est un frein à son utilisation doit être combattu. L’interopérabilité des titres de transport, son coût mensuel tout comme la couverture, la disponibilité et la densité du service.
Des mesures incitant la marche, l’utilisation du vélo, des véhicules en libre-service (tels ceux de Communauto) et le covoiturage
Un cocktail de transports urbains efficaces doit inclure la mise en valeur des modes de transport alternatifs et les favoriser par rapport à la voiture. Tout ce qui nous permet de lutter contre la deuxième voiture, voire la première, doit être promu et encouragé. En Amérique, près de 85% des déplacements sont effectués en voiture. La Suède a descendu ce seuil sous la barre des 40%.
Nous avons tous intérêt à nous libérer du diktat de l’automobile. Il faut voir la promotion de l’utilisation de moyens de transport alternatifs à la voiture non pas comme une tentative de boboïsation de la gauche radicale, mais bien comme l’un des meilleurs investissements que l’on puisse faire. Être plus riches et plus heureux. Pour y arriver, il faut choisir avec attention les mots justes décrivant l’acronyme BMW: Bus, Metro and Walk. Une belle BMW comme véritable statut social dans 10 ans.
** IRIS: http://iris-recherche.qc.ca/publications/transport-collectif
** Moving Forward: http://movingforward.discoursemedia.org/
Cette analyse ignore totalement les régions. En région nous n’avons pas le choix, c’est l’automobile le seul moyen de transport, et, on veut augmenter le coût de l’essence? Franchement, pas sérieux sinon biaisé pour les intérêts d’un seul?
La majorité de la population se situe dans la région de Montréal et de Québec. Je crois que l’auteur avait comme visée de faire ce travail dans ces deux pôle à forte concentration. Je ne pense pas que l’on puisse faire ce même travail en Bauce par exemple.
J’habite au Saguenay et les autobus sont presque toujours vides. L’individualisme, la paresse et le lavage incessant des cerveaux par les pubs d’autos servent à enrichir les pétrolières et fabricant automobiles qui se situent tous à l’extérieur du Québec. Sans compter l’étalement urbain et la sédentarité qu’engendre la facilité de se déplacer en char et qui nous coute collectivement une fortune en infrastructures et en soins de santé.
Intéressant. Ça fait un bout que j’y pense mais dès que mon vieux véhicule me lâche je me tourne vers le métro/taxi/communauto! 0 envie d’engloutir de l’argent dans un véhicule neuf!
Ce n’est pas possible pour tous le transport en commun,moi j’ai 73ans, je suis atteinte d’une maladie chronique qui ne me permet point de le prendre,et j’ai besoin de ma voiture pour me rendre à mes rendez-vous médicaux à l’hôpital ,ainsi que pour aller chez mes enfants et petits-enfants qui demeurent à l’extérieur de Montréal.Par contre je fais la plupart de mes courses à pied car je demeure dans un cartier ou tout est à la portée ce qui me permet de rester active et autonome malgré tout.J’ai une petite voiture qui ne consomme pas beaucoup d’essence,une Toyota 2005 qui n’a que 55,ooo Kilomètres,alors comme vous voyez je fais ma part pour l’environnement.Je vis seule avec un très petit bugjet et une nouvelle taxe m’appauvrirait davantage,ma santé me coûte déjà bien assez cher sans compter l’augmentation du coût de la vie qui ne cesse de monter.Ma voiture c’est mon autonomie et la liberté de me déplacer ,ce qui me garde le moral!Merci de m’avoir donner la chance de m’exprimer sur ce sujet,en espérant que vous tiendrez compte des personnes qui sont dans le même cas que moi.Bonne journée!
Intéressant de soulever la question du transport en commun et de son financement. Mais je suis d’accord avec M. Gauthier, cela serait injuste et révoltant pour ceux qui vivent en région )Saguenay, Gaspésie, Beauce, etc.). Si Montréal ou Québec veut améliorer le transport en commun, ben, qu’ils augmentent leurs taxes ou qu’ils en crée une taxe d’essence pour financer leurs développement. Une personne vivant en région n’a pas le choix d’avoir une voiture. Pour moi, la formule « résident-payeur et visiteur-payeur » serait équitable. La seule part que les régions pourraient faire, c’est lorsqu’ils vont en ville et qu’ils doivent remplir d’essences leurs voitures, alors, qu’ils paient la taxe d’essence de la ville lors de leurs pleins.
La statistique la plus percutante pour moi demeure que la voiture nous coûte collectivement sept fois plus cher que le transport en commun. Voilà une première donnée qui m’oblige à me questionner sur mes habitudes de transport.
Tout cette idée est bien belle Mr Taillefer, mais vous oublier bien des paramètres dans votre analyse. On ne peut pas comparer la Suède avec un territoire de la grandeur du Québec. L’amérique du nord est en effet beaucoup plus dépendante de l’automobile que le reste du monde en raison de sa très grande superficie et de l’étalement urbain qui a été amorcé naturellement puisque nous avions l’espace pour se le permettre, bien sur tout cela entraine des coûts. Tout le monde sait très bien que l’automobile est en moyenne la 2e plus grosse dépense après le loyer, car les gens veulent profiter de leur liberté. Les gens qui s’achètent des voitures sont les mêmes qui ont fait le choix d’habiter en banlieue pour avoir leur petit coin à eux. Et pourquoi pas tous habiter ds des tours de 100 étages sur l’île de mtl et tous prendre le métro pour ce rendre au travail? Tout le monde sait que monter le prix du pétrole ralentirait la consommation, on peut aussi citer en exemple la Norvège qui a décidé de charger beaucoup plus cher son électricité qu’ici pour éliminer le gaspillage, mais ça vous n’en parlez pas parce que ce serait mauvais pour votre business de taxi et que vous êtes probablement aussi propriétaire d’une ou deux Tesla. J’aimerais aussi rappeler que le transport en commun est déjà principalement financé par les automobilistes. J’aimerais aussi comprendre les chiffres qui mènent au 9,30$ que coûte la voiture à la collectivité?
Est-ce que l’effet de VE par rapport au ICE reduit de beaucoup ses consequences negatives de la voiture de particulier?
C’est bien beau pour Montreal, mais encore une fois il « existe » du monde en dehors de cette ville polluée! En région il n’y a aucun transport en commun!
A chaque fois que je veux me rendre à l’aéroport, j’essaie de trouver un transport raisonnable, mais n’en trouve pas; je déteste laisser mon véhicule au stationnement de l’aéroport!
Essayer donc de « penser » en fonction de tous les québécois!
Je suis d’accord avec vous M. Taillefer. Je comprend Mme Déry car je suis exactement dans la même situation. J’ai trouvé un service de voiturage pour les visites chez le médecin ou à l’hôpital et ce à un coût très raisonnable. Je n’ai qu’à réservé au moins 24 heures avant.
Je ne sais pas si c’est possible d’organiser quelque chose de semblable pour les personnes âgées ou en perte d’autonomie pour faire leurs courses et autres petites sorties. Je me dis comme par exemple dans les périodes de la journée où les taxis sont moins en demande. Il y a surement une solution plus logique que d’avoir chacun(e) notre voiture.
Merci M. Taillefer pour tout ce que vous faites et tout ce que vous apportez à notre société. Louise Robinson
Enfin! Enfin quelqu’un de sensé qui dit en quelque sorte ce que je pense depuis des années. Le Québec ne produit ni auto, ni pétrole. Chaque $ que nous dépensons en automobile est un $ que nous sortons de notre économie. Nous contribuons par l’automobile à notre déficit commercial. Sur les 10 000$/an que me coûte mon auto, il y a bien quelques sous qui vont au salaire du pompiste ou du garage qui en fait l’entretien, mais la majeure partie s’évapore en GES et en milliards de déficit commercial. Cette auto justifie l’étalement urbain, le saccage des meilleures terres agricoles, la constructions d’infrastructures neuves au détriment de l’entretien de celles déjà existantes. Depuis des décennies, l’auto fait partie de notre mode de vie. Juste le fait de faire la promotion d’auto partage et de vélo est une menace identitaire pour certaines personnes. Pourtant, à une époque où on peut imaginer le tourisme spatial, l’exploration d’exoplanètes et même leur colonisation, nous serions incapable d’imaginer changer nos façons de vivre. Je préfère choisir librement de changer plutôt que de subir les conséquences des changements climatiques qui nous affecteront bien plus que ce qu’on veut bien croire. Se mettre la tête dans le sable n’a jamais empêché de recevoir un coup de pied au c..
Résumons…
IL croit que c’est un mauvais choix de société que de choisir la voiture.
IL croit que de vouloir une maison avec un terrain, c’est pas raisonnable.
IL croit que de choisir de passer du temps dans le trafic, c’est un mauvais choix.
IL croit que le transport en commun est meilleur.
DONC:
IL veut nous imposer une taxe importante sur l’essence. 1,50$? Il parle même de 2$ le litre après 10 ans.
IL veut aussi nous imposer une taxe au KM.
IL veut nous imposer des investissements très importants dans le transport en commun. (son calcul de départ ne tiendrait alors plus)
IL veut nous imposer un autre style de vie où tout le monde devrait habiter collé en ville. (Btw, l’occupation du territoire québécois devient alors un non sens. On en parle jamais, mais si on suivait réellement leur logique, on forcerait tout le monde à habiter à Montréal et p-ê Québec. Habiter ailleurs serait puni).
IL veut contrôler nos déplacements.
Et bien sûr, IL va profiter de tout ça en ramassant des contrat qui devront passer par l’État…
Il parle du diktat de l’automobile? Est-ce qu’on veut du diktat d’Alexandre Taillefer?
Surtout que les mesures que monsieur Taillefer veut mettre en place va directement contribuer au succès de sa propre business.
Tout ça pour dire que le conflit d’intérêt est magistral.
Je pense que monsieur Taillefer prêche pour sa paroisse, les lois qui sont suggéré serait avantageuse pour TÉO!!!
Planète Montréal … Complètememt déconnecté du reste du Québec! Si vos taxes ne concernent que Montréal, alors gâtez vous! Ici c’est inapplicable.
C’est pas du diktat de l’automobile qu’on doit se débarrasser. C’est du diktat de l’état qui n’en a jamais assez de tout controller dans notre vie.
Avec les taxes et frais qu’on paye au Québec, la populace la plus taxée en Amérique du Nord, on devrait avoir des routes pavées d’or.
Mais non, on doit oublier que nos taxes disparaissent déjà à coup de milliards dans le gouffre de l’état qui offre de moins en moins de services, et malgré ça, la solution proposée c’est d’appauvrir ENCORE les gens avec d’autres taxes supplémentaires.
Quelle originalité. On est au dessus de 50% de taux de taxation M. Taillefer. Les gens travaillent 6 mois par année pour payer leurs impôts et malgré cela, ils n’ont presque rien pour leur argent. Réveillez vous.
J’ai l’impression que vous gagneriez à vous documenter un peu sur le bouleversement climatique et les dommages énormes qu’occasionne le modèle axé sur le tout-auto.
Excellent texte. Je crois que ce qu’il faut en retirer, c’est qu’à force de nous vendre l’auto-solo comme une façon de se libérer (on a qu’à regarder le tachymètre dans les pubs pour auto…) alors qu’en fait, on devient prisonnier des paiements et des bouchons de circulation une fois propriétaire. À force de lire les commentaires, j’ai comme l’impression que plusieurs ne croient pas qu’on peut avoir une combinaison de solutions de transports alternatifs à l’auto-solo au Québec, incluant en région. Il faut penser à ce dont on aurait besoin plutôt qu’à ce dont on se contente actuellement. Bien évidemment, ce n’est pas tout le monde qui pourrait se passer de leur voiture (on a qu’à penser à celles et ceux qui l’utilisent pour le travail), il faudrait des mesures compensatoires pour certains (via les impôts, etc.). Mais quand on voit, j’oserais dire, une majorité des gens seuls au volant sur la 15 en direction Montréal à chaque matin, il y a sûrement quelque chose qui cloche avec l’offre de transport en commun actuellement (ex.: pas de train direction St-Jérôme après 19 h…).
Bref, je partage l’opinion et les solutions proposées de M. Taillefer malgré le fait qu’elle profitera à son entreprise qui, faut se le dire, fait plutôt partie de la solution que du problème…
Bien d’accord avec tout ça si et seulement si l’auteur ne parlait pas d’en avoir plus dans notre portefeuille et celui de l’état…nous ne sommes plus dupe, si l’état peut s’en mettre plus plein les poches, il le fera, ce n’est malheureusement pour ça que nous en verrons la couleur. Ça c’est une certitude!
Bonne analyse… qui n’est évident pas reprise par les grands médias, complètement dépendants du budget publicité des constructeurs automobiles.
Pour tous ceux ci-dessus/dessous qui vivent hors des villes et sont donc totalement dépendants de leur voiture : ça devrait vous faire réfléchir. Comment allez-vous faire avec un pétrole de plus en plus rare/cher et une voiture électrique encore plus chère?
C’est le moment de revendre votre maison en banlieue/région et de revenir vivre en ville, avant que le marché immobilier ne s’effondre.
Un peu de lecture:
https://ourfiniteworld.com/
http://rue89.nouvelobs.com/2014/06/01/low-tech-va-falloir-apprendre-a-sappauvrir-252389
Le billet de M. Taillefer est intéressant car il souligne un fait important : l’auto individuelle appauvrit non seulement ceux qui en possèdent une mais aussi tous les citoyens de la province, qu’ils aient une voiture ou non.
C’est vrai que ceux qui possèdent une (ou des) voitures paient beaucoup de taxes mais ils ne semblent pas être conscients que toutes ces taxes vont à Québec et à Ottawa. Pratiquement rien ne va aux villes et pourtant ce sont les villes qui construisent et entretiennent les milliers de kilomètres de rues de leur territoire et que tous les coûts sont payées par les taxes foncières. Qui paye ces taxes foncières? Tous les citoyens et, qu’ils aient deux voitures ou aucune, c’est le même coût.
Plus une zone est densément peuplée, moins le transport en commun coûte cher par déplacement. Moins d’un dollar par voyage au centre-ville, pour rapidement grimper jusqu’à plus de 10 dollars par déplacement en banlieue ou en région. On comprend pourquoi le transport en commun en région est déficient : les coûts élevés de construction et d’entretien des routes, trop souvent peu utilisées, grugent tout le budget…
À Montréal, il y a 437 voitures par 1 000 habitants de 15 ans et plus, à Laval et à Québec, 650. Dans les autres régions, le nombre grimpe à plus de 700 voitures. C’est bien évident que les problèmes de transport des villes comme Montréal et Québec ne sont pas les mêmes que ceux des régions, mais ce n’est pas une raison pour monter aux barricades et partir une querelle de clocher comme plusieurs le font ici. D’essayer de comprendre les enjeux, c’est déjà commencer à faire partie de la solution.
Merci pour ce texte d’actualité, car en Amérique du Nord, de toute évidence, sur ce point, nous sommes complètement déphasés, voire rétrogrades. Avec les changements climatiques et l’économie en fluctuation constante, comment pouvons-nous ignorer les autres options que celle de l’automobile, et de surcroît, l’auto à un seul passager! En Europe, les populations densifiées dans les villes ont forcé les sociétés à innover et à trouver des moyens de transports collectifs et écologiques, qui présentent de nombreux avantages. Il faudrait regarder ailleurs et s’inspirer des meilleures pratiques au plus vite, et que nos autorités favorisent ce type de transport. Afin qu’il y ait plus de BMW comme le définit monsieur Taillefer!